mercredi 11 avril 2018

CONTRE LES LOIS DESTRUCTIVES

Les communistes sont vent debout
Concessions hydrauliques : 
Un barrage citoyen contre la privatisation

Dimanche dernier au barrage du SAUTET


Dimanche, les militants étaient porteurs d’un fort message politique : 
« Non à l’entrée du privé dans les concessions hydrauliques publiques ! » 
, à l’initiative du PCF, une chaîne humaine s’est formée en Isère, dans la commune de Corps, afin de s’opposer au bradage du patrimoine hydraulique de notre pays.


Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et Sénateur est venu soutenir
la mobilisation contre la privatisation des barrages


Nos camarades et ami.e.s de la Haute Savoie se réconfortent après
leurs participation à la chaine humaine

Nous sommes tous des cheminots
samedi à Thonon


Les militants communistes sont allés au devant des usager.e.s pour expliquer pourquoi il est nécessaire pour tout le monde de soutenir le mouvement des cheminot.e.s

Prochain rendez-vous vendredi dans les gares du Chablais



À l’Assemblée nationale, 
un nouveau front de la bataille du rail

L’examen du projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire a débuté hier et sera voté le 17 avril. La majorité veut passer en force pour décourager les mobilisations syndicales. Les députés de gauche ferraillent dans l’Hémicycle.

 Avant le débat dans l’Hémicycle, les députés de l’opposition avaient eu la désagréable surprise de découvrir, le matin, que la majorité LREM avait profité du week-end pour déposer des amendements en catimini, qui remettent en cause le travail effectué en commission. « Le gouvernement a réécrit à lui seul un projet de loi d’une brutalité totale, tant sur la forme que sur le fond. Il procède ainsi à la désorganisation délibérée du travail parlementaire, s’est indigné le groupe parlementaire de la France insoumise. D’une main, il accuse les cheminots, les syndicats et les usagers révoltés de ne pas jouer le jeu du dialogue, de l’autre, il méprise et censure le pouvoir législatif. » À la mi-journée, avant le début des débats, des parlementaires communistes et insoumis s’étaient rendus au rassemblement organisé par les cheminots sur l’esplanade des Invalides, à deux pas du Palais Bourbon. « Le passage en force et les coups bas de la majorité, qui ne respecte décidément rien du travail législatif, démontrent sa fébrilité face à l’ampleur des mobilisations sociales », estime Hubert Wulfranc. « On va se battre ! On va relayer la colère et les revendications légitimes des cheminots, car ce projet de loi est un nouveau cadeau fait au marché, aux entreprises et actionnaires du privé, au détriment de l’intérêt général », dénonce le député PCF de Seine-Maritime, dont le groupe GDR a déposé plus de quarante amendements.

Pour le groupe Nouvelle Gauche, Christophe Bouillon a présenté une motion de rejet préalable, dénonçant la méthode choisie par le gouvernement, du recours aux ordonnances au mépris du travail parlementaire. « Découvrir des amendements au dernier moment est très regrettable », juge le député socialiste de Seine-Maritime, qui dénonce également une « transposition ultralibérale » du pacte ferroviaire européen. « Rien dans l’ensemble des textes européens ne demande l’extinction du statut des cheminots, a expliqué le député socialiste. Pas plus qu’ils n’exigent de transformer le statut de la SNCF en société anonyme. » En effet, le gouvernement a prévu par le biais d’un nouvel amendement d’inscrire dans la loi le principe du changement de statut de la SNCF.

« S’il y a des privilégiés à la SNCF, ce n’est pas là où l’on croit ! »

« L’ouverture à la concurrence, vous la préparez depuis trente ans en démantelant méthodiquement l’entreprise publique », a dénoncé Loïc Prud’homme en réponse aux « éléments de langage » répétés en boucle par la majorité LREM sur les « contrevérités » qui seraient véhiculées par les opposants à la réforme. « L’argument de la dette de 46 milliards brandi par chaque porte-flingue du gouvernement sur tous les médias permet de faire avaler à l’opinion publique le passage en société nationale à capitaux publics, un premier pas vers la privatisation ! a lancé le député LFI. L’exemple de GDF en 2004 est là pour nous le rappeler malgré vos démentis. » « S’il y a des privilégiés à la SNCF, ce n’est pas là où l’on croit ! a également lancé Loïc Prud’homme à la ministre des Transports, qui fut directrice de la stratégie de la SNCF entre 2002 et 2007. En 2017, les membres du comité exécutif, MM. Pepy, Jeantet ou encore Mme la ministre Parly se sont partagé une rémunération nette de 2,5 millions d’euros. Des salaires des principaux dirigeants que rien ne justifie, vu leur bilan ! » Le bras de fer parlementaire, légitimé par des mobilisations sociales d’ampleur et une opinion qui leur est de plus en plus favorable, ne fait que commencer.

Chef de la rubrique Politique
de l'Humanité