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dimanche 27 novembre 2016

SOUTENIR MÉLENCHON EN 2017, SANS SOUMISSION

Les communistes ont  choisi de soutenir Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017.

Les militants communistes du Chablais 
ont votés massivement pour définir 


leur orientation pour les présidentielles 2017


Résultats du Chablais : 
Votants 91,07% 
pour la résolution 96%, contre 4%
Option 1 : 87% , option 2 : 13%

Résultats en Haute Savoie :
Votants 73,83%
Option 1 : 61,39% Option 2 : 33,54%, nuls : 5,06%



Appelés aux urnes depuis jeudi et jusqu’à ce samedi midi, les adhérents du PCF se sont exprimés à 53,6% en faveur d’un appel à voter pour le député européen  tout en « conservant leur autonomie, critique et constructive » et en travaillant  à « un cadre collectif de campagne élargi afin d’œuvrer à la construction d’un rassemblement le plus large possible », stipule le bulletin de vote sur lequel ils se sont prononcés. En 2011, à la veille de la campagne présidentielle sous les couleurs du Front de gauche, 59,1% des militants communistes avaient opté en faveur de cette candidature.

Cette fois, le vote est plus serré puisque 46,4% des voix exprimées se sont portées sur la deuxième option en lice. Celle d’une candidature issue des rangs du PCF, assortie d’un possible retrait in fine, et qui avait obtenu la majorité des suffrages (55,69%) lors de la Conférence nationale organisée par le PCF le 5 novembre dernier. En outre, sur les 56 365 adhérents du PCF à jour de leurs cotisations, 40 937 ont participé au vote (soit 72% des inscrits).

« L’option 1 est en tête, c’est un choix majoritaire pour une campagne autonome du Parti communiste français en appelant à voter Jean-Luc Mélenchon. Il faut donc maintenant que l’ensemble des communistes se rassemblent derrière cette option. Pierre Laurent (le secrétaire national du PCF, NDLR), dès la semaine prochaine, portera la conception de la campagne qui sera la nôtre », a déclaré Olivier Dartigolles, le porte-parole du PCF à l’Humanité. « C’est un score clair pour l’option 1  mais c’est aussi un signal adressé à Jean-Luc Mélenchon : il y a une majorité sur cette option mais pas un raz-de-marée. Les communistes sont très soucieux de maintenir une démarche de rassemblement très ouverte qui se fixe toujours l’objectif de gagner des majorités politiques », a-t-il ajouté.

C’est ce dont témoigne l’approbation à plus de 92% de la résolution intitulée « Unis pour l’humain d’abord » sur laquelle les militants étaient également invités à voter.  Le document, adopté lors de la Conférence nationale à 94%, précise la démarche du PCF pour les échéances de 2017. Il spécifie notamment sa volonté de poursuivre ses « efforts » de rassemblement de la gauche alternative, pour les élections législatives comme pour la présidentielle, malgré son engagement plus avant dans la campagne, ainsi que les sept axes de propositions autour desquels les communistes proposent de construire un « pacte d’engagements communs » pour y parvenir.

Résultat du vote national des communistes pour 2017 :
53,6 % pour l'option 1,

des communistes unis pour faire grandir le rassemblement

Suite à la Conférence nationale du 5 novembre, les 120.000 membres du Parti communiste français étaient invités à poursuivre le débat engagé sur leur choix pour les échéances électorales de 2017. Ils l'ont fait sur la base de l'analyse des développements de la situation politique, de la résolution adoptée par la Conférence nationale et des deux options qui étaient soumis à leur vote pour l'élection présidentielle.

La discussion des communistes a confirmé l'inquiétude et la lucidité partagées devant la montée des dangers de droite, d'extrême-droite et de populismes rétrogrades, et aiguisé la conscience des responsabilités qui sont les nôtres pour ouvrir un nouveau chemin d'espoir.

Des dizaines de milliers de communistes ont activement participé à cette consultation dans un état d'esprit respectueux et de grande responsabilité, faisant honneur à la vie démocratique de leur parti et de la vie politique nationale. Ils ont largement exprimé leur volonté de sortir unis et rassemblés de cette consultation pour mener les batailles cruciales qui nous attendent.

