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lundi 21 mars 2016

MANIFESTATION THONON JEUDI 31 MARS

Le 31 mars 
s'annonce comme une mobilistion d'ampleur 
contre la loi El Khomri. 
Deux manifestations sont prévues sur le département 
Annecy
à 14h Préfecture : départ du car de Thonon à 12h30 Place de Crète 
(réservations au  06 42 61  99  89)
Thonon à 18h
 Place de l'Etoile, manifestation en centre-ville jusqu'à la sous-préfecture.






samedi 19 mars 2016

HISTOIRE : LE 19 MARS 1962, LES ACCORDS D'ÉVIAN

Petit rappel pour ceux qui s'offusquent de la commémoration du 19 mars 1962...

L'annonce du cessez-le-feu le 19 mars à 12 heures en Algérie fut d'abord, ici, en France, celle d'un immense soulagement. Enfin, cette guerre allait prendre fin. Depuis plusieurs années déjà, le retour de cercueils, l'arrivée de blessés avait mis fin au mythe gouvernemental de simples «opérations de maintien de l'ordre» dans «nos départements français d'Afrique du Nord».



Il n'en avait pas toujours été ainsi. Quand éclata la rébellion algérienne du 1er novembre 1954, combien dans notre pays en étaient encore aux trois départements français enseignés à l'école?
Le premier ministre de l'époque, Pierre Mendès France, son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, affirmaient que l'Algérie était la France et que ces mouvements ne relevaient que de simples opérations de police. Seuls, alors, en tant que parti, les communistes revendiquaient le droit du peuple algérien à disposer de lui-même.
La guerre devait durer près de huit ans. Guerre sans nom mais chaque jour des hommes mouraient: combattants de l'Armée de libération nationale (ALN), soldats français tombés dans une embuscade. La guerre d'Indochine était terminée depuis juillet 1954. L'armée française ne pouvant accepter sa défaite de Diên Biên Phu criait à la trahison sans comprendre que l'ère du colonialisme avait pris fin. Mais la situation en Afrique du Nord était différente. Nous n'étions plus cette fois à des milliers de kilomètres de la métropole mais à une heure d'avion, avec un million de pieds noirs, originaires de France, d'Espagne ou d'Italie. Combien de familles françaises comptaient des leurs de cet autre côté de la Méditerranée?
Il fallut des années pour remonter ce courant colonialiste. Des hommes de progrès, dans la France de 1956, n'avançaient-ils pas l'idée que la France de 1789 était meilleure que l'Islam?
Des batailles ont eu lieu comme en témoigne un film comme celui de Bertrand Tavernier «la Guerre sans nom», rappelés se rassemblant dans une église parisienne pour marquer leur refus, soldats tirant les sonnettes d'alarme des trains pour freiner leur départ, se barricadant dans une caserne de Rouen avec le soutien des communistes de la ville, alors dirigés par Roland Leroy.
Et combien de manifestations, toujours réprimées par la police, se soldant par des heures d'emprisonnement dans les commissariats de Paris et de sa banlieue, notamment.
Manoeuvres sans résultats
Une partie du peuple français crut alors que la venue du général de Gaulle au pouvoir allait achever cette guerre. «Je vous ai compris», avait-il dit aux mutins d'Alger. Mais bientôt, c'est aux combattants algériens qu'il s'adressait en en leur proposant la «paix des braves». Manoeuvres de part et d'autres sans résultats. Le temps des capitulations était passé et le peuple algérien, martyrisé, exigeait l'indépendance.
Il fallut pourtant encore quatre années de guerre, quatre années de luttes. En Algérie d'abord où le peuple, enfermé dans des camps, quadrillé dans les villes, continuait d'affirmer sa confiance dans le FLN. En France où les manifestations se multipliaient.
En 1961, la manifestation pacifique des Algériens de la région parisiennne, violemment réprimée par la police du préfet Papon, marqua le soutien total de ces immigrés envers le FLN de la même façon que les manifestants et manifestantes algérois brandissant le drapeau algérien avaient montré l'échec de la politique colonialiste. Le 17 octobre, des centaines de manifestants pacifiques ont été tués, blessés, jetés dans la Seine, enfermés dans les camps avant d'être envoyés en Algérie d'où beaucoup ont disparu.
Le 8 février 1962, après une nuit terroriste des partisans du colonialisme à Paris où une petite fille fut défigurée par une charge de plastic visant le ministre gaulliste André Malraux, des milliers de Parisiens vinrent manifester à la Bastille, contre les tueurs de l'OAS et pour la paix en Algérie par la reconnaissance du droit à l'indépendance.
La police du ministre Frey et du préfet Papon chargea au métro Charonne un cortège paisible. Sur les neuf morts, huit étaient communistes et tous membres de la CGT.
Les pourparlers de paix, engagés alors à Evian, entre représentants du gouvernement français et des combattants algériens s'accélèrent. Le 18 mars, un accord était signé, le cessez-le-feu proclamé pour le 19 mars à midi. Ce jour est désormais celui de la fin de cette guerre, celui de la fin d'un cauchemar de près de huit années.


