Article épinglé

AGENDA DU PREMIER SEMESTRE 2024

La section PCF Chablais vous invite et vous appelle à participer le plus nombreux possible à ces initiatives souvent proposées par plusieurs...

jeudi 31 mai 2018

Santé -Thonon : Les élus renforcent le privé

Conseil municipal de Thonon du 30 mai :

Le CMC va s'agrandir : 

Un nouveau sabotage 
pour les Hôpitaux du Léman.

Tout sourire déployé, le médecin-directeur du Centre Médical du Chablais (Maison médicale privée de Morcy) présentait son projet d'extension du CMC hier soir au conseil municipal de Thonon. Pour cela, l'achat au prix de 500 000 euros d'un terrain de près de 3000 m2 bordant l'établissement actuel à la ville est nécessaire.

On aurait pu penser que ce projet d'extension*, lié à la vente d'un bien communal, eût suscité un large débat au sein du conseil municipal tant le surcroît d'activité médicale du centre privé va impacter celle de notre établissement public... Il n'en fut rien, ou presque. Le débat "approfondi" porta longuement sur le nombre de places de parking, sur les accès à aménager, sur les arbres à planter...

Rien sur le développement projeté d'un grand pôle cardiologique qui va concurrencer directement l'activité des cardiologues du public, secteur sinistré des HDL.

Rien sur le développement d'un pôle traumatologique qui va, toujours plus, aspirer la patientèle de l'hôpital public pour l'orienter sur l'hôpital Privé Savoie Nord. Idem pour l'ORL ou la gynécologie.


L'extension du CMC est un sabotage programmé par le privé de l'hôpital public,
encouragé par l'ARS au nom du sacro-saint "partenariat public-privé" (PPP). C'est d'ailleurs au nom de ce PPP que les radiologues du CMC sollicitent, sans manquer d'air, une extension de leur plage privée pour "venir en aide" aux radiologues des HDL... Préparez la monnaie !

On aurait pu espérer que les quelques élus "de gauche" au conseil municipal portent le fer auprès de la majorité municipale pour exiger des contreparties permettant de sécuriser une part de financement de l'activité des Hôpitaux du Léman dans ce PPP, ne serait-ce que pour le scanner et l'IRM qu'ils leurs ont subtilisés. Il n'en fut rien non plus. "Rassurés" par ce "partenariat équilibré" ils votèrent la vente au CMC sans broncher, de même que l'élue écologiste. Décidément le libéralisme a largement contaminé les esprits.

*Le CMC prévoit de construire un bâtiment de 1000 m2 sur 3 niveaux, pour accueillir un pôle cardiologique, un pôle traumatologique et médecine du sport, un pôle ORL et stomatologique, un pôle mammographique, un pôle télémédecine qui fonctionnera avec les médecins généralistes des vallées et un Ehpad de montagne... Coût prévisionnel de l'opération 6 ME, "c'est cher mais ce n'est pas grave" dixit le médecin-directeur. Tant qu'il y a des parts de marché à récupérer sur le dos du public...

Michel Vuillaume


samedi 26 mai 2018

"LIBRE" un film de combat, pour l'Humain migrant

« Libre », 
le combat de Cédric Herrou 
contre les frontières


Projeté en séance spéciale au Festival de Cannes, le réalisateur Michel Toesca a présenté son documentaire avec l’emblématique agriculteur de la vallée de la Roya.

Marée montante dans le Chablais



Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce matin à Thonon 
dans le cadre de la "marée populaire du Chablais". 


L'orage n'aura pas découragé celles et ceux qui souhaitaient battre le pavé thononais ce matin. Après la lecture de l'appel national place des Arts au nom des organisations locales qui appelaient à manifester (PCF FI Génération.s CGT Solidaires FSU ATTAC) le cortège a traversé lentement le centre-ville, rejoint par de nombreux passants. Plusieurs orateurs ont rappelé les méfaits de la politique du gouvernement, entre-autres envers les retraités, les personnes handicapées...


La politique étrangère de Macron au proche-Orient a également été dénoncée, avec le marthyr du peuple palestinien, et l'invitation honteuse à Paris début juin de Macron à Netanyau.

Plusieurs participants se sont ensuite rendus à Annecy pour continuer la lutte.


vendredi 25 mai 2018

Bienvenus dans la rue !



 Samedi 26 
c’est le jour pour sortir en famille.

Pensez à vous,
Pensez à vos enfants,
Pensez à vos services publics,
Pensez à votre Santé, à vos hôpitaux et à vos Ehpad.
Pensez à votre école, votre collège,votre lycée, vos facs.
Pensez Parcoursup,
Pensez à vos transports, votre train, à la sécurité pour vos enfants, à l’écologie.
Pensez à la Poste.
Pensez à vos quartiers
Pensez à la recherche
Pensez à la Culture


Le 26 dites le

à Macron, à son premier ministre , et les autres

Tous méprisants votre vie

Dites, Ça suffi !!

 
Rendez-vous à

Thonon :
10h : Rassemblement place des Arts
puis manifestation jusqu'au belvédère.

Annecy :
12h : Pique-nique citoyen sur le Pâquier
14h : Manifestation à la Préfecture

jeudi 24 mai 2018

LE 26 MAI JE MANIF

La journée du 26 mai s'annonce comme un grand moment d'action.
Plus de 60 organisations appellent à une marée populaire pour l’Égalité, la Justice sociale et la Solidarité.

Dans tout le pays des initiatives se préparent.


Dans notre département les rendez-vous s'organisent.

Annecy :
12h : Pique-nique citoyen sur le Pâquier
14h : Manifestation à la Préfecture


Thonon :
10h : Rassemblement place des Arts

Nous invitons chacune, chacun à diffuser l'information par tous les canaux possibles.

