C’est sous la pluie que Fabien Gay, le directeur de l’Humanité a prononcé le traditionnel discours de la Fête de l’Humanité. Avant ça, des grands témoins ont pointé les enjeux du moment ; à commencer par la reconnaissance de la Palestine et la fin du génocide à Gaza. Devant Hala Abou Hassira, l’ambassadrice de Palestine en France, un immense drapeau palestinien a été déployé dans la foule de la grande scène, sous les vivats du public.
Nationalisation d’Arcelor Mittal, baisse du coût de l’énergie…
Parmi les autres voix qui s’expriment, Gaëtan Lecoq, responsable syndical CGT Arcelor Mittal estime que « si Mittal ne veut pas d’acier en France, qu’il dégage ». Il juge que la mobilisation lancée en juin 2024 peut progresser. « Nous demandons que l’acier devienne un bien commun comme l’eau », appuie-t-il.
De son côté, Henriette Steinberg, présidente du Secours populaire français (SPF), s’inquiète : « La pauvreté et la précarité touchent de nouvelles catégories de la population ». Parmi les facteurs de cette augmentation : le coût de l’énergie. Pourtant, comme l’affirme Fabrice Coudour, syndicaliste CGT de l’énergie, « la hausse des salaires et la baisse de la facture pour les usagers, c’est possible et compatible ».
Paix, solidarité, luttes sociales, antifascisme, mais aussi culture, musique et bonne humeur : cette édition de la Fête rencontre plus que jamais les aspirations des militants et fait le plein. À tel point que Fabien Gay annonce que pour « la première fois la Fête » a clôturé sa billetterie à 15 heures ce samedi.
Le directeur de l’Humanité, qui rappelle que « les mille milliards de dette, c’est Macron pas nous », enjoint à préparer « la censure populaire maintenant ! ». « Nous n’avons pas peur du peuple, de vos revendications et de vos espoirs. Ensemble, nous préparons l’après Macron », ajoute-t-il.
Et de continuer : « À l’inverse (du gouvernement), nous voulons tracer une autre voie, une alternative à ce modèle où chacun et chacune compte pour un et où la richesse créée par les travailleurs et travailleuses n’est plus confisquée mais partagée. Nous aspirons à une société qui met l’instruction, l’esprit critique et la mise en commun des savoirs au centre de son projet. »
« Engagez-vous à nos côtés et rejoignez nous », exhorte-t-il. Et de rappeler un chiffre : les « 211 milliards d’euros d’aides publiques aux grandes entreprises. Les puissants et les éditocrates à leur service ont beau vouloir disqualifier ce travail mené à l’initiative de notre groupe communiste au Sénat, c’est un sparadrap qui s’est collé sur leurs beaux costumes et qu’ils ne parviendront pas à enlever de sitôt ».
« 211 milliards, c’est 2 fois le budget alloué aux collectivités territoriales, 4 fois le budget de l’Éducation Nationale, et 5 fois les économies recherchées par Bayrou. Avec vous, nous reprendrons la main sur le premier poste de dépense de l’État, ces 211 milliards », promet-il.
Cette fête, rappelle le sénateur communiste, c’est aussi celle de « la fraternité et de la sororité. C’est aussi le lieu de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, pour faire taire les discours xénophobes irresponsables de l’extrême droite et droite coalisées ». Sans oublier « Celle de l’antifascisme (face à Trump qui) est en train de monter une coalition internationale des réactionnaires 2.0 qui va de Milei à Orban, de Meloni à Le Pen. »
Corollaire de l’antifascisme, « la lutte pour la paix et la solidarité avec tous les peuples qui luttent pour leur autodétermination » est portée haut et fort dans le discours du directeur de l’Humanité. Avec, au premier rang, la Palestine et Gaza victimes de la folie génocidaire de Netanyahou. Pour gagner la paix, il appelle à la libération de Marwan Barghouti.