dimanche 28 février 2021

BILLET D'HUMEUR: ANNICK REIGNE (21/02/27)

 Où va la vie culturelle à Thonon ?

Justement, aujourd’hui on ne le sait pas trop mais les raisons de s’interroger sont bien là :

Des sources sûres le confirment : la municipalité veut reprendre la main sur Thonon-Evènements. le directeur a été défait de son poste et muté à la mairie. On ne sait pas vraiment ce que deviennent les deux autres personnes qui travaillaient avec lui.

Avec un budget passant de 300 000 à 200 000 € Montjoux disparaîtrait. La municipalité voudrait que ce soit gratuit ce qui rend impossible la venue de têtes d’affiches qui servent de locomotive et permettent la venue d’artistes moins connus. Quoiqu’en disent certains, Montjoux était bien installé dans le paysage estival Thononais.

Les fondus du Macadam n’échappent pas non plus à la volonté de la municipalité de tirer un trait sur ce qui a fait l’ère Denais -car c’est bien de cela qu’il s’agit au fond- et tant pis pour les conséquences sur la culture populaire, tant pis si depuis vingt cinq ans ce festival était devenu l’autre évènement culturel de l’été mené par une équipe dynamique , tant pis pour le très nombreux public courant d’un spectacle à l’autre programme à la main, tant pis pour le plaisir partagé, tant pis pour ces journées où le théâtre, la danse, le cirque viennent vers le public et non l’inverse. La municipalité veut réduire l’espace dédié aux Fondus au belvédère, avec moins de spectacles de rue. Quelle tristesse ! Un festival c'est justement l'animation de toute une ville ! Certes, on peut toujours remettre l’ouvrage sur le métier… pour l’améliorer ! Là c’est le métier qui serait détruit.

Le nouveau Maire souhaite développer les manifestations sportives ? Pas de problème. Il peut, il doit y avoir de la place pour tout le monde. C’est une question de volonté politique d’abord.

Il y avait bien eu, tel un mauvais présage, ces vœux « pour une belle année 2021 » : un montage glaçant plaqué sur un tableau d’Arnold Böcklin intitulé « L’île des morts ». Drôle de manière de regarder vers l'avenir ! Symboliquement, cette carte avait un air de pierre tombale et ne disait rien de bon.



LA CARTE DE VOEUX 2021



LE TABLEAU ORIGINEL D'ARNOLD BÖCKLIN (1)



1) Arnold Böcklin - 123 œuvres d'art - peinture (wikiart.org)





mercredi 24 février 2021

ETATS GENERAUX DE L'ENERGIE

 PREMIERE JOURNEE SUR L'ENERGIE ELECTRIQUE


Le samedi 13 Février, le PCF a tenu en visio-conférence la première journée de ses Etats Généraux sur l'énergie en consacrant celle-ci à l'énergie électrique.
Cette dernière devient un point crucial de la transition énergétique, elle-même élément primordial de la transition écologique pour lutter contre le réchauffement climatique.

De plus, les salariés et les syndicats d'EDF sont entrés dans l'action depuis plusieurs mois contre le Projet Hercule qui doit découper cette entreprise en trois entreprises dont seule celle affectée aux centrales nucléaires resterait sous le giron majoritaire de l'Etat. Sans oublier les collectivités territoriales qui voient aussi d'un très mauvais œil ce projet de démantèlement, toutes étiquettes confondues.

Suite à cette journée, le PCF a publié un communiqué très important pour faire connaitre le risque de renversement de paradigme en jeu, à savoir passer d'une situation où la production électrique doit répondre à tous les besoins à celle où la consommation électrique des ménages, des entreprises et des administrations devra s'adapter à la production électrique du moment (comme une première tentative a été faite en ce début d'année, le 8 janvier, où la direction de RTE, la filiale d'EDF en charge du Réseau de Transport Electrique Haute Tension (HT) et Très Haute Tension (THT)  de notre pays, en nous appelant à un "civisme électrique").

Quel service public de l’électricité ? - Site Internet du P.C.F.

Notre camarade Amar Bellal, rédacteur en chef de la revue "Progressistes", nous donne quelques éléments factuels dans cette vidéo introductive à cette première journée.

https://fb.watch/3RS46P44rW/

Nous vous invitons aussi à lire cet article de notre camarade Denis Durand publié par la revue "Economie et Politique" qui donne accès aux vidéos intégrales de cette journée et explique en détail tous les enjeux.