Les cheminots gagnent haut la main le pari de leur vot’action

Près de 95 % des cheminots se sont prononcés contre le pacte ferroviaire du gouvernement. Les syndicats en sortent légitimés et leur unité renforcée. Ils exhortent désormais le gouvernement à revoir sa copie et la direction de la SNCF à prendre ses responsabilités.


Ils avaient promis une riposte à la hauteur des coups portés. Les cheminots viennent d’infliger un camouflet au gouvernement et à la direction de la SNCF. Les 564 urnes déployées sur tout le territoire ont parlé : 91 068 cheminots (61,15 % des salariés) y ont glissé leur bulletin, rejetant à 94,97 % le pacte ferroviaire que le gouvernement, épaulé par la direction de l’entreprise publique, a décidé de faire passer en force. Une « prouesse militante qui montre la détermination des grévistes à répondre au venin du président Pepy, qui affirme que le mouvement s’effrite et que la réforme est globalement acceptée », a réagi Laurent Brun. Un résultat d’autant plus « exceptionnel », poursuit le secrétaire général de la CGT des cheminots, lorsque l’on considère les « conditions dans lesquelles s’est organisé ce vote », en quelques jours seulement et face à « une direction qui, dès le début, a passé des consignes pour que rien ne soit fait pour faciliter l’initiative, notamment en matière d’accès aux locaux ». Voilà pour la mise au point.
De plus en plus de responsabilités et de moins en moins d’effectifs

Mais derrière, c’est la détermination des cheminots – tous collèges confondus – à faire entendre leur voix que les représentants nationaux des quatre organisations syndicales représentatives de la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) ont saluée hier à l’unisson. Ce résultat franc témoigne non seulement « d’une hostilité incontestable des cheminots vis-à-vis du pacte ferroviaire en cours de discussion », a insisté Laurent Brun, mais « bat en brèche les procès en légitimité » que la direction a enchaînés dès l’annonce de la mise en place du scrutin, complète Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT cheminots.

Bien loin des clichés d’une supposée « gréviculture » entretenue par une poignée de « professionnels du désordre », ce vote révèle surtout la « très forte mobilisation de l’ensemble des cheminots et singulièrement de l’encadrement », note Jocelyn Portalier, responsable de l’union fédérale des cadres et maîtrises de la CGT cheminots. Leur taux de participation pourrait même être supérieur à la moyenne nationale. Rien d’étonnant dans le fond, selon le responsable fédéral. De plus en plus de responsabilités et de moins en moins d’effectifs, « la réalité des conditions de travail de l’encadrement à la SNCF explique largement leur mobilisation contre cette réforme ». Signe d’« un véritable ras-le-bol », mais aussi d’une certaine forme de lucidité. « Ils savent, poursuit Jocelyn Portalier, que les efforts de productivité se feront aussi sur leur dos et lorsque la stratégie de l’entreprise validée par cette réforme pousse à toujours plus de sous-traitance, c’est à eux que revient la gestion des appels d’offres, des cahiers des charges, des relations entre les entreprises… C’est une véritable usine à gaz ».

Guillaume Pepy doit s’en mordre les doigts. Lui qui claironnait que 20 % de grévistes revenait mathématiquement à considérer que 80 % des cheminots soutenaient le projet de loi a déclenché l’ire des salariés de la SNCF. Et désormais, chez les cadres comme ailleurs dans l’entreprise, la question de son maintien à la tête du groupe public ferroviaire fait irruption dans le débat. Hier, alors qu’à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales (FO comprise), des dizaines de cheminots se sont rassemblés aux abords du siège de la SNCF à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’un d’entre eux confie : « Janaillac a quitté son siège de PDG d’Air France après une consultation de ses salariés, Guillaume Pepy doit faire de même. » « Pepy dehors ! » a lancé au micro, face à la foule et sous les fenêtres de la direction de la SNCF, Fabien Villedieu, délégué syndical SUD rail. Plus modérées, la CFDT, qui considère que « la fracture entre la direction et le corps social est extrêmement forte », et l’Unsa, pour qui il y a « rupture de confiance » manifeste, en appellent à ce que chacun prenne ses responsabilités. La CGT a quant à elle réaffirmé par la voix de Laurent Brun que la direction, « totalement discréditée », doit tirer « toutes les conséquences de ce vote sans ambiguïté qui prouve qu’elle n’est plus reconnue comme défenseuse du système ferroviaire, du service public, de l’entreprise publique et de ses personnels ».
Les syndicats exhortent l’exécutif à ouvrir des négociations

« Impréparation », « amateurisme », « autoritarisme », qu’importe les critiques formulées par les cheminots et leurs organisations syndicales, le gouvernement persiste et signe. Pour Laurent Brun, « l’ego du président » a pris le dessus. « Il veut être celui qui ne négocie pas », note le secrétaire général de la CGT cheminots, quitte à cumuler « aveuglement et déni pour passer coûte que coûte ses objectifs idéologiques au chausse-pied ».

Forts d’un vote qui, au-delà de légitimer largement leur action, révèle clairement l’opposition des cheminots à la réforme en cours, les syndicats exhortent le gouvernement à ouvrir, enfin, de réelles négociations et ce, après « deux mois de lutte », a rappelé, excédé, Erik Meyer, secrétaire fédéral SUD rail.

