mardi 13 septembre 2016

Patrick Le Hyaric : 
« Ici, rassemblés, nous sommes la force qui refuse 
que nous nous jetions 
les uns contre les autres »


Nous n’en pouvons plus d’une société qui maltraite, qui méprise ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre. Nous n’en pouvons plus d’une démocratie vidée de son sens, des décisions prises dans le dos du peuple et contre lui, comme cette loi de précarisation du travail adoptée contre le peuple et contre l’Assemblée nationale ! Nous voulons être respectés et nous sommes des millions à le vouloir dans ce pays que nous aimons tant !
(...) Le visage que nous offrons, que vous offrez aujourd’hui, est celui d’une France rayonnante, solide, prête à affronter les défis. D’une France meurtrie, triste, inquiète mais debout après les meurtres sanglants perpétrés par des tueurs fanatiques. (...) D’une France héritière des Lumières et des révolutions contre les obscurantismes, les fondamentalismes et les obsédés de l’identité. D’une France prête à se lever pour bâtir la civilisation du commun. Celle du travail libéré et bien rémunéré, de la vie digne, qui permet à chaque être humain de développer ses propres capacités tout en préservant la nature.
Ici, c’est la fête de celles et ceux qui veulent comprendre et réfléchir. Comprendre et réfléchir comme vous le proposent chaque jour l’Humanité et, chaque fin de semaine, notre magazine, l’Humanité Dimanche. Comprendre et réfléchir pour agir et transformer le monde.
« De toutes nos forces, nous leur crions que la civilisation, ce n’est pas la guerre. C’est la paix ! »
Agir pour combattre des barbaries qui se nourrissent l’une l’autre. (...) Oui, nous combattons par la raison, après la tristesse et la colère du souvenir de ces vies fauchées par le fanatisme assassin à Paris, Nice, Saint-Denis ou encore Saint-Étienne-du-Rouvray. Cette colère, cette tristesse, nous la partageons. Nous la partageons intensément et douloureusement avec tous ceux qui dans le monde sont victimes de la même haine, en Irak, en Syrie, en Turquie, au Nigeria ou au Mali, à Bruxelles comme à Orlando. (...) Ici, rassemblés, nous sommes la force qui refuse que nous nous jetions les uns contre les autres. Qui refuse que nous soyons gagnés par une guerre de civilisations née dans l’esprit malfaisant de ceux qui veulent continuer à dominer le monde.
De toutes nos forces, nous leur crions que la civilisation, ce n’est pas la guerre. C’est la paix ! Que notre Fête se veut celle de la solidarité avec les forces de paix, les progressistes et démocrates de l’ensemble du Moyen-Orient, de l’ensemble des continents. (...) On ne construira rien sur le déshonneur, le reniement du droit d’asile, en détournant notre regard des centaines d’enfants, des milliers de femmes et d’hommes qui périssent en Méditerranée chaque jour. (...) Créons sans attendre, avec ces réfugiés, les ponts économiques et culturels de demain pour que cesse ce flux d’êtres humains, nos semblables, poussés contre leur volonté et au sacrifice de leur vie sur les routes de l’exode. Développons les politiques de coopération sur les deux rives de la Méditerranée. C’est de cela que l’humanité a besoin ! C’est de cela que jailliront les espoirs de paix !
(...) La paix ne peut se bâtir sans une Organisation des Nations unies respectée dans ses missions, entendue dans ses résolutions, sollicitée pour le déploiement de toute opération militaire, sans exception. Mais aussi profondément remaniée dans notre monde multipolaire. La paix ne peut se bâtir tant que seront entretenus les despotes qui règnent, avec le soutien complice de la France, dans de trop nombreux pays africains ! À bas la Françafrique ! (...) La paix est notre projet politique ! Elle est notre projet politique car elle est la condition première et nécessaire du progrès social, démocratique, humain et écologique. Ce progrès humain et cette liberté, c’est ce que réclame le peuple palestinien, condamné à une guerre à perpétuité par un gouvernement de droite extrême. D’ici, nous crions : « Un État palestinien maintenant ! Liberté pour les prisonniers politiques palestiniens ! Liberté pour Marwan Barghouti ! »
« Que cette Fête soit un départ pour que se réalise l’unité populaire. »
C’est l’aspiration au progrès social, à vivre mieux, à être entendu, que tente de balayer la clique d’oligarques qui s’acharnent à renverser tous les gouvernements progressistes en Amérique latine, en s’essuyant les pieds sur le suffrage universel et la démocratie. Oui, de cette Fête de l’Humanité, nous affirmons notre soutien au peuple brésilien, à sa présidente Dilma Rousseff et à notre ami Lula ! (...)
Oui, c’est avec vous que nous voulons construire les projets émancipateurs de demain ! Rejoignez ceux qui veulent transformer ce monde injuste. (...) Rejoignez-nous pour mettre la finance au pas afin de répondre aux besoins humains. Faites-le tel que vous êtes, sans changer ni de convictions ni de personnalité. Le mouvement transformateur a besoin de vous, de votre fraîcheur, de votre diversité. (...) Nous avons tous ensemble, pendant ces trois jours, semé les graines de l’espérance et de l’unité. Que cette Fête soit un départ pour que se réalise l’unité populaire. Prenez votre destin en main !

Fête de l'Humanité 2016 - Discours de Pierre Laurent aux personnalités


Discours aux personnalités du monde associatif, syndical, culturel et politique.
Samedi 10 septembre 2016 - Stand national des communistes



Fête de l'Humanité. Le débat Debray Martinez en intégrale


Régis Debray et Philippe Martinez ont débattu vendredi 9 septembre à la fête de l'Humanité, sous le chapiteau des amis de l'Humanité. Voici la retransmission intégrale de cette rencontre unique.