États généraux de l’énergie : combattre la domination du capital pour faire de l’accès à l’électricité un bien commun - Économie et politique (economie-et-politique.org)




SITUATION COMPLIQUEE POUR LES SAISONNIERS DE NOS MONTAGNES

 Deux tiers d'entre eux ne peuvent bénéficier
du chômage partiel 


Dans son édition du mardi 23 février, le journal l'Humanité a publié un entretien avec Antoine Fatiga, responsable CGT des droits de saisonniers que nous reproduisons ci-dessous.

Cet entretien accompagnait un article plus global sur le sort des saisonniers auquel il faut aussi rattacher celui des frontaliers qui ont perdu leur emploi à l'occasion de la crise sanitaire, parfois à cause de plans de restructuration prévus de longue date et mis en oeuvre sous le prétexte de la pandémie qui sert donc d'alibi avec des pratiques patronales opportunistes.



La CGT redoute une flambée de la précarité des travailleurs des stations de ski sans contrat de travail ni mesures de soutien suffisantes.

Depuis la fermeture des remontées mécaniques, une part considérable de travailleurs du tourisme hivernal est privée d’emploi. Antoine Fatiga, responsable pour la CGT du dossier des droits des saisonniers, a créé en décembre une adresse mail (sos.saisonniers@gmail.com) pour recueillir les interrogations de ces salariés en détresse. Plusieurs semaines plus tard, le constat est accablant.

Vous avez lancé une adresse mail destinée à recevoir les témoignages de saisonniers en difficulté. Sont-ils nombreux ?

Antoine
                  Fatiga, responsable CGT des droits de saisonniers

ANTOINE FATIGA Depuis décembre, nous avons reçu environ 350 témoignages. On ne s’attendait pas à en recevoir autant, c’est le signe d’une vraie précarité, d’une catastrophe. On estimait qu’un tiers des saisonniers se retrouverait en difficulté avec la décision de ne pas ouvrir les remontées mécaniques, mais nous avions largement sous-estimé le phénomène. Heureusement, il existe des élans de solidarité entre les saisonniers dans les stations de ski qui leur permettent de s’accrocher, mais les gens sont laissés au bord de la route. La majorité d’entre eux sont privés de revenus, ils sont contraints d’épuiser leurs droits au chômage et d’aller aux Restos du cœur.

Vous parlez de saisonniers « laissés sur le bord de la route  ». Pour quelle raison utilisez-vous cette expression ?

ANTOINE FATIGA On estime que deux tiers des saisonniers n’ont pas été embauchés par leurs employeurs et n’ont donc pas le droit au chômage partiel. Sur les départements alpins les plus peuplés, cela représente environ 90 000 personnes. Certains petits patrons ne sont pas en mesure d’employer leurs salariés, ça demande du temps, c’est tout de même beaucoup de paperasse et, eux-mêmes, sont en grande difficulté. Mais d’autres grands groupes n’ont pas non plus honoré leurs contrats alors que le chômage partiel est indemnisé à 100 %. Les saisonniers n’osent pas insister de peur de se froisser avec leur employeur et de ne pas être à nouveau embauché l’année suivante. Quant à l’aide de 900 euros promise par le gouvernement, les critères d’octroi sont aberrants. Beaucoup ont soit trop travaillé pour l’obtenir, soit n’ont pas fait assez d’heures en 2019. Nous avons demandé que les critères soient élargis. Ce qui fait mal à voir, c’est que le gouvernement lâche des millions d’argent public pour les patrons, mais les salariés, eux, n’ont presque rien.

Pour beaucoup de saisonniers, les perspectives sont assez sombres. Le pire est-il à venir ?

ANTOINE FATIGA Oui, le pire est à venir. Actuellement, les saisonniers qui sont sans emploi et qui ne peuvent pas bénéficier de l’aide exceptionnelle épuisent leurs droits au chômage, qu’ils ont rechargés tant bien que mal cet été. Le peu qui leur restait après une saison estivale parfois écourtée va s’envoler. Quant à ceux à qui il restera quelques droits cet été, ils seront touchés par l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage, qui prévoit la refonte des modes de calcul des indemnités. Pour éviter cela, nous avons fait une proposition : lorsqu’une promesse d’embauche a été signée, mais que le contrat n’a pas débuté, nous souhaitons que Pôle emploi le considère quand même comme travaillé, sur la base du Smic. Malheureusement, nous n’avons pas eu de retour.


dimanche 21 février 2021

SECURITE SOCIALE ET AMBROISE CROIZAT AU PANTHEON

 DES ANNIVERSAIRES OUBLIES: POURQUOI?

