vendredi 29 mars 2019

Comment rebâtir l'Europe


Avec ce nouveau hors-série, l’Humanité veut nourrir le débat sur les enjeux européens. Pourquoi en sommes-nous là, avec une Union européenne au bord de l’explosion et déjà en plein morcellement ? Que faire pour conjuguer l’union avec la solidarité, le progrès social, la protection de l’environnement ? Dos carré collé - format 20x28 - 84 pages


Organisons des écoutes collectives du débat du 4 avril


Ian Brossat sera en débat sur France 2 le 4 avril à partir de 21h pour les élections européennes. Organisons sur tout le territoire des écoute collectives.


L’originalité de notre liste





La liste conduite par Ian Brossat présente plusieurs singularités.

C’est la seule liste à gauche à avoir rejeté tous les traités européens néolibéraux. C’est la liste du monde du travail, une liste composée à 50 % d’ouvrier·e·s et d’employé·e·s, la liste qui fera élire la première ouvrière au Parlement européen.





Cette liste propose une union de peuples et de nations libres, souverains et associés que nous voulons faire émerger en combattant les logiques de la construction européenne actuelle et en portant des solutions de coopérations choisies, position d’autant plus pertinente à un moment où les débats sur le Brexit font la démonstration de la domination des forces les plus réactionnaires dans ce processus.

Cette liste avance des propositions à la fois radicales et crédibles qui incarnent « l’Europe des gens » que nous voulons construire, à l’opposé de la dictature de l’argent.

Cette liste fait le choix, face au dumping social, de mettre en avant la nécessité d’ « un travail qui paie pour une vie digne » des travailleurs·euses en Europe, comprenant notamment un Smic européen à 60 % du salaire net moyen de chaque pays et des dispositions pour contraindre les entreprises à l’égalité professionnelle femmes-hommes.

Face à la règle des 3 % maximum de déficit public, nous opposons notre propre règle d’or sociale et écologique, avec notamment l’ambition d’un plan d’urgence pour nos services publics et la transition écologique en réorientant la création monétaire.

Face à l’évasion fiscale, l’objectif de zéro fraude fiscale en Europe en interdisant les paradis fiscaux et en renforçant l’imposition des multinationales.

Cette liste a l’ambition d’une Europe de la paix et de la solidarité avec une baisse des dépenses militaires et une politique d’accueil des réfugié·e·s.

Aucune force ne porte de telles propositions politiques.

Ajoutons trois autres enjeux

Au regard de la montée en puissance des enjeux écologiques, formuler des propositions précises qui constituent un plan d’action susceptible d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat (avec en perspective l’idée d’une politique commune de l’énergie ambitieuse.)

Alors que le budget de la PAC représente 37 % du budget de l’UE et alors que l’exigence d’une alimentation de qualité pour toutes et tous et d’une juste rémunération des agriculteurs·trices grandit dans le pays, présenter nos propositions pour une nouvelle politique agricole et alimentaire commune permettant une transition vers un nouveau modèle de production alimentaire, riche en emplois durables, soucieux de la santé et de l’environnement. Face au danger que représentent les traités de libre-échange comme le CETA avec le Canada (qui nécessite une ratification des parlements nationaux, bloquée par l’Italie à cette heure) ou encore le JEFTA avec le Japon (qui a, quant à lui, été approuvé par le Parlement européen, les parlements nationaux n’étant pas, contrairement à ce dernier, consultés), révéler dans la campagne le contenu de ces traités largement méconnus de la population qui menacent nos droits sociaux, nos services publics et la transition écologique, et appeler à une large mobilisation. Rendre concrètes pour nos concitoyen·ne·s de grandes propositions que nous formulons comme la clause de l’européenne la plus favorisée, dont la conception doit d’ailleurs être étendue aux droits des personnes LGBTI.


Une vidéo de Ian Brossat
On est jamais déçu avec les député.e.s macronistes, jamais...