Sur les 56 365 cotisants à jour de leurs cotisations et pouvant donc participer au vote, 40.937, soit 72% des inscrits, ont voté ces 24, 25 et 26 novembre.
Plus de 92 % ont adopté la résolution stratégique « Uni-e-s pour l'humain d'abord, les communistes en campagne », qui fixe le cap général de nos batailles pour 2017 : porter un pacte d'engagements pour la France à même de sortir notre pays de la crise dans laquelle il est plongé ; construire le rassemblement de toutes les forces disponibles pour un nouveau pacte de majorité à gauche alternatif à l'austérité; présenter dans toutes les circonscriptions de France des candidat-e-s capables de porter ce projet et cette démarche de rassemblement.

Sur le choix présidentiel, 53, 60 % des exprimés ont voté pour l'option 1, qui devient de ce fait la décision du Parti communiste Français, et 46,40 % ont voté pour l'option 2. Le comité exécutif national appelle donc l'ensemble des communistes à se rassembler autour du choix majoritairement validé.

Les votes et les débats sur ces deux options ont été partagés. Quels qu'aient été leurs choix, l'unité des communistes est désormais indispensable. Elle est nécessaire pour permettre une mise en œuvre efficace de nos combats. Pour être forte, cette unité doit se faire dans le respect du choix majoritaire, de tous les communistes, du débat qui a lieu, des convictions et des questionnements qu'il a exprimés.

C'est dans cet état d'esprit que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et l'ensemble du comité exécutif national, s'engageront au service du choix démocratiquement effectué.

Le choix 1 retenu par la majorité des votants est celui d'une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, « considérant qu'un rassemblement peut s'opérer avec cette candidature et qu'elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l'austérité ». Ce choix indique également que « les communistes poursuivront leurs efforts pour une candidature commune, porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d'oeuvrer à la construction d'un rassemblement le plus large possible ».

Le Conseil national du PCF se réunira le jeudi 1er décembre pour prendre toutes les décisions nécessaires à la mise en œuvre offensive de ce choix : porter sans attendre nos propositions dans le débat national, prendre de nouvelles initiatives de rassemblement en mettant notre choix de candidature au service de cette démarche, impulser notre campagne et la désignation de nos candidat-e-s pour les législatives.

Le Comité exécutif national invite dès à présent tous les communistes à amplifier le travail sur les élections législatives, la désignation des candidat-e-s - ainsi que la désignation des chefs de file pour les élections sénatoriales - et la construction des rassemblements nécessaires. Le 14 janvier 2017, le Conseil national validera les candidatures présentées ou soutenues par le PCF à ces élections.

Le Comité exécutif national remercie tous les secrétaires départementaux, tous les conseils départementaux, les secrétaires de sections pour l'organisation du vote qui s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Il félicite tous les communistes pour la qualité du débat mené. Aujourd'hui, le choix des communistes nous engage. Soyons ensemble pour le mettre en œuvre.

Parti communiste français



Après la mort de Fidel Castro


Journal de France Inter samedi 26 novembre 7h30

Dans le commentaire qui suit l’annonce de la mort de Fidel Castro, le nom du dictateur Battista qui, soutenu par les États-Unis, a fait régner la terreur sur l’île avant d’être renversé par les partisans de Fidel Castro en 1959 n’est pas prononcé. 

Mais parole est donnée à un opposant qui parle d'Hitler à propos de Fidel Castro. 

Ignorer Batista mais évoquer Hitler à propos de Castro, c'est une absurdité historique. Et une ignominie politique. 

Que France Inter l’ait permise en tendant le micro à son auteur n’est pas digne d’une radio de service public. 



lundi 14 novembre 2016

"Patrons 2015" 960 fois le smic


La rémunération globale des patrons des 120 plus grandes entreprises françaises cotées a atteint 3,5 millions d'euros en 2015, selon une étude publiée par le cabinet Proxinvest. Une hausse de 20% par rapport à 2014 ! Cinq d'entre eux ont touché plus de 10 millions d'euros... Chaque montant présenté *comprend l'ensemble des formes de rémunération : salaire fixe, bonus annuel, jetons, avantages en nature, stock-options et actions gratuites de performance à leur date d'attribution et intéressement en numéraire". 