Le 4 octobre 2020, tout notre pays aurait dû fêter le 75ème anniversaire de la création de la Sécurité Sociale, un pilier de notre modèle social conçu à la fin de la seconde guerre mondiale, sous la pression des communistes pour intégrer cet objectif dans le programme du Conseil National de la Résistance (CNR), baptisé "Les jours heureux".

Ce 28 Janvier 2021, c'était le 120ème anniversaire de la naissance d'Ambroise Croizat (*), le ministre communiste du travail qui contribua donc à la création de la Sécurité Sociale. Précédemment Secrétaire Général de la Métallurgie CGT, il réussit aussi à mobiliser tous les militants de cette confédération pour une mise en place rapide et efficace sur l'ensemble du territoire.

Quelques rappels

On constate que nombreux sont aujourd'hui les révisionnistes de l'Histoire qui tentent de faire croire par exemple que le Général De Gaulle est l'instigateur de ce monument de notre pays alors qu'il y a été toujours opposé comme d'ailleurs la quasi-totalité du patronat qui n'a pu à ce moment de notre Histoire l'empêcher du fait de son comportement collaborationniste pendant la seconde guerre mondiale (imagé par le slogan "Plutôt Hitler que le Front Populaire!")

Alors qu'au départ, la Sécurité Sociale était uniquement sous l'administration des salariés et de leurs représentants, on a ensuite imposé la parité de gestion avec le patronat sur cette partie du salaire socialisé que sont les cotisations sociales. En 1967, sous De Gaulle donc, des ordonnances ont supprimé l'élection nationale des administrateurs salariés et patronaux de la Sécurité Sociale. Il en sera de même plus tard avec la suppression des élections prud'homales! La démocratie sociale étant ainsi jetée à la poubelle en vue de réduire l'influence de la CGT dans notre pays!

Depuis près de 40 ans, avec la contre-révolution ultra-libérale, les attaques se multiplient contre la Sécurité Sociale: la création des contributions CSG et CRDS ont permis à l'Etat de s'immiscer dans les comptes de la Sécurité Sociale puis plus récemment d'en rajouter une couche avec les exonérations de cotisations sociales que le Budget de l'Etat ne compense pas intégralement.
En 2018, les cotisations sociales ne représentent plus que 54% des recettes de la Sécu contre 26% venant de la CSG (payée par les seuls salariés et les retraités!).

Chaque année maintenant, suite à la transformation du CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) en exonération définitive de cotisations de la part maladroitement dite "part patronale", c'est donc près de 40 milliards d'euros par an qui vont du budget de l'Etat au budget de la Sécu avec un manque de compensation atteignant 4 milliards et c'est donc 40 milliards qui manquent pour faire fonctionner correctement nos services publics comme celui de l'Hôpital! 

 Et il ne faudrait pas oublier non plus la fraude sociale des entreprises estimée pour la Sécu à 20 Milliards annuels et à 5 Milliards pour le financement de Pôle Emploi.


Notre Sécurité Sociale nous est enviée partout dans le monde et son existence comme celle du chômage partiel permet de nous aider à traverser la crise sanitaire et ses conséquences dans des conditions plus acceptables qu'ailleurs.

Avec le chômage de masse, la précarité généralisée et le blocage des salaires depuis des lustres, la non reconnaissance ds qualifications et les inégalités de carrière professionnelle entre les hommes et les femmes, il est estimé à un total entre 80 Milliards et 100 milliards d'Euros la perte annuelle de cotisations sociales pour la Sécu, Pôle Emploi et les autres organismes de protection, avec en parallèle une montée des cotisations des "mutuelles", souvent de nature privée.

La bataille proposée par les seuls communistes, à mener prioritairement dans les entreprises, pour une répartition plus juste des richesses créées par le travail s'avère donc primordiale, à côté de celle pour la justice fiscale lancée maintenant par toutes les forces de gauche, sous l'impulsion initiale de nos camarades, le député Alain Bocquet et son frère, le sénateur Eric Bocquet.