Jacques Marilossian, député (LREM) de Garches - Rueil - Saint-Cloud. Saint-Cloud, 
face à Ian Brossat


mardi 26 mars 2019

Face au mouvement des Gilets jaunes






Face au mouvement des Gilets jaunes, aux mobilisations populaires, le président de la République a du ouvrir un grand débat national. Celles et ceux qui se sont exprimés y ont porté un message clair. Ils disent vouloir vivre dignement et être respectés. Ils disent que le travail doit payer. Ils disent que les injustices sociales et fiscales sont une honte. Ils disent, à l’échelle de leurs quartiers, de leurs lieux de travail, qu’ils veulent pouvoir décider. Ils disent que la fin du mois ne doit pas être opposé à la fin du monde. Ils attendent des réponses fortes et ambitieuses.


vendredi 22 mars 2019

L'EUROPE DES GENS


Gràce à votre mobilisation, nous serons présent au débat de France 2


Ian Brossat remercie tous ceux qui se sont mobilisés pour permettre qu'il participe au grand débat de France 2 le 4 avril sur les européennes.
Edito de CommunisteS n°760


Europe : comment échapper au cauchemar nationaliste


Bruno Odent, auteur de libérons l’Europe », montre comment la régression nationaliste 
qui émergesi fortement en Italie, en Hongrie ou en Autriche et menace l’UE de dislocation, ne constitue, à yregarder de plus près, que le couronnement d’un « modèle » en crise qui évolue déjà sur une penteautoritaire et post démocratique. Le devoir de la gauche est d’y résister pour promouvoir un autremodèle de coopération et de solidarité. Réalisation : Abrahim Saravaki

mardi 19 mars 2019

LA RIPOSTE PAIE




Comme annoncé ce matin sur RTL par notre candidat Ian Brossat
France 2 a finalement décidé de 
nous inviter à l’Émission politique du 4 avril prochain 
pour un grand débat sur les européennes. 

Nous nous réjouissons de cette décision rendue possible 

grâce à la formidable mobilisation de tous les communistes et de leurs soutiens. 

Du hashtag #PasSansNous sur Twitter et Facebook, à l’assaut du standard de France 2 et des messageries de Delphine Ernotte ou du médiateur de France Télévision, tous ces gestes militants ont amené France 2 a revoir sa décision.

Nous pouvons nous et vous en féliciter et en être fier.

Suite à l’invitation de notre candidat, nous ne jugeons plus utile de maintenir la manifestation prévue devant France Télévision (esplanade Henri de France - Paris 15) le mardi 19 mars à 18h00.Cet évènement est donc annulé.

Pour autant, nous vous invitons à maintenir la mobilisation #PasSansNous et la veille sur les pratiques de l’ensemble des chaînes de télévision au cours de cette campagne afin que notre candidat puisse être invité à tous les grands évènements médiatiques. 


C’est une belle victoire. Cela montre que quand on se mobilise on parvient à nos fins. On ne peut pas balayer les communistes d’un revers de main...

Bien fraternellement, merci à tous





vendredi 15 mars 2019

Nous avons besoin de vous.


France 2 censure dans "L'ÉmissionPolitique" :
rassemblement mardi 19 mars à 18h00 devant le siège de France 2

Principale chaîne du groupe public
France Télévisions, France 2 organise le premier débat consacré aux élections européennes, jeudi 4 avril prochain, à l’occasion de "L’Émission politique"
En dépit de nos protestations, France 2 persiste à vouloir boycotter 


Ian BROSSAT, chef de file de notre liste
« Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent ».










Le PCF appelle

à un très large rassemblement,
mardi 19 mars à 18h00, devant le siège de France Télévisions
situé esplanade Henri de France (Paris 15e), 
en présence de personnalités de la société civile, 
de militant-es, de parlementaires et d'élu-es.

Nous avons besoin de vous. 
Nous avons besoin de vous. 
Nous avons besoin de vous. 









