vendredi 11 octobre 2024

MICHEL BARNIER ET ANTOINE ARMAND SAIGNENT NOS COLLECTIVITES LOCALES

 Communiqué de presse du PCF 74 :

Dans le cadre d’un plan d’austérité de 60 milliards d’euros d’une ampleur sans précédent, ce gouvernement illégitime, soutenu par le rassemblement national, vient d’annoncer une nouvelle saignée pour les collectivités territoriales.


Après avoir supporté les baisses de dotation historiques engagées depuis 2014, après avoir subi les effets de la crise du COVID, après avoir fait face à l’inflation et à l’augmentation inédite des prix de l’énergie, après avoir été progressivement privées de toutes marges de manœuvre financières leur permettant d’assumer leur libre administration prévue par la Constitution, les collectivités locales vont ainsi voir leurs ressources ponctionnées de 5 milliards d’euros supplémentaires chaque année auxquels s’ajoutent les 1,5 milliards de Fonds vert en moins.

5 milliards d’euros en moins pour l’investissement public que les collectivités assument pourtant à plus de 70 %.

5 milliards d’euros en moins, chaque année, pour toutes les politiques publiques locales de santé, d’éducation, de jeunesse, de petite enfance ou de transports dont nos concitoyens ont, au quotidien, tant besoin.

1,5 milliards d’euros en moins pour financer les travaux indispensables pour la transition écologique alors que l’urgence climatique est là.

Budget après budget, c’est une mise à mort de nos services publics locaux qui se dessine.

En Haute-Savoie ces coupes sombres représentent :

- 2 ME pour l'Agglomération du Grand Annecy

- 4,5 ME pour la ville d'Annecy

- 1,25 ME pour la ville d'Annemasse

- 0,93 ME pour Annemasse/Voirons Agglomération

- 1,1 ME pour la ville de Thonon


Privées progressivement de toutes recettes, nos collectivités locales n’auront bientôt plus les moyens de fonctionner et d’assumer leurs missions au service de toutes et tous. Ne nous y trompons pas : avec elles, c’est une part de la démocratie locale et de l’exercice de la souveraineté populaire qui risque également de disparaître.

A l’Assemblée nationale comme au Sénat, les parlementaires communistes s’opposeront avec la plus grande fermeté à cette nouvelle purge qui, sous prétexte de rétablir des « équilibres financiers », menace gravement la mise en œuvre du pacte républicain et de ses promesses sur tout le territoire. ‎

Le PCF et ses militants se tiendront aux côtés des agents territoriaux et des élus locaux dans toutes les mobilisations pour la défense du service public local.

Nous défendrons également une toute autre gestion du budget de la nation dont la première vocation est de répondre aux besoins de nos concitoyens et de préparer l’avenir.

Nous voulons des dotations en hausse et pérennes pour les collectivités permettant de financer les investissements nécessaires pour le climat mais aussi pour l’ensemble des services publics relevant de nos collectivités tels que l’école, la petite enfance, la prise en charge du grand âge, les transports, l’entretien des routes, la culture, le sport…

Les agents de nos collectivités doivent être respectés et reconnus dans leurs métiers et dans leurs compétences. Le point d’indice doit être augmenté et cette augmentation prise en charge par l’État.

Pour cela, nous proposons un choc fiscal pour le budget de la France en augmentant les recettes par une fiscalité plus forte du capital et des hauts revenus.

Nous faisons également le choix de privilégier la création de richesses issues du travail, de la ré-industrialisation du pays et d’investissements massifs dans les services publics.

Nous faisons le choix de renouer avec une spirale positive liée à la consommation et à la croissance de l’économie.

Nous demandons enfin la création d’un pôle public bancaire permettant à l’État de se financer auprès de la BCE à des prêts à taux 0 voire négatifs pour relever les immenses défis sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

La Fédération de Haute-Savoie du Parti Communiste Français

Meythet le 10 octobre 2024