Ce jeudi 21 mars va-t-il marquer le début de la fin pour le CETA ? À l’occasion de la niche parlementaire du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste – Kanaky (CRCE-K), le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada a été débattu au Sénat avant d’être soumis au vote.
Dans un climat extrêmement tendu, les sénateurs ont alors rejeté à 211 voix contre 44 l’article du projet de loi relatif à ce traité, appliqué provisoirement depuis 2017 mais jamais soumis à la chambre haute.
Après ce tour de force des sénateurs, les députés communistes ont annoncé jeudi leur intention d’inscrire le traité Ceta à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 30 mai, lors de leur journée réservée dans l’hémicycle. Le vote du Sénat « ne peut rester lettre morte », ont-ils estimé dans un communiqué, indiquant que leur groupe souhaitait inscrire le texte dans sa « niche parlementaire ». « La confirmation par l’Assemblée nationale du rejet du Ceta permettra de mettre fin à son application », ont-ils jugé.
« Un coup de tonnerre en France »
Pour Fabien Gay, sénateur PCF : « Dire stop à ce traité de libre-échange serait un coup de tonnerre en France, dans l’Union européenne, mais aussi outre-Atlantique, contre cette logique qui met en concurrence les agriculteurs autour du moins-disant social et