Le 4 avril prochain, France 2 diffusera une "Émission politique" spéciale élections européennes. Le choix a été fait d’inviter sept candidats sur le plateau et de priver Ian Brossat et le PCF de ce premier grand moment de débat dans le cadre de la campagne européenne. C’est tout simplement inacceptable. 

Comme vous l'avez peut-être vu sur les réseaux sociaux, nous avons lancé une campagne 


#PasSansNous 
afin d’obtenir la participation de Ian à cette émission.
Nous vous demandons de nous aider à faire grandir cette campagne en agissant très concrètement.
vous avez la possibilité d’agir de trois façons :
Noyer France télévision sous les appels et les mails :
Nous vous invitons à contacter directement le standard de France2 pour exprimer votre mécontentement. Vous pouvez les joindre au : 01 56 22 60 00
Vous pouvez aussi envoyer un mail à la Présidente de France télévision,
Delphine Ernotte : delphine.ernotte@francetv.fr.
Ou/et encore saisir le médiateur de France télévision en cliquant sur : MEDIATEUR DU FRANCETV
Occuper les réseaux sociaux
Sur Facebook : Nous vous invitions à vous inscrire (même si vous ne pouvez pas être physiquement là) et à partager très largement l’évènement que nous avons créé pour l'initiative que nous organisons, mardi 19 mars prochain à 18h, devant le siège de France Télévisions ( 7 Esplanade Henri de France Paris 15e)

Sur Twitter : N'hésitez pas à multiplier les tweets avec #PasSansNous.
vous pouvez faire des vidéos qui expliquent pourquoivous trouvez ça scandaleux, poster ta photo avec une feuille sur laquelle est
marqué #PasSansNous. 
Organisez des rassemblements
Nous vous invitons, en lien avec la section et la fédération du PCF, à organiser des rassemblements de type happening dans votre ville au cours desquels nous vous proposons de mettre des bâillons en brandissant les slogans Pas sans Nous, Pluralisme,
Démocratie… Nous vous conseillons d’inviter la presse à cette initiative.
Comme vous pouvez le voir, beaucoup de choses peuvent être faites pour en finir avec l’exclusion du PCF des médias.
Nous comptons sur vous. Nous pouvons gagner, ensemble, la participation de Ian BROSSAT à cette émission!

Bien fraternellement.

Nous demandons à ce qu’Ian BROSSAT puisse être invité au même titre que les autres têtes de liste. 
Ni plus, ni moins.

Comme en 2005 déjà, à l’occasion du référendum européen, les Français attendent
aujourd’hui une plus juste et sincère représentation des opinions.

La voix de la liste du PCF n’est réductible à celle d’aucune autre liste.

Le Parti communiste français est présent dans les deux assemblées,
avec plus de trente parlementaires qui prennent part
au fonctionnement institutionnel de notre pays.

Les Françaises et les Français se sont choisi plus de 7 000 élus locaux et nationaux
de notre famille politique pour les représenter, plus de 800 maires et trois parlementaires
européens pour faire entendre et respecter leur voix.


Nous sommes le seul parti de gauche à avoir rejeté tous les traités européens libéraux
depuis le début de la construction européenne.

Nous sommes la seule liste du paysage français à inclure dans ses rangs plus de
la moitié d’ouvrières et d’ouvriers, de femmes et d’hommes employés.

Nous sommes la seule liste en mesure de faire entrer au Parlement européen,
le 26 mai prochain, la première femme ouvrière de l’histoire en la personne
de Marie-Hélène Bourlard.


La dernière élection présidentielle a démontré qu’il était possible de proposer aux Français 
des débats télévisés de qualité en y conviant l’ensemble des forces en présence.
C’est cela la vitalité de notre démocratie ; elle est une chance que chacune et chacun
devrait saluer.


jeudi 14 mars 2019

ACTION POUR LE CLIMAT

SAMEDI 16 MARS 2019 
15 H 30 PLACE DES ARTS
MARCHE POUR LE CLIMAT

l'Europe a-t-elle abandonné la lutte ?