Signez la pétition pour qu'AMBROISE CROIZAT repose au Panthéon

À l’initiative de l’Humanité, des élus, des syndicalistes et des intellectuels interpellent le président de la République afin que le bâtisseur de la Sécurité Sociale et Ministre du Travail à la Libération, Ambroise Croizat, entre au Panthéon.

https://www.humanite.fr/ambroise-croizat-au-pantheon


(*) Voir le communiqué de presse du PCF à cette occasion

https://www.pcf.fr/120e_anniversaire_la_naissance_d_ambroise_croizat_la_france_a_besoin_d_un_projet_nourri_de_l_ambition_du_ministre_des_travailleurs




jeudi 18 février 2021

SOUTIEN AUX AGRICULTEURS DE MONTAGNE PAR 48 PARLEMENTAIRES

À l’initiative du député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, quarante-huit parlementaires lancent un appel « Pour une Politique Agricole Commune juste, au service des productions durables et de nos territoires de montagne ». 

Lire sur La Terre : http://bit.ly/3sh9uZt 

S'abonner à La Terre - Le magazine du vivant : https://bit.ly/2MtxicK 

La Plateforme La Terre est ouverte pour accueillir vos témoignages, vos remarques, vos critiques, vos propositions : http://bit.ly/3r2VaTK

PROJET DE LOI SUR LE(S) SEPARATISME(S)

 
LE VOTE DES DEPUTES PCF NOUS A SURPRIS ...

Beaucoup d'émoi s'est exprimé parmi les adhérents communistes après le vote des députés du PCF sur la version finale du projet de loi initialement appelé "Sur le(s) séparatisme(s)" et rebaptisé "Sur le respect des principes de la République".


En effet, alors que tout portait à croire que les 11 députés PCF allaient voter contre ce texte, certains d'entre eux se sont abstenus.

Voici le détail des votes, où il faut rappeler que les 11 députés du PCF appartiennent au groupe GDR (Gauche Démocratique et Républicaine) qui rassemble aussi des députés ultra-marins puisque le PCF, et il est le seul dans ce cas, ne présente jamais de candidatures dans les circonscriptions législatives des DOM-TOM, ayant toujours laissé la place aux organisations locales de ces territoires.



Pour essayer de comprendre l'absence d'un vote unanime contre ce projet de loi, nous vous invitons à regarder une vidéo et à lire un texte.

La vidéo est l'intervention de Stéphane Peu pour présenter la position globale des députés du groupe GDR


Le texte, publié après le vote dans la page Facebook des députés communistes, est celui d'André Chassaigne, président communiste du groupe GDR pour expliquer la diversité des votes, au moins parmi les 11 députés PCF du groupe GDR.


Le projet de loi va être soumis au Sénat où il y a le groupe CRCE comprenant aussi 11 sénateurs du PCF puis reviendra à l'Assemblée Nationale pour ce qu'on appelle la seconde lecture.

mardi 16 février 2021

SUR LA SITUATION DE THALES AVS A THONON

 LES COMMUNISTES DU CHABLAIS RENCONTRENT LES SYNDICALISTES CGT DE THALES AVS THONON


Lundi 8 Février, nous avons rencontré le secrétaire CGT du CSE de l'établissement de Thonon et un élu CGT de cet établissement au CSE-Central de la filiale Thalès AVS pour faire un point sur la situation du site de Thonon (CSE = Comité Social et Economique: le CSE correspond à l'ex-CE et le CSE-Central correspond à l'ex-CCE qui existe lorsqu'une entreprise à plusieurs établissements).

Alors que les salariés du site sortaient d'une dizaine de jours de grève (2H par jour) rassemblant plus d'une centaine d'entre eux pour s'opposer à des modifications de leurs conditions de travail et à des décisions unilatérales de leur direction, ils ont appris par leurs élus que 143 postes sur 316 étaient fragilisés pour 2023 à cause de la crise sanitaire actuelle qui touche de plein fouet le secteur de l'aéronautique, un de leurs principaux marchés.

Même si cette annonce rentre dans le cadre de l'accord Groupe de GAE (Gestion Active de l'Emploi) qui permet une certaine anticipation, la réaction immédiate de tous les syndicats du site CGT, CFE-CGC et CFDT a été d'analyser qu'un tel plan de suppression d'emplois pouvaient entraîner la fermeture définitive du site.

