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jeudi 17 mars 2016

COMME À THONON

Le pôle psychiatrique de l'hôpital de Vienne en "DANGER"

  "Annie David, sénatrice de l'Isère qui participait vendredi
à notre débat public à Evian nous en parlait"  
Puisqu'ils vivent le même démantèlement programmé que Thonon, il serait de prendre contact avec leur collectif et unifier nos efforts en Rhône-Alpes Auvergne !



L'Agence régionale de santé a annoncé le transfert de la gestion du pôle psychiatrique de l'hôpital de Vienne au Centre psychiatrique Nord-Dauphiné (CPND) de Bourgoin-Jallieu pour juillet prochain.Réactions.
Opérer un transfert de la gestion administrative et financière du pôle psychiatrique de Vienne au CPND afin de proposer une offre de santé améliorée, densifiée et diversifiée, tel est l’objectif de la décision prise en mars 2015 par l’ARS et imposée à la direction des deux établissements. Ainsi, la prise en charge de la psychiatrie viennoise serait assurée par le CPND, un établissement de santé privé d'intérêt collectif, à but non lucratif depuis 1979, géré par la fondation Georges-Boissel, reconnue d’utilité publique.
L’hospitalisation complète resterait à Vienne, seul le pilotage de l’activité serait transféré d’après l’ARS, loin de convaincre la CGT qui redoute un chamboulement plus important. « Le CPND cherche à pérenniser son activité en augmentant sa capacité de prise en charge, explique Maryline Cuilleron, secrétaire adjointe de la CGT de l’hôpital de Vienne. Par ailleurs, comment réduire les coûts lorsque le pôle administratif est situé à 1h de route ? Cela présage à terme un rapatriement des lits vers le CPND. » Par ailleurs, selon la CGT, l’ARS reprocherait à l’hôpital de Vienne  « une gestion cavalière » de la Dotation annuelle de financement (Daf) qu’elle lui verse pour son pôle psychiatrie. L’établissement viennois serait suspecté d’avoir dans la passé épongé la dette des autres secteurs, financés par la tarification à l’activité (T2A), par la Daf psychiatrie. « Faux débat, répond Florent Chambaz. Avant ma prise de fonction, certains services qui ont pu être financés par la Daf comme la sécurité ou les ressources humaines sont communs à tous les services médicaux. » Quant à l’ARS, interrogée, elle n’aurait pas eu vent de cette « gestion cavalière ».
Quel avenir pour le personnel ?
« Même si le CPND a une délégation de service public, à terme nous craignons que le statut des personnels de Vienne qui sont fonctionnaires du service public n’évolue vers le salariat d’une structure privée », explique la représentante CGT. Le directeur du CH de Vienne assure que les 170 agents ont été reçus en entretien individuels par les services DRH des deux établissements et ont fait l’objet d’une analyse personnalisée afin de choisir leur futur statut. A 90 %, ils ont opté pour la mise à disposition au CPND tout en gardant comme employeur le CH de Vienne. « Un accord tripartite révocable à tout moment par le salarié ».
Par ailleurs, l’ARS pointe du doigt le manque de praticiens à Vienne alors que cette tendance est nationale : faute de candidats, les départs en retraite ne sont pas remplacés obligeant à recourir à l’interim. « Face aux difficultés rencontrés par le CH de Vienne pour pouvoir aux postes médicaux, le pilotage unifié des activités est une opportunité pour conduire un projet territorial global et rendre plus attractive l’offre de soins en termes de recrutement médical », estime l’ARS. 
« Le nouvel établissement qui émergera de ce regroupement sera de taille plus importante et proposera une prise en charge pluridisciplinaire de qualité et donc un projet médical plus intéressant pour les futurs recrues », analyse Florent Chambaz.
Projet de santé de la nouvelle entité
A partir du 1er juillet 2016, l’ARS conférera au CPND de Bourgoin-Jallieu l’autorisation de gérer les deux secteurs adultes et la pédopsychiatrie de Vienne en plus de ses trois secteurs. Au total, cinq secteurs vers lesquels sont dirigés les patients en fonction de leur lieu de résidence. « L’hospitalisation à temps complet sera maintenue sur Vienne ainsi que la prise en charge ambulatoire ou à temps partiel comme les soins CNP, en hôpital de jour et les soins alternatifs en foyer et appartements thérapeutiques ou en familles d’accueil », explique Heidi Giovacchini, directrice du CPND. Ce regroupement permettra de mieux coordonner les soins et de mutualiser les moyens. »
Le projet médical de cette nouvelle entité dont le nom sera prochainement choisi par les équipes des deux établissements, a été élaboré lors des réunions de pilotage et remis à l’ARS début mars. Il comprend plusieurs axes comme le regroupement des CNP viennois 14 et 15 et de l’hôpital de jour sur un même lieu en centre-ville de Vienne ; le développement de la prise en charge ambulatoire, extra hospitalière et de la psychiatrie de liaison ainsi que la restructuration de la pédopsychiatrie incluant une prise en charge des adolescents.