Une nouvelle salve de réunions bilatérales est prévue demain à Matignon. Les syndicats attendent désormais que le gouvernement convoque le patronat du rail à la table des discussions. Des réunions tripartites, « où tous les sujets doivent être passés au crible ». En somme, les cheminots ont dénoncé les dangers, manifesté leur colère, soulevé les incohérences et présenté leurs propositions. Ils exigent maintenant des réponses.




mercredi 23 mai 2018

Quartiers populaires : l'abandon


Banlieue :
 Macron mise 
sur la chance plutôt que sur l'égalité


Pendant plus d’1h30, le président Macron a parlé de la banlieue sous un mot d’ordre « une chance pour chacun ». Mais la chance n’a rien à y voir…

L’égalité républicaine, les services publics sont les oubliés de son long monologue et de ses actes depuis un an. Cinq millions d’habitant.e .s, un jeune de moins de 25 ans sur cinq habite un des 1.500 quartiers particulièrement défavorisés ciblés par la politique de la ville. Un.e habitant.e. sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

Le budget alloué par l’État à ces quartiers est 30 % inférieur au reste de la France. Celui de la culture y est inférieur de 300%. Les transports y sont six fois plus compliqués qu’ailleurs ! Bref, tous les sas d’entrée dans la République sont défaillants. Symptôme criant, le budget de la politique de la ville est passé de 10 milliards à 400 millions en dix ans.

Depuis 9 mois, des centaines d’associations et de parlementaires, de maires de tout l’arc républicain ont travaillé à partir de l’appel de Grigny. Il en est résulté 19 programmes d’actions qui ont été présentés au Président par Jean-Louis Borloo, pour un budget de 48 milliards d’euros (ce qui représente 1/3 des subventions allouées au CICE).




Face à cet immense travail de propositions, Macron a raté son grand oral, avec un ton de donneur de leçons et beaucoup de mépris pour le travail des élus, des associations, des citoyen.ne.s, il s'est fait le porte-parole des clichés sur la banlieue.

Macron, le président autoritaire des riches, va continuer à choyer la finance. Passant aux actes, il prend aux pauvres 5 euros sur les APL, ponctionne sur la CSG de nos aînés et offre 5 milliards aux familles les plus riches. La République n’est pas au rendez-vous. Les moyens financiers, humains sont l’angle mort de son one man show. Alors que les fonctionnaires manifestent aujourd’hui contre la mise à sac des services publics, leur rétrécissement territorial, il fait le choix du déni. Il renvoie la responsabilité aux collectivités locales alors qu’elles sont asphyxiées par sa politique libérale et austéritaire.

Macron nous donne rendez-vous tous les deux mois. Nous y serons, pour y rappeler à chaque fois l'exigence d'égalité.

Mais, sans attendre, le samedi 26 mai, nous serons des marées populaires pour la justice sociale, l’égalité, la solidarité à Thonon-les-Bains, place des Arts, 10 h

22/05/2018 - PCF


Quartiers populaires. Emmanuel Macron renvoie la banlieue à elle-même



MERCREDI, 23 MAI, 2018 L'HUMANITÉ

Le président de la République a assuré vouloir « l’effectivité » des droits en banlieue mais n’a annoncé aucune mesure précise pour y parvenir. Photo Gonzalo Fuentes/Reuters

Le président de la République a assuré vouloir « l’effectivité » des droits en banlieue mais n’a annoncé aucune mesure précise pour y parvenir. Photo Gonzalo Fuentes/Reuters

Présentant le plan d’action pour les quartiers populaires prévu pour février, le chef de l’État a longuement disserté sur les quartiers populaires, pour que « chacun retrouve sa dignité », mais renvoyant, avec le slogan choisi, à l’initiative individuelle plutôt qu’à l’État.



Il n’y aura pas de plan pour « vivre en grand la République », comme le suggérait le rapport de Jean-Louis Borloo.




mardi 22 mai 2018

le coup de semonce

ce 22 mai 


250 citoyens du Chablais sont descendus dans les rues thononaises 
ce 22 mai à l'appel de toutes les organisations syndicales de la fonction publique et du collectif de défense de l'école maternelle de la Source. 
Un beau cortège coloré et dynamique avec une forte présence enseignante, des animateurs de l'IFAC et des hôpitaux du Léman. 
Hospitaliers, enseignants, territoriaux, retraités, usagers du service public, 
tous ont exigé l'arrêt des politiques austéritaires, dénoncé les baisses des budgets, les fermetures de services de proximité et les suppressions d'emplois.


samedi 26 mai 

Tous se sont donnés rendez-vous samedi 26 mai pour la journée nationale de convergence "marée populaire" à l'appel d'une quarantaine d'organisations, syndicales, politiques, associatives, qui se déroulera à Thonon à 10h au départ de la Place des Arts.

le 30 mai 

Le collectif de défense de l'école de la Source a appelé l'ensemble des citoyens à manifester devant l'hôtel de ville le 30 mai à partir de 19h30 avant le conseil municipal qui doit statuer sur le devenir de l'école, la mairie voulant la fermer alors que l'éducation nationale et la préfecture sont opposées à la fermeture..!


le 14 juin 

Les retraités ont rappelé leur mobilisation nationale intersyndicale le 14 juin avec une manifestation qui se prépare pour Annecy.


Bref, beaucoup de mobilisations à venir pour ne rien lâcher !


À Paris, le coup de semonce des fonctionnaires

Hospitaliers, enseignants, territoriaux… Les agents de la fonction publique se sont mobilisés massivement. En tête du cortège parisien, les dirigeants des confédérations syndicales ont marché côte à côte. Un fait inédit depuis dix ans.
Ils étaient des dizaines de milliers à défiler, hier, un peu partout en France à l’appel d’une intersyndicale au grand complet (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA). En tête du cortège parisien, inédite depuis 2010, la photo fait mouche : Philippe Martinez (CGT), Pascal Pavageau (FO) et Laurent Berger (CFDT) sur la même ligne de départ. « C’est la démonstration que nous avons beaucoup de choses en commun, s’amuse le numéro un de la CGT. Nous avons une même conception des services publics qui ne change pas en fonction du porte-monnaie de l’usager. » Pascal Pavageau reconnaît « un lien commun » : l’opposition à « la casse des cadres collectifs que vise le gouvernement ». Pour Laurent Berger, sa présence est surtout un soutien aux fonctionnaires, car « leur stigmatisation est inacceptable ». « Leur point d’indice est bloqué depuis des années, détaille le secrétaire général de la CFDT, le protocole d’accord sur la revalorisation des carrières ne s’applique pas, la compensation de la CSG fonctionne comme un fusil à un coup. Alors, au moment d’un rendez-vous salarial, c’est important de se mobiliser. »