A l'heure où les marches pour le climat se multiplient avec succès dans toutes les villes d'Europe, l'Union européenne se montre incapable de prendre des mesures d'urgence pour contenir le réchauffement climatique dans des proportions compatibles avec les exigences de la COP 21. Analyse de la situation et propositions avec les eurodéputé.e.s Christine Revault d'Allonnes-Bonnefoy (S et D) et Younous Omarjee (GUE-GVN).


mercredi 13 mars 2019

NON À LA CENSURE

Censure de L’"Émission Politique" : 
rassemblement mardi 19 mars à 18h00 devant le siège de France 2

Principale chaîne du groupe public 
France Télévisions, France 2 organise le premier débat consacré aux élections européennes, 
jeudi 4 avril prochain, à l’occasion de  L’Émission politique  
En dépit de nos protestations, France 2 persiste à vouloir boycotter Ian BROSSAT, chef de file de notre liste 
« Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent ».


Le PCF appelle 
à un très large rassemblement, 
mardi 19 mars à 18h00, 
devant le siège de France Télévisions 
situé esplanade Henri de France (Paris 15e), en présence de personnalités de la société civile, de militant-es, 
de parlementaires et d'élu-es.


  Nous demandons à ce qu’Ian BROSSAT puisse être invité au même titre 
  que les autres 
  têtes de liste. Ni plus, ni moins.

  Comme en 2005 déjà, à l’occasion du référendum européen, les Français attendent 
  aujourd’hui une plus juste et sincère représentation des opinions.

  La voix de la liste du PCF n’est réductible à celle d’aucune autre liste.

  Le Parti communiste français est présent dans les deux assemblées, 
  avec plus de trente parlementaires qui prennent part 
  au fonctionnement institutionnel de notre pays.

  Les Françaises et les Français se sont choisi plus de 7 000 élus locaux et nationaux 
  de notre famille politique pour les représenter, plus de 800 maires et trois parlementaires 
  européens pour faire entendre et respecter leur voix.

  Nous sommes le seul parti de gauche à avoir rejeté tous les traités européens libéraux 
  depuis le début de la construction européenne.

  Nous sommes la seule liste du paysage français à inclure dans ses rangs plus de 
  la moitié d’ouvrières et d’ouvriers, de femmes et d’hommes employés.

  Nous sommes la seule liste en mesure de faire entrer au Parlement européen, 
  le 26 mai prochain, la première femme ouvrière de l’histoire en la personne 
  de Marie-Hélène Bourlard.

  La dernière élection présidentielle a démontré qu’il était possible de proposer aux Français 
  des débats télévisés de qualité en y conviant l’ensemble des forces en présence. 
  C’est cela la vitalité de notre démocratie ; elle est une chance que chacune et chacun 
  devrait saluer.




lundi 11 mars 2019

sauvez l'Humanité


Chanson pour l'Humanité - HK

Oyez, oyez ! Ami.e.s ! Découvrez la nouvelle chanson de HK en soutien à l'Humanité !


« Parce que la fraternité est un combat, un idéal, une pratique et qu’elle s’entretient au quotidien, ne laissons pas disparaître le journal de Jaurès » a déclaré Christiane Taubira dans un joli message de soutien au journal l’Humanité.

Le citoyen solidaire précise que la lutte pour venir en aide aux migrants dans la vallée de la Roya, a mis en lumière toute la cohésion sociale d’un territoire et « heureusement qu’il y a des médias comme l’Huma pour mettre en valeur ce que l’on fait » souligne-t-il.


"Sauvons ce journal populaire !". Le message de soutien au journal l'Humanité, tout en musique, de la compagnie Jolie môme... Merci !

Tout cela ne suffi pas
Abonnez-vous


samedi 9 mars 2019

JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LES DROITS DES FEMMES.