SOUTIEN VISIBLE AUX MIGRANTS

APPEL POUR UNE INITIATIVE VISIBLE 
DE SOUTIEN AUX MIGRANTS

Alors que les discours de rejet se multiplient, nous pensons qu’il est nécessaire de faire entendre une autre voix, de montrer que nous sommes nombreuses et nombreux à nous retrouver derrière les idées d’accueil, de solidarité, de partage et de fraternité.

Depuis des mois, des années, des initiatives collectives et individuelles existent pour apporter un soutien aux migrant-e-s du Chablais et d'ailleurs. Ces initiatives relèvent aussi bien de la solidarité concrète (hébergement, soutien administratif, collecte de vêtements…) que d’actions citoyennes publiques comme des réunions, projections pour sensibiliser l’opinion. Elles sont menées par des personnes d’horizons multiples.

Aussi l’association « l’humain d’abord à Thonon » invite largement, sans exclusive, tout groupement ou personne qui souhaite construire une action publique de soutien aux migrants et d’information à la population sur les différentes possibilités d’engagement.

Rendez-vous le mercredi 7 décembre à 20h au Chateau de Sonnaz.

Merci de relayer largement ce message dans vos réseaux.

mercredi 9 novembre 2016

les personnels des hôpitaux du Léman

Le 8 novembre, dans le Chablais 
comme dans tout le pays, 

les personnels des hôpitaux
se sont mobilisés fortement afin de 
dénoncer leurs conditions de travail 
et les politiques de casse du service public de santé.

A Thonon, après les prises de parole syndicales et du maire, une infirmière a questionné l'assistance : "aujourd'hui on nous impose des décisions insupportables, les restructurations de services vont être mises en place, nous manifestons nombreux, c'est bien, mais que pouvons-nous faire concrètement pour empêcher tout ça ? On voit bien que ces mobilisations ne suffisent pas, quelles solutions ?"


Cette remarque résume à elle seule toute la gravité de la situation dans laquelle des années de politiques d'austérité depuis une vingtaine d'années ont plongé les hôpitaux et la protection sociale d'une manière générale. Tous les pouvoirs locaux de décision ont été substitués au profit de l'Agence Régionale de Santé (ARS), chargée d'imposer la politique ministérielle. Du Plan Juppé en 1995 créant les Agences Régionales Hospitalières et organisant la main-mise du gouvernement et du patronat sur la sécu, aux lois Bachelot (LR) et Touraine (PS) imposant un système de financement, la tarification à l'activité (* cf article T2A ci-dessous) qui étouffe les budgets hospitaliers et encourage une mise en concurrence effrenée avec le secteur privé, les gouvernements successifs portent l'entière responsabilité du marasme d'aujourd'hui.
  

Il en est évidemment de même pour une bonne part de nos élus locaux, si prompts à dénoncer les conséquences locales de décisions politiques nationales qu'ils ont jadis soutenues, continuent de soutenir, et soutiendront encore demain au vu des programmes présidentiels annoncés...

La réponse ne peut être que politique

Alors que faire, si l'action syndicale atteint ses limites pour faire évoluer positivement les choses ? Pour les communistes, la réponse ne peut être que politique. Pour stopper cette casse organisée, il faut une rupture avec ces orientations libérales qui considèrent l'hôpital, la santé en général, comme une entreprise avec ses parts de marché. C'est en soutenant une autre politique, basée sur la solidarité et le partage des richesses, rompant avec ces logiques infernales, posant prioritairement la question de la satisfaction des besoins humains que les citoyen-ne-s pourront changer les choses. Les communistes sont disponibles pour créer les conditions de ce rassemblement populaire indispensable. L'Humain d'abord !


Comment financer l’hôpital public ? 