HK et les saltimbanks. "Ce Soir Nous Irons Au Bal"


La nouvelle chanson d’HK et les saltimbanks, « Ce soir, nous irons au bal », est un hommage aux victimes du 13 novembre dernier. La réalisatrice Sandrine Herman en a réalisé le clip, qu’elle offre en exclusivité à l’Humanité. Un clip formidable d’énergie, un appel à résister à l’obscurantisme, joué en langue des signes

vendredi 18 mars 2016


De l'argent public, 
il y en a, la preuve par le CICE !
 Le PCF de Haute Savoie avait sollicité depuis un an le Préfet pour connaitre les sommes accordées aux entreprises dans le cadre du CICE (Crédit Impôt Compétitivité Entreprises).
La note du Préfet vient enfin de nous parvenir. Elle fait apparaître un total supérieur à 100 millions € pour les entreprises de Haute-Savoie en 2014, sur les salaires versés en 2013.
Le Préfet précise qu'en 2015 cela devrait augmenter de 50%. Soit plus de 150 millions.

Compte tenu du dispositif lui-même et de l'augmentation constante du nombre d'entreprises qui en font la demande, 2016 s'annonce plus haut  encore. La Haute-Savoie devrait totaliser autour de 200 millions. Au total on arrive à 450 millions en trois ans... A quoi et à qui a servi cet énorme cadeau fiscal puisque l'emploi continue de reculer ?

Une nuance importante concerne le fait que ces calculs concernent les entreprises du département. Qu'en est-il de celles dont le siège social est situé dans un autre département ?

Enfin notre département est bien servi puisque le dispositif concerne les salaires inférieurs à 2,5 fois le Smic et que nous sommes un département où les salaires sont bas (parmi les plus bas du pays).


jeudi 17 mars 2016

MOBILISATION DU JEUDI 17 MARS



Manifestation contre la loi Travail « un mouvement très fort » selon Pierre Laurent

LES LUNDIS DE GAUCHE

Chaque lundi depuis le 1er février 
des échanges, des rencontres, des débats. 
À l’invitation de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

Porte ouverte sur 2017


                        Gérard Filoche à propos de la loi Travail ( El Khomri )


Pierre Laurent à propos des primaires de gauche



NON À LA HAUSSE DES TARIFS DES CANTINES DE THONON

 le besoin d’une toute autre ambition !
Ainsi la hausse des tarifs de la restauration scolaire à Thonon 
fait la une des journaux locaux !


Au moment où l’agriculture française se débat dans des crises systémiques sans précédent, où l’aspiration à une nourriture saine et biologique est majoritaire dans notre pays, où l’urgence de circuits courts pour l’alimentation tombe sous le bon sens, il n’y a rien de plus urgent pour la municipalité de Thonon (mais elle n’est pas la seule) qu’en lieu et place d’un débat légitime sur la place de la restauration scolaire, celle-ci annonce que sa principale préoccupation est de ne pas traiter ce sujet que sous l’angle financier au service des groupes privés , SODEXHO en tête… La belle affaire !
Pour les communistes du Chablais, la question de la restauration scolaire ne peut être envisagée que dans une perspective éducative, de service public, de santé publique ; pour cela, l’accès à des repas variés, riches et s’appuyant sur des producteurs locaux ainsi que l’indispensable gratuité de ceux-ci sont les seuls garants pour l’ensemble des enfants d’avoir une alimentation saine et équilibrée. 


La gratuité c'est possible, d'autres l'ont fait !