Les syndicats CGT et CFE-CGC du site se sont donc retrouvés pour faire connaitre cette situation à l'extérieur en commençant par informer les élus locaux du territoire et en sollicitant des articles dans la presse régionale et locale.

Parce qu'ils considèrent que le site a pu se maintenir jusque là, notamment par l'opposition des politiques à sa fermeture, ils continuent donc à faire connaitre leur situation le plus largement possible.

C'est donc dans ce cadre que nous avons rencontré à notre demande des syndicalistes CGT du site avec lesquels nous avons eu un échange long et détaillé de 2 Heures.

Leur objectif, partagé par la CFE-CGC,  est maintenant de trouver des solutions permettant d'apporter des charges à cet établissement, sans déshabiller au passage d'autres sites du groupe Thalès et plus précisément de leur filiale AVS (AVionic Systems).

Cet établissement qui produit des équipements de haute technologie  pour l'Aéronautique, pour le Spatial, pour la Défense, pour le Nucléaire et pour la Science, dispose donc d'un très grand nombre d'expertises avec près de 100 métiers différents qui sont mises en difficulté par un manque chronique d'investissements et de diversification, surtout après que le service de R&D a été transféré à Vélizy en Région Parisienne.

Nous avons convenu de fournir les éléments d'information obtenus pendant cette rencontre aux élus régionaux, aux sénateurs et aux députés du PCF.

NON A LA FUSION DES DEPARTEMENTS DE SAVOIE ET DE HAUTE-SAVOIE

POURQUOI UN PROJET DE FUSION?

Les promoteurs d'une Europe fédérale ont dès le début eu pour objectif d'organiser celle-ci autour de grandes régions qui viendraient remplacer les niveaux territoriaux, existant dans notre pays depuis la Révolution, à savoir les communes et les départements. Jusqu'à terme  faire disparaître les Etats-Nations!

L'opposition des communistes à cet objectif a donc commencé dès ce moment après la seconde guerre mondiale.

Ainsi le projet de décentralisation a créé le niveau régional puis sont venus les regroupements de communes (inter-communalité) et plus récemment les métropoles.

Cela résulte dans ce fameux mille-feuilles que ceux qui l'ont créé ne cesse de dénoncer pour justement aller plus vite dans la réalisation de leur objectif.

Le clan Macron accélère donc ce mouvement avec la fusion des 2 départements d'Alsace (Bas et Haut Rhin), la création de métropoles comme celle de Lyon ou encore l'obligation faite aux communes de se rassembler en communautés de communes.

C'est dans cette logique donc que la fusion entre les 2 départements savoyards se prépare!

ALORS POURQUOI LES COMMUNISTES SONT OPPOSES A CETTE LOGIQUE?

Disons d'entrée que la position des communistes n'a rien à voir avec une quelconque histoire "territoriale" pouvant exister entre les 2 départements. 

Celle-ci doit s'expliquer sur un tout autre plan qui ressort en fait de favoriser au maximum la participation active de tous les citoyens de nos territoires.

On sait que les libéraux au pouvoir sont favorables à une gestion d'entreprise pour nos institutions territoriales, de la commune à l'Etat. Cette gestion patronale recherche les effets d'échelle sous le prétexte de réduire les dépenses publiques.

Mais il y a une autre manière pour aboutir à cela: au lieu de forcer l'intégration au sein d'une entité supérieure, il nous semble plus efficace et démocratique de pousser les entités voisines de chaque niveau (local, départemental et national) à coopérer et collaborer pour répondre intelligemment aux besoins de leurs populations respectives.

Et on constate que l'intégration dans un niveau supérieur a aussi pour conséquence à la fois l'éloignement des lieux de décision et la présidentialisation des institutions, d'ailleurs tant anciennes que nouvelles. 

Alors que notre société est de plus en plus complexe, que les défis et les enjeux sont de plus en plus ardus et aigus, cette construction entraîne le renforcement du pouvoir de quelques individus qui deviennent des petits "dictateurs" ou du moins des autocrates à leur niveau:  ils oublient même qu'ils participent à un conseil à animer et non pas à dominer, souvent plus accrochés à leur poste et à leur évolution personnelle.

La politique en France se meurt de cette personnalisation à tous les niveaux résultant au départ de l'élection présidentielle.