Propositions du PCF :
  • Supprimer le principe de gestion des hôpitaux selon des enveloppes fermées
  • Supprimer la T2A (Tarification à l'activité) et l’EPRD (Etat Prévisionnel des Recettes et des Dépenses)
  • Restaurer les budgets de fonctionnement hospitalier
  • Financer l’hôpital à partir des besoins de la population
  • Lancer une politique nationale d’investissements hospitaliers
  • Supprimer la taxe sur les salaires et exonérer les hôpitaux de la TVA.
L’hôpital public a connu aux cours de ces trente dernières années 
trois modes de financement.
Il s’agit du prix de journée, du budget global, 
et depuis 2005 la tarification à l’activité (T2A).

  • le prix de journée ne prenait en compte que les journées d’hospitalisation et poussait à l’allongement de la durée d’hospitalisations.
  • le budget global depuis 1983 : dans le cadre d’une dotation globale annuelle les établissements publics pouvaient négocier leur activité, leurs projets… L’exécution du budget était évaluée l’année suivante. Une forme d’inertie pouvait s’installer…
  • avec la T2A, est introduit un nouveau régime budgétaire : l’Etablissement Prévisionnel des Recettes et des Dépenses (EPRD), emprunté au secteur privé. Cet EPRD fait prévaloir une logique financière de la gestion des hôpitaux. Désormais, ce n’est plus leur activité qui détermine les moyens (donc les dépenses) qui leur sont nécessaires mais bien les recettes dont ils disposent qui conditionnent leur activité. La T2A est une technique d’attribution de financement dans les limites des enveloppes fermées.
La mise en place de ce nouveau mode de financement des hôpitaux marque une étape décisive, d’une part dans la volonté politique d’accélérer la baisse des dépenses publiques de santé, et d’autre part de transformer l’hôpital public en une entreprise comme une autre. Avec un objectif de convergence des tarifs du public avec les tarifs des cliniques privées, la T2A est un formidable instrument de privatisation de la santé.

Nous retrouvons là toute la logique de la loi « Hôpital, Patient, Santé, Territoire » votée en juillet 2009 malgré une formidable opposition de tous les professionnels avec les médecins au premier plan. Les plans dits « de retour à l’équilibre financier » sous la direction autoritaire et technocratique des Agences Régionales de la Santé font pression sur les établissements avec deux objectifs majeurs qui se complètent : accélérer les restructurations hospitalières et augmenter la « productivité des soins ». Les enveloppes des dépenses de l’Assurance Maladie dont l’hospitalisation qui pèse pour environ 42%, sont soumises à une baisse organisée, au nom de la « rigueur budgétaire », inférieures à la réalité des moyens nécessaire à l’activité. Pourtant l’activité de l’ensemble des établissements hospitaliers a une tendance naturelle à augmenter (de l’ordre de 3% depuis 2010). Les tarifs baissent automatiquement quand l’activité augmente !
C'est un système pernicieux, imposant aux établissements de rechercher toujours plus d'activité de soins pour ne pas plomber leur financement. Toutes les dérives inflationnistes deviennent alors possibles.

Quelle autre approche du financement est possible ?

Cette approche ne peut qu’être multiforme, compte tenu du patchwork budgétaire actuel et de la nature diversifiée des dépenses utiles. Le fil rouge proposé est de recentrer le financement Sécurité sociale sur la mise en œuvre des activités de soins et ainsi « faire la chasse » à tous les transferts et/ou financements illégitimes.
Quelques pistes peuvent être opérationnelles rapidement :

  • En finir avec les enveloppes fermées et financer les déficits constatés dont le cumul est estimé à 1,5 milliard d’euros ! Ces déficits ne sont que le reflet des non financements cumulés des moyens mis en œuvre par les établissements. Les enveloppes fermées sont antinomiques aux besoins, ceux-ci pouvant être évalués, dans un premier temps, en prenant la bonne mesure des flux annuels de patients des établissements et en s’appuyant sur des études épidémiologiques.
  • Restaurer des budgets hospitaliers.
L’activité hospitalière, activité non marchande par essence est antinomique aux outils de mesure tels que l’Etat Prévisionnel des Recettes et des Dépenses ! Les hôpitaux publics ont une structure de dépenses de fonctionnement commune à tout service public, avec un poids important de la dépense de personnel (entre 65 et 70%). Celle-ci doit être préservée dans le cadre des autorisations d’activités. Un budget de fonctionnement peut être alloué sur une base pluriannuelle, s’il n’y a pas de modification du volume et de la structure de soins. Toutes les obligations de moyens (effectifs, compétences, organisation, équipements) doivent être financées. Les référentiels ne manquent pas en la matière : circulaires réglementaires, référentiels de la Haute Autorité de Santé. Les médecins, les soignants avec les gestionnaires doivent investir mieux ce terrain essentiel pour chiffrer les moyens requis dans le cadre de leurs missions et obligations professionnelles, et exiger des enveloppes pérennes. L’heure est à la concertation.