Et si la question de la gratuité doit être traitée avec sérieux, c’est que nous savons que de nombreuses municipalités dans le pays ont fait ce choix, municipalités communistes certes mais aussi dirigées par l’UDI et autres (Martigues, Drancy, Le Bourget…)… Quant à savoir si l’argent public existe pour cela, il suffit de rapprocher cette question des 450 millions d’euros perçus dans le cadre du CICE par les entreprise de Haute Savoie et ce, sans contrepartie…



COMME À THONON

Le pôle psychiatrique de l'hôpital de Vienne en "DANGER"

  "Annie David, sénatrice de l'Isère qui participait vendredi
à notre débat public à Evian nous en parlait"  
Puisqu'ils vivent le même démantèlement programmé que Thonon, il serait de prendre contact avec leur collectif et unifier nos efforts en Rhône-Alpes Auvergne !



L'Agence régionale de santé a annoncé le transfert de la gestion du pôle psychiatrique de l'hôpital de Vienne au Centre psychiatrique Nord-Dauphiné (CPND) de Bourgoin-Jallieu pour juillet prochain.Réactions.
Opérer un transfert de la gestion administrative et financière du pôle psychiatrique de Vienne au CPND afin de proposer une offre de santé améliorée, densifiée et diversifiée, tel est l’objectif de la décision prise en mars 2015 par l’ARS et imposée à la direction des deux établissements. Ainsi, la prise en charge de la psychiatrie viennoise serait assurée par le CPND, un établissement de santé privé d'intérêt collectif, à but non lucratif depuis 1979, géré par la fondation Georges-Boissel, reconnue d’utilité publique.
L’hospitalisation complète resterait à Vienne, seul le pilotage de l’activité serait transféré d’après l’ARS, loin de convaincre la CGT qui redoute un chamboulement plus important. « Le CPND cherche à pérenniser son activité en augmentant sa capacité de prise en charge, explique Maryline Cuilleron, secrétaire adjointe de la CGT de l’hôpital de Vienne. Par ailleurs, comment réduire les coûts lorsque le pôle administratif est situé à 1h de route ? Cela présage à terme un rapatriement des lits vers le CPND. » Par ailleurs, selon la CGT, l’ARS reprocherait à l’hôpital de Vienne  « une gestion cavalière » de la Dotation annuelle de financement (Daf) qu’elle lui verse pour son pôle psychiatrie. L’établissement viennois serait suspecté d’avoir dans la passé épongé la dette des autres secteurs, financés par la tarification à l’activité (T2A), par la Daf psychiatrie. « Faux débat, répond Florent Chambaz. Avant ma prise de fonction, certains services qui ont pu être financés par la Daf comme la sécurité ou les ressources humaines sont communs à tous les services médicaux. » Quant à l’ARS, interrogée, elle n’aurait pas eu vent de cette « gestion cavalière ».
Quel avenir pour le personnel ?
« Même si le CPND a une délégation de service public, à terme nous craignons que le statut des personnels de Vienne qui sont fonctionnaires du service public n’évolue vers le salariat d’une structure privée », explique la représentante CGT. Le directeur du CH de Vienne assure que les 170 agents ont été reçus en entretien individuels par les services DRH des deux établissements et ont fait l’objet d’une analyse personnalisée afin de choisir leur futur statut. A 90 %, ils ont opté pour la mise à disposition au CPND tout en gardant comme employeur le CH de Vienne. « Un accord tripartite révocable à tout moment par le salarié ».
Par ailleurs, l’ARS pointe du doigt le manque de praticiens à Vienne alors que cette tendance est nationale : faute de candidats, les départs en retraite ne sont pas remplacés obligeant à recourir à l’interim. « Face aux difficultés rencontrés par le CH de Vienne pour pouvoir aux postes médicaux, le pilotage unifié des activités est une opportunité pour conduire un projet territorial global et rendre plus attractive l’offre de soins en termes de recrutement médical », estime l’ARS. 
« Le nouvel établissement qui émergera de ce regroupement sera de taille plus importante et proposera une prise en charge pluridisciplinaire de qualité et donc un projet médical plus intéressant pour les futurs recrues », analyse Florent Chambaz.
Projet de santé de la nouvelle entité
A partir du 1er juillet 2016, l’ARS conférera au CPND de Bourgoin-Jallieu l’autorisation de gérer les deux secteurs adultes et la pédopsychiatrie de Vienne en plus de ses trois secteurs. Au total, cinq secteurs vers lesquels sont dirigés les patients en fonction de leur lieu de résidence. « L’hospitalisation à temps complet sera maintenue sur Vienne ainsi que la prise en charge ambulatoire ou à temps partiel comme les soins CNP, en hôpital de jour et les soins alternatifs en foyer et appartements thérapeutiques ou en familles d’accueil », explique Heidi Giovacchini, directrice du CPND. Ce regroupement permettra de mieux coordonner les soins et de mutualiser les moyens. »
Le projet médical de cette nouvelle entité dont le nom sera prochainement choisi par les équipes des deux établissements, a été élaboré lors des réunions de pilotage et remis à l’ARS début mars. Il comprend plusieurs axes comme le regroupement des CNP viennois 14 et 15 et de l’hôpital de jour sur un même lieu en centre-ville de Vienne ; le développement de la prise en charge ambulatoire, extra hospitalière et de la psychiatrie de liaison ainsi que la restructuration de la pédopsychiatrie incluant une prise en charge des adolescents.

