Publié le 31 août 2025
L’administration Trump a déclaré interdire de séjour l’ensemble de la délégation palestinienne, conduite par le président Mahmoud Abbas, et ainsi l’empêche de participer à l’assemblée générale des Nations Unis au cours de laquelle plusieurs pays, dont la France, se sont engagés à reconnaître l’Etat de Palestine.
Cette décision arbitraire de censurer une délégation entière est inacceptable. C’est une escalade dangereuse contre le droit international. En prenant une telle décision, avec les encouragements du gouvernement d’extrême-droite israélien, les Etats-Unis montrent une nouvelle fois qu’ils recherchent la prolongation et l’approfondissement du chaos au Proche et au Moyen-Orient pour y conserver leur influence.
Le gouvernement français a condamné verbalement cette décision inique. Il doit désormais agir concrètement en utilisant le précédent de 1988 lorsque les Etats-Unis avaient interdit à Yasser Arafat de se rendre à l’ONU. Comme membre permanent du conseil de sécurité, la France doit demander que l’assemblée générale soit délocalisée à Genève comme cela fut alors fait.
En effet, les administrations étatsuniennes réagissent toujours ainsi quand le mouvement national palestinien est en mesure de franchir une étape importante dans la lutte pour les droits nationaux du peuple palestinien. Ce fut le cas en 1988 lorsque Yasser Arafat proclama l’Etat de Palestine, sur la base de la solution à deux Etats. C’est le cas aujourd’hui alors que l’isolement international du gouvernement israélien est grand et que des Etats occidentaux s’apprêtent à reconnaître l’Etat de Palestine.
Le PCF réaffirme sa solidarité avec l’Organisation de Libération de la Palestine, qui est directement visée par cette mesure. Seule représentante légitime du peuple palestinien, l’OLP porte l’exigence d’une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, de la mise en œuvre des droits nationaux du peuple palestinien, et de l’établissement d’un Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967.
Cela montre également la nécessité urgente de sanctions contre le gouvernement israélien sont nécessaires, avec notamment la suspension de l’accord d’association UE-Israël. La France doit prendre la tête d’une coalition d’Etats pour des sanctions contre le gouvernement israélien et pour l’application du droit international.
Paris, le 31 août 2025
Parti communiste français.