  • Une part de financement de l’activité reste souhaitable.
Les tarifs actuels, facturés à l’Assurance Maladie ne sont en aucun cas une juste évaluation de l’activité hospitalière. A cette occasion, il faut démystifier l’actuelle ENC (Echelle nationale des coûts), véritable caricature de représentativité et d’objectivité : il existe suffisamment d’outils d’information dans le secteur hospitalier et de la santé pour construire une base de connaissance plus large et représentative de la réalité des coûts hospitaliers.
Néanmoins, nous ne rejetons pas le concept d’une part de financement de l’activité, qui tienne compte des variations de volume des pathologies prises en charge. C’est cette analyse de bon sens qui a motivé la communauté médicale à s’investir dans le PMSI (Programme Médical du système d’Information des hôpitaux) puis dans la T2A , à la faire évoluer, à s’engager dans le codage en toute bonne foi pour défendre leur établissement jusqu’à des distorsions qui les éloignent des bonnes pratiques de prise en charge des patients. L’engagement des médecins et des soignants en général pour préserver celles-ci est un point d’appui pour rechercher avec eux un autre mode de valorisation des activités plus respectueux de leur éthique, compétences et missions. Le Mouvement de Défense des Hôpitaux Public (MDPH) préconise « une convergence tarifaire segmentée.. », assurant un financement différencié selon la taille, les missions et les contraintes des hôpitaux publics.

Après le prix de journée, le budget global et la T2A, il y a place pour une réflexion raisonnée et partagée pour assurer un financement pérenne des moyens de fonctionnement et des activités des hôpitaux publics, prenant en considération la mesure des besoins et les coûts réels hospitaliers, sans nourrir une inflation incontrôlable des dépenses hospitalières.

  • Missions d’Intérêt Général (MIGAC) :
Il faut en finir avec le découpage actuel qui permet toutes manipulations, d’une année sur l’autre entre les différentes enveloppes et qui autorisent tous les transferts possibles au secteur privé lucratif. Les MIG qui sont autant d’actions de santé publique, incluant les centres de références et les objectifs chiffrés des différents plans nationaux de santé publique, doivent être financées par des budgets pérennes complémentaires au financement de l’activité proprement dit. Elles pourraient être déclinées selon les besoins régionaux et évaluées démocratiquement. 

  • Investissements :
Malgré la mise en place des plans « Hôpital 2007 » et « Plan hôpital 2012 » affichant l’objectif de rattraper le retard constaté au niveau des investissements, la situation des hôpitaux publics est caractérisée par une grande obsolescence, un retard dans les mises aux normes, mais aussi un surendettement dangereux. Le taux d’endettement est passé de 40% en 2007 à 46% en 2009. L’endettement des hôpitaux était estimé à 24 milliards d’euros en 2010 et il a continué de s'aggraver depuis. Les plans « Hôpital 2007 » et « Hôpital 2012 » ont représenté une manne formidable pour les banques qui ont appliqué sans vergogne les taux du marché financier, « en pompant » ainsi les ressources de l’Assurance Maladie. Le scandale de la banque Dexia a révélé l’ampleur des emprunts toxiques contractés par les hôpitaux. Ces emprunts dont le surcoût estimé nationalement est de l’ordre de 500 millions d'euros, représentent un risque majeur pour les établissements, déjà dans une situation de besoins incompressibles de trésorerie. Nous voulons :