COMMENT ÉPOUSER UN MILLIARDAIRE


Audrey VERNON





samedi 12 mars 2016

"AVENIR DE LA PSYCHIATRIE... Le Chablais : Une exception ? "

Rencontre Débat, d'Évian 
du vendredi 11 mars 2016, soirée organisée par "Les Giboulées de Marx" 
sur le thème 
"Avenir de la Psychiatrie... Le Chablais : Une exception ? "

Avec la participation de M. Christian Vignaud, Président du collectif "Psychiatrie sacrifiée" dans le Chablais, Annie David, sénatrice de l'Isère, groupe Front de Gauche, membre de la commission des affaires sociales du sénat et Serge Klopp, cadre de santé, référent psychiatrie du PCF.


M. Christian Vignaud



Annie David

Extraits choisi de l’intervention d’Annie David, sénatrice de l4isere, ancienne présidente de la commission des affaires sociales du Sénat (2011/2014), actuellement membre de cette même commission.

Pour reprendre l’intitulé du débat de ce soir « Avenir de la psychiatrie….le Chablais une exception ? », je dirai malheureusement non, le Chablais n’est pas une exception 
Mouvement général, qui m’amène à penser que les différents collectifs de défense de ces pole, leur personnel, devraient peut-être se rencontrer et faire converger leur lutte, il me semble que lorsqu’on est rassemblé, plus nombreux, on est plus fort !
La dépense publique ne peut pas être toujours revue à la baisse, il faut cesser de croire que dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos gendarmeries, on peut faire plus et mieux avec moins de moyens ;
On ne peut pas tout à la fois donner des milliards à des entreprises, sans contrepartie et qui ne créeront pas d’emploi, et maintenir un niveau digne dans nos services publics, ça c’est évident ;
Deux uniques articles concernant la psychiatrie sur les 227 que comptait le projet de loi adopté, cela illustre, je pense,  la place qu’occupe aujourd’hui cette discipline dans la politique de santé publique de notre  pays,
Je dois le dire et je le regrette, dans le débat sur la loi santé, mon groupe communiste, républicain et citoyen s’est trouvé bien seul pour défendre la santé mentale et la psychiatrie
Notre pays qui fait encore pour nombres d’autres pays, référence en matière de santé, a toujours été en première ligne d’une conception de la psychiatrie humaine et bienveillante.
Avec les parlementaires de mon groupe, je me suis opposée à la loi Touraine comme nous nous étions fermement opposés à la loi HPST
Nous attendions alors beaucoup d’une loi cadre qui devrait donner les moyens à la psychiatrie pour accueillir les patients, renforcer leurs droits, former les professionnels.
Mais la loi santé présentée au printemps 2013, n’a fait que conforter la loi HPST dans sa logique de restriction budgétaire, de regroupement hospitalier sous l’autorité renforcée des ARS et de développement de l’ambulatoire.
La psychiatrie y est quasi inexistante, mais l’application à la psychiatrie de la logique de regroupement hospitalier, avec l’obligation pour tous les établissements publics d’adhérer au projet commun de santé sur un territoire étendu de 75 000 à 200 000 habitants, remet en cause la psychiatrie de secteur.