Quelques rangs derrière les responsables syndicaux, un panda, un tigre, un zèbre… Sous chacun de ces masques, un fonctionnaire, telle une espèce menacée… « 120 000 postes de fonctionnaires vont être supprimés durant ce quinquennat, explique Marie-Pierre Zuber, panda en chasuble rouge et responsable syndicale de la CGT centrale finances. Nous avons peur de la disparition de certaines missions. Les services informatiques ont beaucoup été externalisés et on compresse les services RH. Nous sommes inquiets par la remise en cause des CAP (commissions administratives paritaires). Le gouvernement veut retirer leurs compétences sur les promotions et l’avancement et ne leur laisser que la compétence disciplinaire. C’est la porte ouverte aux promotions discrétionnaires imposées par l’administration. Notre nouveau DRH affirme aussi que la CGT est un syndicat politique, trop engagé, et dit ne pas pouvoir nous traiter de la même façon que les autres syndicats : c’est incroyable ! L’employeur doit respecter l’égalité entre les syndicats. »

Venue à vélo par crainte de métros fermés par la préfecture, une enseignante de Villeneuve-Saint-Georges ne supporte plus les effets d’annonce de Macron, qui cachent les manques de moyens. « L’idée des CP à 12 élèves en REP + est censée résoudre tous les problèmes. Mais c’est fait dans la précipitation, avec des professeurs ou vacataires peu formés. J’ai des collègues qui se retrouvent à deux classes de 12 élèves dans la même pièce faute de place… et qui donnent cours dans les couloirs ! », estime-t-elle.
« Les enseignants sont éreintés, usés »

De son côté, Françoise Roussel, une enseignante spécialisée syndiquée Snuipp, déplore : « Il y a quinze ans, nous étions une dizaine à Villeneuve-Saint-Georges, aujourd’hui nous ne sommes plus que trois. Les enseignants sont éreintés, usés. Alors, quand on impose le jour de carence pour maladie, le message qu’on nous envoie est inadmissible… Nous ne sommes pas des feignants ! »

Aux côtés des fonctionnaires territoriaux, hospitaliers, des finances publiques ou d’ailleurs, cheminots et salariés du privé sont venus en renfort. « Ce matin, nous avons défilé dans la galerie marchande de la gare Saint-Lazare avec des camarades cheminots et des collègues du commerce, raconte Isabelle Raset, déléguée syndicale de Carrefour à Vaulx-en-Velin (Rhône). Certains commerces ont baissé leurs grilles, mais nous voulions fédérer les copains pour venir manifester ici, car il faut lutter partout. Cet après-midi, par exemple, des négociations ont lieu à Carrefour contre la fermeture annoncée de 240 magasins. » Pour elle, public et privé sont aujourd’hui embarqués dans un même bateau ivre.

À quelques pas, Nadia attend le démarrage du cortège. Elle est infirmière dans un Ehpad de Fontenay-sous-Bois (94). Dans son établissement, une infirmière a en charge 60 résidents. Le projet de création d’une deuxième journée de solidarité pour financer la prise en charge du vieillissement la fait littéralement enrager. « Ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Nous, en l’occurrence, qui gagnons plus d’argent lorsque nous travaillons les jours fériés. » Nadia perçoit 2 300 euros après trente-trois ans au service des malades.

« Fonctionnaires ne veut pas dire bouc émissaire. Nous n’avons pas d’autre choix que la lutte », clament les manifestants sous la bannière orangée de la CFDT. Après sept mois d’absence, la fédération des services publics de la centrale de Laurent Berger a retrouvé l’intersyndicale et le chemin de la rue avec, en tête de cortège, les hospitaliers. « Les conditions de travail dans les établissements se dégradent tellement qu’il était naturel que nous manifestions aujourd’hui », explique Annick Praderes, secrétaire de l’union régionale des syndicats santé et sociaux d’Île-de-France. « Il faut arrêter de considérer que les fonctionnaires coûtent », insiste la syndicaliste en montrant le badge qu’elle arbore fièrement, sur lequel est inscrit : « Nous sommes une richesse ! »
« 800 postes sont menacés à l’AP-HP. C’est inacceptable »

Et après ? Annick Praderes ne croit pas à la convergence des luttes, contrairement à Béatrice, aide-soignante aux urgences de l’hôpital Saint-Louis. Elle gagne 1 800 euros par mois après trente-deux ans de service. Cette soignante, syndicaliste SUD, égraine ses revendications. En numéro un, les effectifs. « 800 postes sont menacés à l’AP-HP. C’est inacceptable. » Elle évoque sept suicides au sein des hôpitaux parisiens ces derniers mois, et le sentiment permanent « de faire du mauvais boulot ». Elle aimerait que le gouvernement « mette tout le monde autour de la table. Nous avons des idées, des propositions », mais « nous savons qu’il s’en tient à sa feuille de route ». Du coup, l’aide-soignante se réjouit d’avance de participer à « la marée populaire », samedi prochain, à l’appel des partis de gauche et de plusieurs syndicats, dont SUD et la CGT. « Il faut faire front ensemble. Statut, effectifs, moyens, nous avons tous les mêmes problèmes. » Véronique Barre, cadre de santé et secrétaire du syndicat CGT à l’hôpital Antoine-Béclère (Clamart), partage ce point de vue. Elle aussi décrit l’agonie de l’hôpital. L’urgence d’agir.

