Non à la flambée des prix, oui à une transition juste !
En catimini le gouvernement vient de décider par décret au mois de novembre d’augmenter de 2 milliards d’euros les Certificats d’Economie d’Energie payés par les fournisseurs d’énergie. Les répercussions vont être immédiates, dès le 1er janvier : 6 centimes par litre d’augmentation du prix des carburants, 3,5% d’augmentation estimée du prix du gaz…
Le gouvernement a pris cette décision pour compenser 2 milliards de baisse de crédits de l’Etat dans le cadre du budget 2026, pour financer la transition écologique, en particulier l’aide MaPrimeRenov finançant les travaux de rénovation des logements, et les aides aux achats de voitures électriques.
Rien ne va dans cette décision qui est en réalité antisociale et antiécologique !
Non seulement les consommateurs vont payer à la place du budget de l’Etat et les catégories populaires et moyennes beaucoup plus en proportion de leurs revenus que les plus riches mais en plus le montant ne permet pas en plus de financer à un bon niveau la transition écologique.
Il va manquer 4 milliards au budget de l’ANAH pour répondre aux besoins de rénovation. La situation est la même pour les aides à l’achat de véhicules électriques, beaucoup trop faibles pour les catégories populaires. Il faudrait là aussi plusieurs milliards d’euros supplémentaires.
Le PCF appelle le gouvernement à :
- Remettre en 2026 les 2 milliards de budget pour la transition écologique existants en 2025
- Annuler cette augmentation des CEE, et donc celle des prix des carburants, du gaz et de l’électricité.
- Ajouter 10 milliards immédiatement pour financer les besoins de rénovation et les aides à l’achat de véhicules électriques.
Ces dépenses indispensables peuvent être financées par le fonds d’avances de 100 milliards d’euros en 2026 proposé par le PCF ainsi que par une fiscalité plus juste comme le permettrait par exemple la création d’une taxe additionnelle à la taxe sur les bureaux dans les secteurs les plus favorisés.
Non à une augmentation des prix de l’énergie qui touche en premier lieu les catégories populaires et moyennes. Oui à des financements justes socialement pour plus d’investissements dans la transition écologique, pour rénover en profondeur plus de 400 000 logements en 2026, et faire enfin décoller les ventes à prix abordable de voitures électriques produites en France.
Paris, le 2 décembre 2025 Parti Communiste Français
Publié le 28 novembre 2025
L’annonce du cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens ont suscité un soulagement pour toutes celles et tous ceux qui, dans le monde, n’ont jamais renoncé à faire advenir une paix dans la justice entre Israéliens et Palestiniens. La résolution 2803 (2025) de l’ONU exige la pleine application du cessez-le-feu et l’entrée d’une aide humanitaire massive à Gaza. Rien n’est cependant réglé pour le peuple palestinien.
L’entreprise génocidaire, perpétrée contre la population gazaouie deux années durant par le gouvernement d’extrême droite israélien, comme les politiques d’épuration ethnique et les crimes commis par l’armée et les colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, représentent une des pires catastrophes vécues par les Palestiniens. L’exercice de leurs droits nationaux et la reconnaissance pleine et entière de leur indépendance restent entièrement à construire. Seule une résolution politique du conflit, à partir du respect des droits nationaux du peuple palestinien et de la création d’un État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël, en application des résolutions des Nations unies, permettra l’instauration d’une paix durable dans cette région. Cette solution politique doit être mise en œuvre avec l’Organisation de libération de la Palestine, seule représentante légitime du peuple palestinien, et sur la base de la Charte dont elle s’est dotée.
La reconnaissance de l’État de Palestine par la France en compagnie de neuf autres États, 37 ans après sa proclamation par l’OLP, est un important pas en avant. De même, la déclaration du 29 juillet dernier de la Conférence internationale de haut niveau des Nations unies, à l’initiative de la République française et du Royaume d’Arabie saoudite, a ouvert des perspectives prometteuses en ce sens. Il convient, à présent, de confirmer l’espoir qui s’est ainsi dessiné, en concrétisant la solution à deux États.
Le PCF et l’OLP ont signé un premier appel commun le 29 novembre 2024. Depuis, la conférence internationale du 4 juin 2025, organisée par le PCF et l’OLP, a jeté les bases de l’Alliance internationale pour les droits nationaux du peuple palestinien.
Nous saluons la conférence tenue à Rome le 18 novembre 2025 avec l’OLP et le Parti de la refondation communiste qui participent de la même démarche.
À l’occasion de la Journée internationale pour les droits du peuple palestinien, le PCF et l’OLP : – réaffirment ensemble leur combat commun pour la mise en place d’un État de Palestine pleinement souverain, aux côtés de l’État d’Israël, sur la base des frontières de 1967, donc pour la fin de l’occupation et de la colonisation israéliennes.
- dénoncent toute tentative, d’où qu’elle vienne, de nier la souveraineté de l’État de Palestine, représenté par l’OLP, à Gaza, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, qui reviendrait à perpétuer la violation du droit international.
- appellent les opinions et toutes les forces éprises de paix à soutenir les efforts de l’Organisation de la Palestine pour que le peuple palestinien puisse renouveler ses institutions et ses représentants par un vote qui ne soit pas entravé par la violence militaire et l’occupation israélienne.
– demandent que des sanctions économiques, financières et commerciales soient prises contre le gouvernement israélien, tant que le droit international ne sera pas respecté par lui. L’accord d’association entre l’Union européenne et Israël doit être au plus vite suspendu.
– exigent la libération des prisonniers politiques palestiniens, dont celle de Marwan Barghouti.
29 novembre 2025