  • En finir avec la vente à la découpe qui s’exerce actuellement sur le patrimoine hospitalier, par exemple à Lyon et à Paris, et qui nourrit la spéculation immobilière,
  • Réaffirmer que les constructions des hôpitaux publics sont et doivent rester propriétés de l’Etat,
  • En finir avec les dispositifs qui autorisent le financement par des capitaux privés des nouvelles constructions (partenariat public/privé), et qui à terme, privatisent le patrimoine hospitalier, mais aussi les activités afférentes,
  • Proposer que soit créé un budget d’Etat consacré à l’investissement hospitalier public, selon un plan pluriannuel qui mette en œuvre les évolutions nécessaires à l’activité et les progrès techniques, conformes à la politique de santé publique.
  • Quant aux besoins de financement pour tous les autres investissements (équipements, matériels lourds), garantis par la dotation d’amortissements des hôpitaux, le recours au marché aggrave leur situation financière avec des taux d’intérêt exorbitants. La solution est de revenir à des emprunts à des taux zéro à contracter auprès de la Caisse des Dépôts qui retrouverait ainsi sa mission originelle ; là aussi, planification et transparence seraient nécessaires pour valider ces emprunts.
  • La fiscalité
Les hôpitaux sont concernés au premier chef par le débat engagé dans notre pays sur la nécessité d’une réforme fiscale basée sur une autre distribution des richesses au service de l’efficacité économique et sociale.

- La taxe sur les salaires
Les hôpitaux publics, en tant qu’employeurs, sont assujettis à la « taxe sur les salaires » qui représentent une charge supplémentaire entre 10 à 12% des dépenses du personnel soit environ 4,25% de l’ensemble des ressources hospitalières. Cette taxe est profondément injuste et improductive. Comment justifier cet impôt qui ponctionne la masse salariale des personnels hospitaliers alors que les collectivités territoriales et les administrations publiques sont exonérées de la taxe sur les salaires ? On ne peut fiscaliser une ressource relevant de l’impôt. Ainsi la CSG, prélevée à la source est affectée à l’Assurance Maladie. La suppression progressive de la taxe sur les salaires est de nature à résorber les déficits des hôpitaux publics.

La TVA
L’assujettissement à la TVA de l’ensemble des achats et des investissements des hôpitaux publics doit être complètement reconsidéré, alors que les établissements et cliniques privées, peuvent la récupérer. La restauration et autres lieux de boisson bénéficient toujours d’une TVA à 5,5% ! La possibilité de récupérer la TVA sur les investissements, comme pour les collectivités locales serait de nature à assainir les budgets hospitaliers.

Depuis plusieurs années, et particulièrement depuis la mise en œuvre de la T2A, les hôpitaux réduisent leurs déficits aux prix d’importantes suppressions d’emplois : plus de 10000 en 2010, 14000 estimés en 2011, 22000 envisagés en 2017. L’insupportable est atteint pour les conditions de travail des personnels hospitaliers et les conditions de prise en charge des patients. Les lois HPST et Touraine doivent être abrogées et le secteur public hospitalier doit être financé au niveau des besoins de santé.


mardi 8 novembre 2016

Manifestation à Paris du personnel hospitalier




Beaucoup de colère et d'émotion devant le Ministère de la Santé aujourd'hui à Paris. 
Infirmiers et personnels soignants ont eu recours à la grève 
pour dénoncer leurs conditions de travail 
et sont descendus dans la rue pour dénoncer les dégradations de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire imposée au détriment des besoins de l'hôpital public et des patients. Les fédérations syndicales FO, CGT, SUD et CFTC de la fonction publique hospitalière, ainsi qu'une vingtaine d'organisations infirmières salariées, libérales ou étudiantes, ont choisi d'appuyer ensemble sur le bouton de l'alarme. 
Un ras-le-bol aussi rare que significatif
. Ambiance. 
Reportage Laurence Mauriaucourt et Alexandra Chaignon. 

mercredi 2 novembre 2016

contre la suppression de 30 postes à l'hôpital de Thonon

 mardi 8 novembre
aura lieu un rassemblement à 10h
 sur le parvis de l'hôpital de Thonon. 

Un appel à la grève est lancé par la CGT et FO des HdL contre la suppression de 30 postes infirmiers, aide-soignants et cadres, ainsi que 20 lits d'hospitalisation complète  en médecine et chirurgie. 
Ceci n'étant que la première étape d'un plan d'économies draconiennes prévoyant de supprimer 90 postes sur 3 ans !