« Depuis que je suis responsable syndicale, je vois toute la misère de nos services. » Et les difficultés de mobiliser ses collègues. « La participation des médecins montre bien que l’hôpital craque », commente Christophe Prudhomme, urgentiste CGT. À ses côtés, en blouse blanche, chemine un jeune chef de clinique, docteur depuis novembre, pas vraiment habitué des manifs : « Je suis là parce qu’attaché au service public. Et je n’entends pas laisser nos missions au privé. »

Hier, à Paris, la démonstration de force des fonctionnaires a été émaillée par des échauffourées en fin de cortège. On compte 17 interpellations. Le cortège de tête a été dissous par la police après Bastille, mais quelques irréductibles ont continué jusque Nation.



vendredi 18 mai 2018

Vous êtes un État terroriste

Si j'étais Gazaoui...


"Vous êtes un État terroriste dans votre comportement". M. Edelstein, président de la Knesset (parlement israélien), a été fortement interpellé devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale ce mercredi 16 mai.


« Nous allons plus que jamais soutenir le peuple palestinien »
PIERRE STAMBUL, MEMBRE DU BUREAU NATIONAL DE L'UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX
MERCREDI, 16 MAI, 2018
HUMANITE.FR
Déclaration de Pierre Stambul (UJFP) suite à la manifestation pour Gaza qui a eu lieu à Marseille, hier, mardi 15 mai.
Ont appelé à ce rassemblement : BDS Marseille, Palestine 13, UJFP, FUIQP 13, Rouge Vif, LDH, CGT 13, POID 13, ICCEM, AMFP Aubagne, FSU 13, PCF 13, Mut Vitz.
Il y a exactement 70 ans, c’était la Nakba, le nettoyage ethnique, l’expulsion programmée et réalisée par la violence de la majorité du peuple palestinien de sa terre, la transformation de ce peuple en peuple de réfugiés. Depuis, on a promené les Palestiniens avec un pseudo « processus de paix » qui a essentiellement servi à permettre aux gouvernements israéliens successifs d’accélérer le rouleau compresseur colonial, d’exiger de l’occupé qu’il assure la sécurité de l’occupant et de fragmenter un peu plus la Palestine. Les dirigeants sionistes ont toujours rêvé de transformer les Palestiniens en Amérindiens du Proche-Orient, enfermés dans leurs réserves. Les Palestiniens ne demandent pas la lune : ils aspirent à la liberté (fin de l’occupation, de la colonisation et du blocus de Gaza, destruction du mur, libération des prisonniers), à l’égalité des droits et à la justice : le droit au retour des réfugiés et de leurs descendants chez eux. Le crime fondateur de cette guerre, c’est la Nakba. Le droit au retour des réfugiés est logiquement devenu la revendication emblématique. Gaza est une prison à ciel fermé, bouclée par terre, par mer et par mer. 65% de la population a moins de 25 ans et n’est jamais sorti de cette cage de 40 Km sur 10. Je suis juif. Mon père a été déporté et ma famille maternelle exterminée. Gaza n’est pas un camp d’extermination, mais c’est incontestablement un camp de concentration. L’occupant tire impunément sur une population désarmée qui s’approche des grilles de ce camp. N’écoutez pas les balivernes sur le Hamas qui manipulerait Gaza : c’est toute la société civile qui manifeste son refus d’être en cage et son aspiration au retour. Il y a 70 ans, les sionistes proclamaient la création d'un État juif dont tous les textes, dès le départ, ont été discriminatoires contre les non-juifs : discrimination au travail, au logement et à la possession de la terre pour la petite minorité qui a échappé à l’expulsion. Et pour les expulsés, confiscation de la terre, destruction de plusieurs centaines de villages palestiniens dont les traces ont été effacées et violation flagrante de la résolution 194 de l’ONU sur le retour de ces réfugiés. Dès sa fondation, Israël s’est comporté en Etat voyou impuni. 70 ans plus tard, il était logique qu’Israël ait un gouvernement fascisant du même type que ce que la France aurait eu si l’OAS avait gagné la guerre d’Algérie. Les mots qui caractérisent Israël sont racisme et apartheid. Les criminels Nétanyahou, Lieberman, Bennet, Shaked se croient invulnérables parce qu’un soudard, Donald Trump, est au pouvoir à Washington et a transféré son ambassade à Jérusalem. Ces criminels ont annoncé qu’ils allaient faire un bain de sang à Gaza et ils l’ont fait : 59 morts hier, près de 150 depuis le 30 mars. Ils ont tiré sans vergogne sur des manifestants désarmés. L’utilisation systématique d’armes terribles transforme les blessés qui ont survécu en estropiés à vie. Ils croient que le rapport de force leur permet tout. Nous allons leur montrer le contraire. Avec la rage et la colère contre ces criminels impunis, nous allons plus que jamais soutenir le peuple palestinien parce que ce qui se joue là-bas, c’est l’avenir de l’humanité. L’État d’Israël est devenu un laboratoire de l’enfermement et de la surveillance des populations jugées dangereuses.  Des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité viennent d’être commis. Ils étaient annoncés à l’avance et aucun grand de ce monde n’a essayé de les empêcher. La communauté internationale accepte qu'il n'y ait pas d'enquête indépendante. Nous exigerons sans relâche que les responsables de ces crimes soient jugés et condamnés. Nous allons généraliser le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre l’État d’Israël tant qu’il ne se conformera pas au droit international. Nous allons porter notre effort contre les complices du crime en cours : les différents gouvernements français appuient le gouvernement israélien, coopèrent avec lui y compris sur le plan militaire, et essaient de criminaliser le BDS. C’est à nous, société civile, de les obliger à cesser cette complicité et à sanctionner Israël.  Nous devons aussi dénoncer les alliés de Nétanyahou. Trump bien sûr qui met le feu à la planète mais aussi les dirigeants de pays arabes (Arabie Saoudite, Égypte) dont le comportement est un coup de poignard dans le dos des Palestiniens. Parce que je suis juif, je terminerai en m’adressant aux Juifs de France : vous craignez une montée de l’antisémitisme ? Rompez clairement avec une politique israélienne qui n’est pas seulement criminelle contre les Palestiniens. Elle nous met sciemment en danger et est suicidaire. Renouez avec la longue tradition juive qui a considéré  que la lutte pour notre émancipation passait par l’émancipation de toute l’humanité. Il n’y a pas d’alternative au « vivre ensemble dans l’égalité des droits ».
Proche-orient. Trump et Netanyahou, dangereuse association de pyromanes


Alors que Washington justifie le massacre de lundi, à Gaza, par le droit d’Israël à « se défendre », des voix s’élèvent dans le monde pour condamner la sanglante agression de manifestants palestiniens pacifiques. La France et l’UE doivent sortir de leur passivité.