Serge Klopp

mercredi 9 mars 2016

MOBILISATION DU 9 MARS 2016



En france




3500 à Annecy 
et 500 manifestants chablaisiens à Thonon-les-bains
! Amplifions la mobilisation jusqu'au retrait définitif !



mardi 8 mars 2016

PSYCHIATRIE UN CHOIX DE POLITIQUE DE SANTÉ



Notre volonté en ces temps où la peur, la haine, le rejet de l’autre deviennent les alphas et omégas de toute pensée politique et médiatique, les Giboulées de Marx se veulent être un lieu de débat, d’échanges où les valeurs humaines seraient les seules valeurs cardinales. 


Comment penser, en effet, l’avenir de la psychiatrie en Chablais hors d’un ancrage dans un monde plus humain, où la souffrance serait à bannir ? Car ce qui est en jeu, à nos yeux, ce n’est non seulement le sort voué aux malades et à leur famille, mais bien au-delà la remise en question d’une conception même du monde soumis aux diktats des lobbys , des politiques asservies aux intérêts particuliers, faisant de l’homme, de la femme des variables d’ajustement d’une nouvelle barbarie.

La liste serait longue, de la déconstruction de toute solidarité, de l’école, du code du travail, des libertés collectives et individuelles…

Il n’est un jour où nos gouvernants, ces élites autoproclamées n’ont de cesse, au nom de la lutte ici contre le chômage, là contre le terrorisme de mettre en place une société autoritaire et liberticide.

Mais la bataille menée ici, en Chablais pour le maintien des lits en psychiatrie montre bien les limites d’une telle politique. Encore faut-il que chacun s’engage sincèrement pour le succès de cette initiative… Et fasse en sorte que le Chablais devienne modélisant…pour tous les malades et leurs familles en France…


La psychiatrie enjeu de civilisation


Qu’un rassemblement se fasse ici en Chablais pour la défense du secteur psychiatrique ne peut que conforter les communistes tant ils ont été bien seuls à dénoncer pendant de très longues années la casse systématique par tous les gouvernements (voir plus loin) d’une psychiatrie humaine, responsabilisante et répondant aux attentes des patients et de leurs familles.
Ce qui est en cause aujourd’hui dans le Chablais comme sur l’ensemble de notre territoire ce n’est non seulement le déplacement à La Roche /Foron, c’est la suppression pure et simple de la sectorisation répondant ainsi aux vœux des gouvernements de droite et aujourd’hui de la loi santé défendue par Marisol Touraine.
La volonté affichée est que la psychiatrie devrait dorénavant se limiter au dépistage et au traitement de la crise avant de passer la main au médecin généraliste pour la prise en charge au long cours. Cette voie n’est que la mise en œuvre des filières de soins prévues par les ordonnances Juppé de 1996…
Alors que les principes mêmes du secteur prévoyaient justement une continuité entre soins préventifs, cure et postcure par la même équipe…

La continuité de la prise en charge évoquée par la loi masque en fait la fin de la continuité des soins.

Mais cette loi ne s’arrête pas là : elle vise à une modification radicale des métiers, entérine la pénurie de psychiatres et prévoit leur suppléance par l’instauration des « pratiques avancées infirmières »… Ce qui focalisera encore plus les pratiques infirmières autour de la chimiothérapie , au détriment de la clinique et de leur fonction thérapeutique.

Il s’agit donc bien au-delà de la suppression de l’hôpital psychiatrique de Thonon, de la liquidation d’une conception de la psychiatrie fondée sur la qualité du soin relationnel, du lien thérapeutique et de la continuité des soins.

Et maintenant…

Suite à la forte mobilisation contre le projet de l'Agence Régionale de Santé de délocaliser à La Roche sur Foron ((*EPSM) les lits d'hospitalisation de psychiatrie de Thonon (création d'un collectif très large, mobilisation des élus, des personnels et des familles; pétition de plus de 11 000 signatures, près de 1500 manifestants à Thonon le 23/01), la décision est temporairement reportée à 2017... soit après les élections.
C'est, certes, un petit recul, mais celui-ci ne doit pas masquer la réalité : l'objectif politique demeure intact. Surtout quand on le replace dans le nouveau schéma d'organisation sanitaire créant un Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) nord de la Haute Savoie autour du Centre Hospitalier Alpes-Léman (CHAL - Annemasse). Toutes les décisions budgétaires transiteront dorénavant par ce GHT "donneur d'ordre". Et ce n'est que le début puisque le projet est de ne garder à terme qu'un seul GHT départemental piloté par le Centre Hospitalier d'Annecy. C'est l'anéantissement définitif de toute démocratie sanitaire !

