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vendredi 13 avril 2018

Le mépris total du mouvement social

La démocratie, c'est moi !
J'irai jusqu'au bout.
Tout sera bradé.
Les premiers de cordée en profiteront,
les autres dégageront, 
comme le service public...
Programme Macron 2018/2019


Entretien télévisé. Macron prend les acteurs du mouvement social pour des cancres



Le choix de Jean-Pierre Pernault, champion du populisme antisocial et des sujets anti-grévistes, ne laissait déjà que peu de doutes sur la tonalité de l’entretien et le traitement du mouvement social. Photo : Yoan Valat/Pool via Reuters
Aucune annonce concrète. Sourd au mouvement social, le président de la République, qui comptait reconquérir les classes populaires avec cette communication au ton condescendant, risque d’avoir creusé un peu plus le fossé.
L’exercice devait lui permettre de reprendre la main face à l’ébullition sociale et sa chute de popularité, vertigineuse chez les classes populaires. Emmanuel Macron pensait pouvoir régler la question avec de la «pédagogie», et quelques grosses ficelles de communication. Mais derrière l’étrangeté qu’il y eût à évoquer la guerre en Syrie, avec image d’enfants gazés dans une salle de classe d’école primaire.. l’interview du président de la République sur TF1 ce midi s’est soldé en exercice lisse, où l’hôte de l’Elysée a pu dérouler son message sans contradiction, avec un interlocuteur balayant vite « l’image injuste » de président des riches qui lui colle à la peau.

Un mépris total envers le mouvement social

Les cheminots et agriculteurs en colère avaient été maintenus à distance du village pour ne gâcher la mise en scène. Le choix de Jean-Pierre Pernault, champion du populisme antisocial et des sujets anti-grévistes, ne laissait déjà que peu de doutes sur la tonalité de l’entretien et le traitement du mouvement social. Emmanuel Macron a fait le reste, en se défendant pourtant de tout «mépris» à l’égard des cheminots. «Je ne partage pas ceux qui voudraient opposer les usagers et les cheminots, on ne fait pas avancer le pays en opposant les uns aux autres», a-t-il avancé, alors même que sa majorité a tout faire pour focaliser l’opinion sur le statut des cheminots, que Christophe Castaner avait qualifié de « privilégiés », plutôt que sur l’avenir du service public ferroviaire. Tout en affirmant « respecter les syndicalistes », Le président de la République les accuse de « mensonges ou de fausses peurs ». « J’appelle au calme, a-t-il lancé au sujet des grèves. La bonne réponse n’est pas d’arrêter la réforme mais de la faire ensemble», a-t-il conclu, en affirmant qu’il ne dérogerait pas de sa feuille de route. Sourd aux mouvements sociaux, là où ses prédécesseurs ont toujours craint l’ embrasement de la jeunesse, Emmanuel Macron s’ est montré inflexible et autoritaire sur les mobilisations dans les universités, évacuant les sujets de fond comme la sélection, qui motive pourtant les blocages des universités. «Les professionnels du désordre doivent comprendre qu’on est dans un état d’ordre», a-t-il lancé, dans une version « nouveau monde » de la chienlit.
Nous l'avons fait !



Retour en images sur la chaîne humaine autour de l'hôpital de Douai à travers le reportage "Nous l'avons fait !"


Les dangers de la libéralisation, 

l’exemple du fret



5 000 kilomètres de lignes ont été fermés entre 1980 et 2015.
Rien ne prédisposait les hommes à développer une ville aux portes de la plaine steppique, aride et hostile, de la Crau. C’est pourtant là que la population de Miramas s’est fixée au rythme de l’extension du réseau ferroviaire. Les premiers baraquements ouvriers du XIXe siècle ont donné naissance à une cité cheminote à l’identité marquée. Ici, on sait que le rail est consubstantiel au développement du territoire et de l’industrie. La casse du fret ferroviaire n’a pas épargné l’immense gare de triage de Miramas. Configurée initialement pour traiter 3 000 wagons par jour, la plateforme n’en trie aujourd’hui plus que 500. Sur tout le territoire, le rail est délaissé au profit de la route, résultat d’une politique du tout-concurrence. La libéralisation du secteur, en 2006, n’a pas permis son développement, loin de là. Ce sont pourtant les mêmes arguments qui sont aujourd’hui employés lorsqu’il s’agit de promouvoir le « nouveau pacte ferroviaire » du gouvernement.
L'Humanité 13-04-2018