L’inauguration de la représentation des États-Unis à Jérusalem, qui viole tous les accords internationaux, a donné lieu à un nouveau carnage de la part des soldats israéliens à la frontière de Gaza. On compte des dizaines de morts.
Les deux hommes sont des habitués des coups de force contre la communauté internationale. Donald Trump et Benyamin Netanyahou ont fait célébrer en grande pompe, hier, l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. En dépit des accords survenus sous l’égide de l’ONU à la fin de la guerre des Six-Jours, en juin 1967, ils entendent ainsi enterrer tout espoir de solution véritable, avec Jérusalem-Est comme capitale d’un État palestinien.
Face à « cette gifle », selon l’expression de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, des milliers de Palestiniens ont manifesté leur colère aux frontières des territoires occupés. Au nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne n’a pas hésité à poursuivre le carnage entamé ces dernières semaines contre des manifestants généralement désarmés, venus depuis fin mars hurler leurs souffrances de vivre dans cette prison à ciel ouvert. Une cinquantaine de morts ont été ainsi ajoutés à la déjà trop longue liste des victimes, doublant quasiment en une seule journée leur nombre total. Sans compter ces centaines blessés, souvent avec armes de gros calibres, qui vont devoir endurer les pires séquelles.

Des pacifistes israéliens se sont associés aux manifestations

Le président états-unien, qui avait annoncé sa décision de déménager l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem dès son entrée en fonction, en 2017, a fait accélérer la manœuvre pour que l’événement coïncide symboliquement avec le 70e anniversaire de la naissance d’Israël. Quitte à user de locaux consulaires anciens plutôt exigus et pas franchement préparés à ce nouveau mode d’emploi. Mais, quelques jours seulement après que le locataire de la Maison-Blanche est sorti de l’accord sur le nucléaire iranien, il a voulu signifier, en comblant toutes les attentes de son compère israélien, sa détermination à légitimer leur doctrine de la force comme unique moyen de résoudre les problèmes du Moyen-Orient.
Les officiels israéliens justifiaient le massacre, comme le fit hier matin par anticipation l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun. Devant le micro complaisant d’une radio française, elle a martelé la nécessité de « combattre le Hamas » (aux commandes à Gaza), en arguant que Paris l’avait « placé lui-même sur sa liste des organisations terroristes ». « Comme si l’organisation islamiste ne constituait pas la pure expression politique du désespoir des Palestiniens », dénonçaient hier en substance ces pacifistes et autres militants israéliens des droits de l’homme qui ont eu le courage de s’associer aux manifestations de protestation. L’organisation Gush Shalom (la Paix maintenant) déplorait ainsi, à juste titre, « le show messianique de Trump et Netanyahou », qui pourrait « mettre le feu à la ville de Jérusalem ».
Les nationalistes israéliens entendent empêcher à tout prix l’émergence d’une solution à deux États. Le terme « Jérusalem, capitale indivisible et éternelle d’Israël », maintes fois répétés hier par les orateurs venus inaugurer la nouvelle représentation de Washington, renvoie à un autre élément de langage utilisé par les nationalistes israéliens : « Eretz Israël », la terre promise. Soit la « Judée-Samarie » – traduisez la Cisjordanie des territoires occupés palestiniens – englobée dans le périmètre d’un grand Israël auquel œuvrent de front les colons et cette extrême droite locale qui a, de fait, investi le pouvoir israélien.
Tout au déploiement de sa « stratégie du deal » pour chambouler l’ordre politique et économique mondial au profit des États-Unis, Donald Trump passe aux travaux pratiques en torpillant les efforts déployés depuis des années par l’ONU et la communauté internationale. En agissant, pour la Palestine, comme il l’a fait en se retirant de l’accord sur le nucléaire iranien. À ce niveau, l’irresponsabilité n’est plus une tare diplomatique, elle devient une partie de la doctrine.
Parmi les représentants de Washington présents hier à l’inauguration de l’ambassade, le secrétaire au trésor, Steven Mnuchin, comme le gendre de Trump, Jared Kushner, et sa fille Ivanka ne semblent pas moins agités par une exaltation, aux relents métaphysiques, religieuse que ne le sont leurs amis israéliens. Les « évangéliques », très nombreux aux États-Unis et très présents dans l’électorat de Trump, sont persuadés que la restauration de l’Israël d’il y a 2 500 ans constituerait l’annonce d’un retour imminent du messie. Plus grave, le vice-président Mike Pence est un des ardents promoteurs de cette foi évangéliste. Pas moins de 81 % de ses adeptes ont soutenu Trump lors de la présidentielle de 2016.
L’Autorité palestinienne, qui dénonçait hier « le bain de sang israélien à Gaza », lançait au même moment un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle fasse cesser l’escalade engagée par Trump et Netanyahou. Si les deux acolytes entendent faire bouger les lignes sur les dossiers du Proche et du Moyen-Orient, ils n’avaient convaincu que deux États, le Guatemala et le Paraguay, à déménager à leur tour leur ambassade à Jérusalem. Une bien maigre moisson, puisque ces deux pays affichent, de longue date, une proximité si ce n’est une tradition à se soumettre aux desiderata de Washington.
Significativement, les seuls pays de l’Union européenne à avoir accepté de participer hier aux agapes de la nouvelle ambassade sont ceux où les nationalistes et l’extrême droite sont au pouvoir ou participent aux affaires, comme la Hongrie, l’Autriche, la République tchèque ou la Roumanie. Les autres ont boudé, comme la France et l’Allemagne, l’invitation envoyée par le premier ministre israélien. Mais il faudra bien davantage que ces signes de Paris et de Berlin ou leurs appels « à la retenue » pour contenir l’offensive du couple Trump-Netanyahou et empêcher la poursuite d’une fuite en avant qui pourrait mettre le feu à toute la région, voire bien au-delà, compte tenu des alliances militaires des uns et des autres, notamment en Syrie.

