Article épinglé

AGENDA DU PREMIER SEMESTRE 2024

La section PCF Chablais vous invite et vous appelle à participer le plus nombreux possible à ces initiatives souvent proposées par plusieurs...

mardi 28 novembre 2017

OBSCÈNE II, la suite

OBSCÈNE II

          Il y a une semaine, le 17 novembre 2017, j’avais intitulé un article “Vous avez dit OBSCÈNE ?”. Mon propos consistait à faire toucher du doigt, que de toute l’histoire il n’y a jamais eu autant d’argent en circulation dans le monde et que les écarts entre riches et pauvres étaient devenus incommensurables.


          Ce qui permet à ces richissimes privilégiés (1% de la population mondiale possédant autant que les 99 autres %) de transformer les arts, le sport, les loisirs, la nature etc. en marchandise et marché, acte OBSCÈNE puisqu’ils le font sans vergogne en jetant au visage des 99% leurs frasques financières (de la chaire humaine au football pour 200 millions d’un côté, un tableau de maitre pour 400 millions de l’autre)...



          Dans cette affaire de vente du tableau " le Salvator Mundi, de Léonard de Vinci, chez Christie's à New York" le milliardaire Russe Rybolovlev vendeur du tableau pour 385 millions frais déduits, le même tableau acheté par lui en 2013 pour 127,5 millions, soit une plus-value de 257,5 millions pour un investissement de 4 années seulement (ce qui représente environ 183 928 salaires au smic)... Pas mal pour un pseudo amateur d’art. Cela me donne envie de vomir.


          Depuis la vente, nous savons que deux fonds d’investissement se sont associés pour l’achat du tableau pour 400 millions, afin de se lancer dans le business, ultra rentable, grâce à l’émergence de l’industrie muséale produite par les grands musées internationaux.


C’est à dire :

          Ils loueront l’oeuvre aux musées, nous visiteurs paierons un droit d’entrée pour voir l’événement, ainsi le rendement financier pourra monter jusqu’à 18% (énorme), et devinez qui nous retrouvons dans les musées candidats ? « Le Louvre Abu Dhabi ».

Ils ont gagné leur argent sur notre dos, et une deuxième fois ils vont encore nous faire payer par les entrées muséales. 
          Pas mal non plus pour des gens qui n’ont strictement rien à faire de l’art sauf s'il devient une marchandise, et cela sans aucune retombée pour la création artistique.
 

Le grotesque :

          C’est qu’un certain nombre de chercheurs et d’historiens de l’art contestent l’authenticité de l’oeuvre en l’attribuant plutôt aux élèves de Léonard De Vinci qu’à lui-même. Mais qu’importe, depuis des années ces gens ont contribué à créer une histoire de cette oeuvre “authentique”, son prix en est, bien sûr, la confirmation. 
 

P. Henry