L'absence de proportionnelle intégrale a aussi pour conséquence de ne pas permettre aux "petits partis" d'être représentés lorsque le niveau institutionnel s'accroît, si bien que nos institutions sont de moins en moins représentatives des populations dont elles ont la charge.


jeudi 11 février 2021

 LES COMMUNISTES DU CHABLAIS PREPARENT LES PROCHAINES ELECTIONS TERRITORIALES

Le report des élections régionales et départementales au 13 et 20 Juin prochains au lieu de mars vient d'être voté.

Alors que notre pays vit depuis un an au ralenti et que le militantisme est, comme pour le reste, à la peine à cause des règles sanitaires, il faut néanmoins réussir à préparer ces échéances électorales qui sont un moment de la vie démocratique de notre pays.

Et cette année justement, ces élections revêtent encore plus d'importance puisque le clan Macron a décidé de se refermer sur lui-même, dans le secret du Conseil de Défense, en réduisant à néant le travail parlementaire après avoir négligé depuis 2017 ce qu'on appelle communément les corps intermédiaires (syndicats, organisations professionnelles ou associations) et les assemblées territoriales, de la commune à la région.

Pour les communistes, il ne s'agit pas avec ces élections de faire un référendum pour ou contre Macron, son clan ou son mouvement LREM mais bien de mettre en avant une alternative réelle et crédible aux politiques de droite qui s'enchevêtrent du national au local et au travers des différentes forces politiques qui composent cette droite (LREM, MODEM, AGIR, UDI, LR). Il ne faut pas oublier non plus l'extrême-droite (DLF et RN) qui joue une partition populiste de fausse opposition à cette droite libérale, conservatrice et quelque peu réactionnaire mais qui finalement adopte les mêmes positions économiques, sociales, sociétales et écologiques.

Malheureusement la situation de la gauche, après le quinquennat de Hollande qui a débouché sur la propulsion de Macron et de son clan au pouvoir, n'est pas des plus reluisantes, ce qui ne facilite pas les choses.

Les communistes de la Région Auvergne - Rhône Alpes (AURA), et ce dans chaque département composant cette grande région, travaillent sur 2 axes qui leur semblent impératifs:

  1. élaborer des programmes, régional et départementaux, en propre à notre parti permettant une véritable transformation de notre société au regard des compétences du niveau institutionnel correspondant et du territoire concerné,
  2. rassembler les forces de gauches autour de programmes communs assurant aussi cette véritable transformation de notre société.

Depuis plusieurs mois, des rencontres entre forces de gauche et écologistes sont organisées pour tenter de bâtir ce rassemblement avec un contenu novateur, réellement transformateur, recherchant l'appui et surtout l'intervention concrète de nos concitoyens.

Les choses ne sont pas simples au regard des différences existants entre ces forces et aussi de leurs histoires relatives.

Nous sommes donc dans une construction progressive qui nécessite beaucoup de persévérance et d'esprit d'ouverture et donc d'écoute et de respect réciproques.

Avec les élections à venir dans à peine 5 mois, ce sera donc une situation intermédiaire, transitoire, une étape dans cette construction qui devra continuer à se faire pour envisager de bâtir un monde d'après réellement différent du monde actuel.

Les communistes de la Région AURA ont tenu une conférence régionale ce dimanche 7 Février où leurs délégués se sont prononcés sur 3 options pour se présenter à l'élection régionale.

C'est l'option du rassemblement PCF-LFI avec tête de liste attribuée à Cécile Cukierman (Conseillère régionale sortante et sénatrice PCF) qui a obtenu une large majorité de 59%, le rassemblement avec le PS obtenant 18% et une liste PCF ouverte au forces sociales  seulement 13%.

Un rassemblement avec EELV ou plus précisément le pôle écologiste comprenant aussi Générations semble pour l'instant impossible pour le premier tour pour les forces concernées ici, à savoir PCF, LFI ou PS.

Tous les adhérents du PCF de la région AURA sont maintenant appelés à s'exprimer sur ces 3 options entre le 24 et le 27 Février prochains. A noter que seuls les votes des adhérents à jour de leurs cotisations 2020 seront décomptés.

En ce qui concerne le département de Haute-Savoie, les rencontres entre toutes les forces de gauche et écologistes vont se poursuivre en vue des élections départementales avec une situation plus spécifique qu'à la région.