Le nationalisme des Trump et Netanyahou : une destabilisation de l’ordre mondial

La stratégie des deux docteurs Folamour n’est pas sans alimenter des contradictions, voire des craquements au sein de leur propre camp. Alors que le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, confirmait sa soumission à Washington en se détournant de plus en plus des Palestiniens, qu’il accuse de « se plaindre » tout en étant incapable de s’asseoir « à la table de négociations », le président turc, Recep Tayyip Erdogan, fait mine, lui, d’endosser résolument les habits du défenseur de la cause palestinienne. Soucieux de prendre un certain leadership dans le monde arabo-musulman, il s’est fait très virulent hier en déclarant que les États-Unis avaient perdu « leur rôle de médiateur » dans la région et qu’ils portaient « une grande part de responsabilité dans le massacre de Gaza ».
Le nationalisme des Trump et Netanyahou crée ainsi des tensions avec l’homme fort d’Ankara, qui joue lui-même de la fibre nationaliste en s’appuyant ouvertement sur la nostalgie de la puissance ottomane au Moyen-Orient. Seulement, Erdogan est aussi à la tête d’un pays qui constitue l’un des principaux piliers de l’Otan dans la région. À force de vouloir déstabiliser l’ordre mondial, on en vient à renforcer tous les apprentis sorciers. Même ceux figurant a priori dans son propre camp.
Journaliste

lundi 14 mai 2018

Réforme ferroviaire.


Privatisation de la SNCF : 
les masques tombent. 
Vite un référendum !
13/05/2018 - PCF

La presse s’en fait l’écho. Contrairement à toutes les dénégations du gouvernement et de la direction de la SNCF, c’est bien la privatisation à terme de la SNCF que le pouvoir prépare.

Comment interpréter autrement la volonté de la SNCF de limiter «l’incessibilité » de la SNCF à la seule holding ? Comment justifier sa proposition d'amendement pour filialiser les trains régionaux ? Il n’y a qu’une explication : la volonté de privatiser la SNCF «à la découpe », morceau par morceau.

La pantalonnade de la pseudo-concertation organisée par le gouvernement n’a que trop duré. Les Français doivent être consultés après un débat démocratique. Les syndicats de la SNCF ont à juste titre engagé une consultation de tous les salariés.

Le Parti Communiste Français demande solennellement au gouvernement de suspendre la réforme de la SNCF, et de consulter les Français.

Les Français ont droit à un débat public, contradictoire.

L’avenir de la SNCF, c'est l'avenir du droit au transport pour tou.te.s dans notre pays, de son aménagement du territoire, un enjeu crucial du point de vue environnemental. On ne peut brader la SNCF d’un trait de plume, sans un véritable débat national.

Le PCF renouvelle sa demande d’entrevue auprès du Premier Ministre afin de lui présenter son plan de développement de la SNCF, qui s’appuie sur des propositions de financements simples et efficaces pour reprendre la dette que l’Etat a fait porter à la SNCF.

Cheminots aux urnes, 
exécutif aux abois

Alors que débute aujourd’hui la consultation des cheminots sur le projet 
de réforme du gouvernement, un document révélé par le Parisien 
pourrait jouer en faveur des grévistes.


Coup d’envoi, ce matin, de la grande consultation des cheminots, appelés par l’intersyndicale CGT, Unsa, SUD, CFDT à répondre à une unique question : « Êtes-vous pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement ? » Une « vot’action » inédite, alors que s’est ouverte hier la neuvième phase d’une grève qui devrait enregistrer, ce jour, un record de participation. Un niveau de mobilisation « impressionnant », confie même la CGT, qui avance un taux global de cheminots grévistes de 49,78 %, « identique au premier jour de grève ! » se réjouit le syndicat majoritaire. Dans le détail, près de 76 % des conducteurs, plus de 74 % des contrôleurs, 36 % des aiguilleurs, 40,5 % des agents d’escale et d’information voyageurs et près d’un tiers des cheminots du matériel (soumis à une déclaration individuelle d’intention) sont d’ores et déjà déclarés grévistes. Le pari d’une « journée sans cheminots » annoncée par les syndicats le 26 avril dernier s’engage donc sur la voie de la réussite, d’autant qu’« il est vital pour ce mouvement sans précédent de frapper un grand coup », estime l’Unsa ferroviaire, deuxième organisation syndicale à la SNCF.
Une sérieuse fausse note dans le discours de la direction

Reste à connaître le taux de participation au référendum interne initié par les organisations syndicales. Concrètement, chaque agent en activité est invité à donner son avis « dans chaque chantier, chaque établissement, au cœur des gares et des bureaux », explique la CGT cheminots. Des urnes seront à disposition dans les assemblées générales du matin quand d’autres seront itinérantes lors de « tournées syndicales » qui devraient écumer jusqu’au 21 mai (date de clôture du vote), « les ateliers, les postes d’aiguillage et les bureaux », précise Bruno Poncet, secrétaire fédéral de SUD rail.

