mardi 10 décembre 2024

CE QUE NOUS AVONS DIT AU PRESIDENT


Après la censure du gouvernement Barnier motivée par notre refus de voir s’appliquer l’année prochaine un projet de budget austéritaire, injuste et essentiellement dirigé contre le monde du travail, les services publics et les collectivités locales, nous avons – en responsabilité – souhaité, avec André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat, répondre favorablement à l’invitation au dialogue du président de la République.
Nous avons tenu à réaffirmer notre attachement à un changement profond de la politique menée par le président de la République et ses gouvernements successifs depuis sept ans.

Ce changement que nous appelons de nos vœux ne pourra – et c’est ce que nous lui avons exprimé – faire l’économie d’une prise en compte du choix démocratique qu’ont exprimé les Françaises et les Français lors des élections législatives du mois de juillet dernier.

La nomination d’un Premier ministre de gauche, porteur d’un projet de transformation écologique et sociale, conformément aux résultats d’un scrutin que le Président a lui-même provoqué, fait partie de ces conditions essentielles.

Le futur gouvernement devra s’inscrire dans le cadre d’une feuille de route politique suffisamment claire, porteuse de solutions pour nos concitoyens et assorties de mesures d’urgence à la hauteur des défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face.

Nous avons porté la nécessité d'une conférence sociale et exprimé les mesures qui nous semblent essentielles telles que l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, des moyens pour les services publics, pour les Outre mer, les collectivités, pour baisser le coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la Paix.

Si le Président décidait de nommer un Premier ministre qui proposerait le même budget que le précédent, les parlementaires communistes n’auront d’autre choix que celui de censurer à nouveau ce gouvernement, conformément au mandat donné par leurs électrices et leurs électeurs au mois de juillet dernier.

Il appartient donc au président de la République de créer les conditions d’une perspective politique crédible, utile à la France et conforme aux attentes et aux besoins des Françaises et des Français. Les communistes, en responsabilité et sur des bases politiques claires, sont prêts à contribuer au dialogue avec l’ensemble des forces politiques de l’arc républicain qui s’y déclarent favorables.