L'avenir des Hôpitaux du Léman est menacé.  

Après les menaces annoncées sur le devenir des services de psychiatrie,  c'est maintenant l'ensemble des services de médecine,  chirurgie,  obstétrique,  réanimation,  urgences qui est concerné. 

Réagissons massivement,  

la défense de notre hôpital public de qualité et de proximité est l'affaire de tous les citoyens.

Faites circuler cet appel largement.

 mardi 8 novembre
rassemblement à 10h
 sur le parvis de l'hôpital de Thonon. 


mardi 1 novembre 2016

Hôpitaux du Léman à Thonon


L'article du Messager sur les Urgences ne pointe pas les vraies responsabilités
La dernière édition du Messager traitait de la dégradation de l'accueil et de la prise en soins aux Urgences des HdL au travers d'une "enquête" auprès d'usagers ayant déserté les Urgences pour celles de l'hospitalisation privée au Centre Médical du Chablais (CMC), et dans une moindre mesure celles du CHAL (Annemasse).

(Le Messager)  Temps d’attente excessivement long dans un environnement pas toujours agréable, diagnostic aléatoire : de plus en plus de Chablaisiens se détournent des Urgences de l’hôpital de Thonon. Depuis quelques années, l’offre de soins s’est en effet étoffée.

Cette manière de procéder peut paraitre très contestable en faisant remonter des avis négatifs d'usagers mécontents recrutés, entre-autres, via Facebook. Même accompagnés de quelques avis positifs, ceci contribue à jeter un certain trouble sur la sécurité de ce service de proximité.
Quand on sait que l'avenir des Hôpitaux du Léman est en grande partie lié à un accroissement de son activité, un tel article ne peut qu'inquiéter tous ceux qui restent attachés au service public.
Pointer les vraies responsabilités 
Plutôt que d'encourager, de fait, la population chablaisienne à éviter l'hôpital public de Thonon, nous aurions pu attendre du Messager qu'il pointe avec précision les raisons économiques et politiques de cette dégradation :
- la "tarification à l'activité" qui transforme les modes de gestion de l'hôpital en "usine de production de soins" avec des objectifs de rentabilité inatteignables (produire toujours plus d'activité de soins pour n'avoir en retour que des remboursements tarifaires en constante diminution compte-tenu des politiques d'austérité)...
- les budgets hospitaliers qui, de ce fait, diminuent sans cesse, entrainant des conséquences catastrophiques : suppressions de lits constantes, suppressions de postes massives, restructurations imposées, mise en concurrence exacerbée avec le secteur privé qui lui n'a pas les mêmes obligations d'accueil des populations 24h/24 et 365 jours par an...
Une nouvelle vague de casse annoncée

A peine l'encre de cette édition du Messager a t-elle eu le temps de sécher qu'un nouveau plan d'économies drastiques vient d'être annoncé par la direction : Pour "rentrer dans les clous" des objectifs financiers 2017 fixés par l'Agence Régionale de Santé (ARS), la suppression de 30 postes d'infirmiers, aides-soignants et cadres vient d'être dévoilée, celle-ci allant de pair avec la disparition de 20 lits en Médecine-Chirurgie-Obstétrique (5 en médecine, 15 en chirurgie).Tout ceci s'additionnant aux périls persistants sur le devenir des services de psychiatrie sur Thonon.
Allons taper à la porte de l'A.R.S !
 Les Chablaisiens ne peuvent plus regarder, impuissants, mourir leur service public hospitalier. Comme nous l'avions fait brillamment pour la défense de la psychiatrie sur Thonon en janvier 2016, mobilisons-nous massivement, usagers, professionnels, élus du territoire pour porter un autre projet de soins auprès de l'Agence Régionale de Santé. Participons nombreux aux actions en construction avec les différents collectifs de défense du Chablais. Dénonçons ces politiques austéritaires qui assèchent nos budgets publics et ce libéralisme qui ne sert que les intérêts des actionnaires et du Medef sans créer d'emplois et mettent en péril tous les conquis sociaux dont notre sécurité sociale qui finance les budgets hospitaliers.

Michel Vuillaume