Hasard du calendrier, c’est dans ce contexte propice à la mobilisation que la révélation d’un document confidentiel, hier, par le Parisien, pourrait bien faire souffler le vent de la contestation. Il s’agit du compte rendu interne d’une réunion de travail datant du 4 mai, réunissant direction SNCF et représentants du ministère. Un document dans lequel « on apprend que la compagnie ferroviaire a demandé au gouvernement de limiter l’incessibilité des titres de l’entreprise publique à la seule holding », écrit le quotidien. Une sérieuse fausse note dans le discours porté de concert par la direction et le gouvernement, qui répètent à l’envi que rien dans le projet de loi ne permet d’envisager une quelconque privatisation de l’entreprise publique. Or, si seul l’Epic de tête (la holding) reste dans le giron de l’État, « rien n’empêchera la direction de céder ou d’ouvrir le capital de SNCF Mobilités ou de SNCF Réseau », résume Fabien Villedieu, délégué syndical SUD rail dans les colonnes du Parisien.

« Contrairement à toutes les dénégations du gouvernement et de la direction de la SNCF, c’est bien la privatisation à terme de la SNCF que le pouvoir prépare », a réagi le PCF, qui demande « solennellement au gouvernement de suspendre la réforme » et, s’appuyant sur la consultation de tous les salariés que les syndicats ont « à juste titre engagée », de consulter les Français « par voie de référendum ». Le PCF renouvelle en outre sa « demande d’entrevue auprès du premier ministre afin de lui présenter son plan de développement de la SNCF ».

De leur côté, direction et gouvernement balaient l’affaire et évoquent un simple « document de travail ». Reste que les nuages s’accumulent au-dessus de la tête des promoteurs de cette réforme ferroviaire qui ont d’ailleurs mis les bouchées doubles, ce week-end, non seulement pour discréditer la consultation des cheminots, mais également pour diviser les syndicats. Ainsi, Guillaume Pepy a d’emblée jugé l’initiative syndicale sans « aucune » légitimité, quand Élisabeth Borne, elle, continue de surjouer la carte des syndicats « réformistes » contre « contestataires ». « On a deux organisations syndicales qui souhaitent être forces de proposition », a déclaré la ministre des Transports, faisant référence à la CFDT et à l’Unsa, qui ont repris le chemin des rencontres bilatérales en vue de faire valoir leurs amendements au projet de loi. Habile omission du projet complet de réforme ferroviaire déposé par la CGT sur son bureau et celui du premier ministre au mois d’avril dernier…

journaliste




dimanche 13 mai 2018

Fance 2 TV publique ?


Le PCF interdit d'Émission Politique sur France 2, ça suffit !
11/05/2018 - PCF


Le 17 mai, l'Émission Politique de France 2 est mise en scène sur le thème de la première année de Macron. Le PCF, malgré nos demandes, en est exclu. Notre formation politique n'est d'ailleurs pas la seule victime de cet ostracisme. Le choix du casting obéit à chaque fois aux mêmes règles prétendûment présidentialisées. Des règles au nom desquelles le déni démocratique se répète systématiquement pour toutes les grandes émissions politiques. Rien ne justifie cette mise à l'écart des antennes. Le Parti communiste est l'une des formations les plus actives dans les mobilisations sociales qui dominent l'actualité. Ses élus et ses groupes parlementaires déploient une activité remarquée. Ses propositions animent utilement le débat démocratique. Mais le gouvernement préfère imposer ses interlocuteurs et dicte même la forme des émissions politiques. Le service public n'a pas à se plier à ses injonctions. Le PCF demande donc des engagements précis sur le respect de son droit à la confrontation pluraliste et demande sa participation à l'Emission Politique du 17 mai. La démocratie a tout à y gagner.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

France 2 est une chaine de télévision publique, elle est en parti financé par nos impos comme toutes les autres chaines du groupe France Télévision. Elle est notre bien commun exigeons le pluralisme dans toutes les émissions.




mardi 8 mai 2018

SNCF : autoritarisme et du mépris social du gouvernement

SNCF : 
le gouvernement 
fait le choix du passage en force



08/05/2018 - PCF

        Engagé dans un objectif de destruction de l'unité syndicale, le 1er ministre a invité les syndicats à déposer des amendements concernant le transfert des contrats de travail, la dette et la convention collective nationale, laissant ainsi croire à de possibles négociations.
En réalité il n'existe aucune marge sur ces sujets. La seule boussole guidant le gouvernement est celle du pourrissement du conflit. Rien ne change sur le fond comme sur la forme.

Nous ne pouvons que déplorer un changement de méthode sans pour autant changer de cap : la volonté de détruire l'entreprise historique reste leur leitmotiv. Le ferroviaire ne serait plus au service de la nation mais au service de la rentabilité d'une poignée d'actionnaires.

Le gouvernement occulte totalement la mobilisation massive des cheminots de toutes catégories. Alors que depuis le 3 avril, 1 cheminot sur 2 s'inscrit dans la grève, le gouvernement fait le choix de l'autoritarisme et du mépris social. C'est irresponsable.
Le gouvernement refuse également la tenue de tables rondes tripartites.
Sur la question du fret ferroviaire, nous sommes face à un silence assourdissant.

Cette réforme, technocratique et dogmatique, ne répondra en rien au besoin de mobilité des usagers et à l'urgence écologique.

Le PCF porte l'idée d'un grand Service Public ferroviaire du 21ème siècle, au sein d'une entreprise unique et intégrée, permettant à chacune et chacun de se déplacer quel que soit son lieu de résidence sur le territoire, tout en assurant des conditions de travail décentes pour les cheminotes et les cheminots.

Le PCF réaffirme son soutien et sa solidarité à l'égard des cheminotes et des cheminots en lutte, lutte qu'il faut élargir au delà des portes de la SNCF. Pour répondre à cette nécessité, le PCF appelle à faire du 26 mai une grande journée de mobilisation rassemblant usagers, citoyens, syndicats et partis politiques afin d'exiger du gouvernement un changement rapi
de de cap.