« NOTRE QUOTIDIEN 
EST UNE GUERRE SOCIALE »
Vendredi, 8 Mars, 2019
Lola Ruscio


Pour la première fois, des femmes gilets jaunes, ultra-précaires, manifesteront vendredi et samedi dans plusieurs villes de France pour porter haut et fort leurs revendications féministes.


Elles étaient les oubliées, elles deviennent les visages des luttes sociales. Aujourd’hui et demain, des femmes gilets jaunes, avec des organisations féministes et la CGT, vont arpenter les rues au rythme de « Femmes précaires, femmes en guerre ! »

Elles se réunissent en assemblée générale tous les lundis à la bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Une cinquantaine de personnes ont afflué lundi depuis Paris et sa banlieue.

Oriane, la trentaine, chouchou rose dans les cheveux et bière à la main, est la cocréatrice de la page Facebook « Femmes gilets jaunes » : « Parce que nous sommes les plus exploitées et précarisées par ce système capitaliste violent, parce que nous sommes discriminées et subissons le sexisme, nous serons en première ligne à cette manifestation ! » lance-t-elle. Bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA) depuis la fermeture de sa micro-entreprise, elle est aussi bénévole à l’Armée du salut.
« Le système nous met dans la précarité depuis l’enfance »

Dans la salle Louise-Michel, chacun a son identité et son expérience. On retrouve ici Engracia, en première ligne de la grève victorieuse des femmes de chambre de l’hôtel Park Hyatt Vendôme, mais aussi Céline Verzeletti, secrétaire confédérale chargée de l’égalité femmes-hommes à la CGT, des professeures, une ex-sans-papiers, des étudiantes, deux hommes, des syndicalistes SUD, militantes NPA et France insoumise. « Mais nous ne sommes pas un parti politique, nous sommes une classe sociale », insiste Oriane, non encartée.

Qu’elles travaillent dans le nettoyage, dans les hôpitaux, dans le privé, toutes portent la voix des femmes isolées, souvent issues de l’immigration. Leila, une ancienne commerçante : « Le système nous met dans la précarité depuis l’enfance. Macron ose en plus nous traiter d’illettrées ! Quand il parle ainsi, c’est une façon de viser nos sœurs, nos mères, nous toutes ! » « Les retraitées, les mères au foyer célibataires sont depuis longtemps invisibilisées par les médias et la société, dénonce une autre femme gilet jaune. Notre quotidien est une guerre sociale, à nous de reprendre nos droits ! » Ces femmes précaires, aux faibles revenus, s’inquiètent des disparitions des maternités et de la réforme du chômage : « Ils tapent sur n’importe quoi ! Regardez la santé, les hausses des contrôles à Pôle emploi ! Mais rien n’est fait pour limiter les contrats précaires imposés aux femmes. »

Contre l’ordre néolibéral, elles se battent pour un meilleur accès au logement, aux soins, aux prestations sociales et pour la création d’un service public de la petite enfance. Des droits exclus ou rognés par le gouvernement en raison de contraintes budgétaires. Contrairement à leurs homologues masculins, elles n’évoquent pas le rétablissement de l’impôt sur la fortune et le référendum d’initiative populaire. « À la télévision, on ne voyait que des hommes s’exprimer pour parler du gasoil. On s’est dit que la parole des femmes n’était absolument pas représentée », explique Chérifa, keffieh autour du cou, bénévole à l’Armée du salut. Depuis presque trois ans, elle vit dans un neuf mètres carrés au Palais de la femme, un établissement parisien dédié aux personnes en grande difficulté. « Je n’ai jamais touché d’allocations familiales, les pensions n’ont jamais été versées, j’ai payé seule les études de ma fille. Tenir avec un salaire de misère, à Paris, c’est dur », résume cette mère de trois enfants. Dans la salle, on croise aussi Torya Akroum, 37 ans, qui a fui son domicile, ses petits sous le bras, après des violences conjugales. Cette cheminote se sent aujourd’hui privilégiée grâce à son emploi. « Mais je travaille la nuit et les week-ends pour un meilleur salaire et mieux élever mes enfants », raconte cette mère isolée de trois enfants et ancienne gréviste à la SNCF. Gilet jaune de la première heure, elle dénonce la baisse des aides personnalisées au logement (APL). Elle a perdu au change : « Je touchais 75 euros, contre 19 euros aujourd’hui. Avec cette somme, j’aurais pu remplir un chariot Lidl. »
« Dans la réussite des hommes, coulent les larmes des femmes »