Pour maintenir un semblant de concertation, l'ARS met en place un "comité de pilotage" départemental animé par la directrice de l'EPSM et le président de la Commission Médicale d'Etablissement de La Roche sur Foron avec des groupes de travail chargés de réfléchir ...à l'application des résultats de l'audit. Le cadre est donc fixé d'avance.

Au stade actuel de la composition dudit comité, aucun représentant médical des Hôpitaux du Léman, ni aucun représentant du personnel n'en font partie.

L'enfumage continue donc...et plus que jamais la vigilance et la mobilisation s'imposent !




Mais pourquoi en sommes nous arrivés là ?

LA LOI TOURAINE 
AGGRAVE LA NÉFASTE LOI BACHELOT


La loi Touraine dans la lignée de la loi santé de Roselyne Bachelot, nullement remise en cause aggrave celle-ci et remet en cause les 3 principes fondamentaux de la sectorisation : Continuité des soins, pluridisciplinarité de la prise en charge, proximité et égalité de traitement.
De « continuité des soins », on passe à « continuité de la prise en charge » et ceci n’est pas neutre : la continuité des soins sous-tend, par exemple, la coopération avec le secteur médicosocial, ce qui est essentiel pour les patients. Et l’on peut être très inquiets quand on voit le manque cruel de moyens financiers et humains dont disposent les CMP (sans parler de leur suppression) ou encore les conditions d’exercices des psychologues et la remise en cause de leur statut…
Comment peut-on oser parler de proximité des soins quand le territoire géographique couvrirait 200 000 habitants au lieu des 75 000 aujourd’hui ?
A cela ajoutons la concentration des pouvoirs démesurés des directeurs généraux des ARS, véritables gendarmes au pouvoir de sanctions exorbitants !

Cette volonté politique si chère à la droite et à l’actuel gouvernement reflète pour ce qui est du secteur psychiatrique d’une même conception ultralibérale :

• Coupe drastique dans les dépenses de santé
• Volonté d’asseoir la légitimité du privé lucratif en psychiatrie, d’ailleurs le décret concernant le secteur privé supprime la référence à un effectif infirmier minimum, simplifie les conditions techniques de fonctionnement en leur permettant de s’organiser comme ils le souhaitent, loin des contraintes réglementaires actuelles jugées « obsolètes ».

Mais il y a plus grave : derrière les préoccupations budgétaires pointe une vision de l’humain très inquiétante, machine détraquée qu’il suffirait de reconditionner par des protocoles. Où est la dimension humaine ? Où est l’accueil ? Où est l’écoute ? Désirs, souffrances, centres d’intérêts, sexualité : autant d’étapes de la construction subjective sont à accompagner… 
On le voit bien, la bataille menée ici ne doit pas faire l’économie des responsabilités écrasantes de nos élus de droite comme de ceux actuellement au pouvoir : le Chablais n’est pas un cas isolé… que nos élus se montrent cohérents et dénoncent ces conceptions libérales et marchandes de la santé ici comme partout en France…



Nos propositions

Nous restons fondamentalement attachés à la politique de secteur car celle-ci est une organisation des soins avant-gardiste dans son approche des problématiques et dans sa conception même :

• Approche globale, pluridisciplinaire
• Continuité des soins et construction d’une prise en charge dans la durée
• Le décloisonnement entre le sanitaire, le social et médico-social
• Garantie d’accès à des soins de qualité pour tous
• Travail dans et avec la cité pour l’acceptation de la différence de celui qui souffre psychiquement.

Nous proposons donc de poser pour principe politique fondamental que la mission première de la psychiatrie est de soigner des personnes et de soulager leurs souffrances et non de se limiter à l’éradication de leurs symptômes ni de normaliser les comportements et les populations.


Ce qui implique :

• Créer des places nécessaires dans le médico-social
• Donner une place aux familles et aux patients
• Evaluer la qualité des soins
• Combattre les dérives sécuritaires
• Réformer les études des différentes professions
• Développer la formation continue
• Obtenir un budget national de la psychiatrie
• Créer un bureau national de la psychiatrie



CODE DU TRAVAIL


Manifestation à Thonon-les-Bains
Mercredi 9 mars à 18 h place de l'Étoile
carte des manifestation en France