Lise, 26 ans, fabrique sa pancarte pour la manifestation : « Dans la réussite des hommes, coulent les larmes des femmes. » Ancienne pâtissière, elle a mal vécu son expérience dans la restauration et a fini par démissionner : « C’était l’horreur, des collègues m’ont harcelée sexuellement. Et les patrons nous exploitent bien plus qu’ils n’exploitent les hommes, avec des heures supplémentaires non payées. »

Ces discours tranchent avec les manifestations des femmes gilets jaunes de janvier. L’appel sur Facebook précisait : « Nous voulons montrer que nous sommes la Mère Patrie, en colère, et que nous avons peur pour l’avenir de nos enfants ! » Et aussi : « Nous restons complémentaires et solidaires des hommes, ce n’est pas une lutte féministe mais féminine. » Oriane et ses camarades s’opposent à cette image réductrice du rôle des femmes. Elles rejettent un féminisme institutionnel, incarné aujourd’hui par Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes. « Les féministes, celles qui luttent tous les jours pour les droits de toutes les femmes, c’est nous, pas Schiappa ! » disent-elles.

Quelles suites pour leur mouvement ? Certaines évoquent des pistes : « Pourquoi ne pas créer un acte gilet jaune sur le chômage ? N’attendons pas que les hommes le fassent, les femmes sont plus touchées par les contrats précaires et les temps partiels », propose l’une d’entre elles sous les applaudissements. Les idées fusent dans la salle, comme si le mouvement social en était encore à ses débuts. Leila prend l’initiative d’écrire une lettre ouverte au président de la République, quand Chérifa souhaite soutenir les femmes jetées à la rue dès la fin de la trêve hivernale. Michelle, à la retraite, propose d’investir les lieux de pouvoir.
Elles n’entendent pas abandonner le monopole du récit aux hommes

Très vite, elles décident de multiplier les actions en semaine. Et reçoivent le soutien de la CGT : « C’est bien de se mobiliser en semaine, avec les organisations syndicales. Grâce aux femmes, on arrivera à faire des actions massives », estime Céline Verzeletti, du bureau confédéral du syndicat. Des commissions « revendications » et « actions » fleurissent, et une nouvelle assemblée générale se tiendra dès mardi prochain.

La mobilisation des gilets jaunes, c’est aussi elles. Et elles n’entendent pas abandonner le monopole du récit aux hommes. « Les revendications des femmes ne passent pas assez dans le mouvement, alors qu’elles devraient l’irriguer, estime une militante. Il faut les inclure dans la lutte générale. » Où va mener ce nouveau mouvement féministe tourné vers les mobilisations sociales ? Il est tôt pour le dire.

Une chose est sûre, ces gilets jaunes d’un nouveau genre peuvent créer un élan de conscience et tisser des réseaux déterminés à renverser les formes de domination. Leila, étudiante, estime : « Une révolution sans les femmes, c’est une révolution contre les femmes. »
Lola Ruscio

vendredi 8 mars 2019

jeudi 7 mars 2019

8 Mars : l'égalité, c'est pas sorcier



Hélène Bidard à l'occasion de la mobilisation du 8 mars journée internationale de luttes 
pour les droits des femmes



Les femmes ont des doubles journées, avec leur travail et en plus les tâches ménagères qui continuent à être portées en grande majorité par elles. Nos salaires sont souvent inférieurs, nous sommes à temps partiel parce que nous n’avons pas d’autre choix. Notre travail est invisibilisé et dévalorisé, notre salaire est inférieur de 26 % à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15 h 40 nous travaillons gratuitement.