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jeudi 9 octobre 2025

Face à la crise de régime : Un gouvernement de gauche


 Face à la crise de régime, une seule issue :

🔴 Un gouvernement de gauche qui réponde enfin aux urgences sociales et démocratiques.

Retrouvez notre communiqué et nos propositions sur notre site.


SITUATION POLITIQUE DE NOTRE PAYS: OÙ EN EST-ON?
Je vais très certainement surprendre mais j’ai apprécié positivement l’entretien hier au 20h de France 2 entre Léa Salamé et le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, pour être clair, les réponses données par ce dernier.
Bien sûr, Lecornu n’a pas tout expliqué ni fourni de réponses à des questions qui concernaient le positionnement du Président de la République.
Mais il a avancé des idées que je partage:
1) la majorité des groupes de l’Assemblée et donc une majorité de députés ( cela doit être aussi le cas au Sénat où LFI et le RN sont absents) se prononcent pour avoir nos 2 budgets nationaux fixés pour l’an prochain, à savoir le budget de l’État et le budget de la Protection sociale ( Sécu et Assurance chômage)
2) dans ces conditions les mêmes ne sont pas favorables à une dissolution de l’Assemblée qui ne devrait pas entraîner de changement substantiel à la composition actuelle au regard des sondages
3) ils ne sont pas favorables à une démission de Macron car là aussi une réponse électoraliste ne correspond pas au nœud gordien de la situation: quelle politique choisir et mener pour remettre notre pays sur les rails?
4) personne ni de gauche ni du socle dit commun, ni de droite ne veut de compromissions mais trouver des compromis pour sortir du blocage actuel, résultant du choix des Français exprimé l’an dernier à l’occasion des élections législatives anticipées.
5) pour cela, le parlement doit retrouver toutes ses prérogatives et donc il faut oublier le 49.3
6) dans ce travail de construction des budgets, il n’est pas question de se préoccuper de l’élection présidentielle de 2027, ce qui a pour conséquence que les membres du gouvernement à venir ne doivent pas être des individus qui ont des ambitions présidentielles
7) il reconnaît en creux que la gauche a des raisons de vouloir réclamer la nomination d’un premier ministre issu de son camp et la constitution d’un gouvernement totalement composé de membres venant de ce camp



😎 il admet que la contre réforme de notre système de retraite est un sujet qui doit être enfin mis au débat au Parlement et soumis au vote des parlementaires, et que ce sujet sera sûrement un des thèmes dominants de la campagne de l’élection présidentielle en 2027
9) il a rappelé que LFI et RN ont refusé de le rencontrer, ce qui n’est pas surprenant puisque le RN souhaite la dissolution de l’Assemblée, MLP annonçant d’ailleurs hier que les députés RN censureront tout gouvernement quel qu’il soit tant que la dissolution ne sera pas décidé.
LFI de son côté est favorable à la destitution du Président de la République (le processus lancé par cette formation a été arrêté d’entrée par le nouveau bureau de l’Assemblée que le socle commun a transformé en y faisant entrer massivement des députés RN à la place de députés de gauche) ou à la démission de Macron, dont ses proches justement comme Lecornu disent qu'il ne s’y résoudra pas, notamment à cause de ses prérogatives en matière de politique étrangère qui est plus qu’à l'ordre du jour aujourd'hui.
Pour le RN et LFI, la stratégie repose en fait sur la situation et le devenir de leur leader respectif: MLP et JLM.
Le RN voit avec la dissolution une possibilité de gagner encore quelques sièges, aidé en cela par la droite puisque Bruno Retailleau, chef des LR vient d’appeler à voter en faveur du candidat RN et contre la candidate de gauche pour le second tour d’une élection législative partielle dans le Tarn et Garonne: progresser serait un moyen de propulser MLP pour 2027 et de la sortir de la condamnation judiciaire dont elle a encouru.
Pour LFI, JLM se sent toujours les ailes du sauveur suprême mais comme Icare il se les est brûlé en adoptant une stratégie mortifère pour la gauche. Ayant fait le choix de la chaise vide, lui et le noyau dirigeant de cette formation gazeuse sans adhérents crient à la magouille, propagent des informations mensongères sur le PS et continue d'insulter des dirigeants d'autres partis comme Fabien Roussel.
Après avoir choisi de présenter des listes propres partout dans le pays pour les élections municipales, risquant de livrer à la droite et à l’extrême droite de nombreuses communes et villes dirigées par des majorités de gauche et écologiste, ces dirigeants de LFI demandent de relancer le NFP en cas de nouvelles élections législatives anticipées: c'est effectivement indispensable pour toute la gauche mais en aucun cas cela ne pourra se faire de la même façon que l’an dernier ( même si le programme établi l’an dernier est une bonne base de départ qu’il faut améliorer pour se rapprocher des revendications des organisations syndicales puisque le compte n’y est pas selonncelles-ci).
Pour terminer, il est important de comprendre la différence entre suspension et abrogation de la contre-réforme de notre système de retraite.
La suspension correspond au gel des conditions actuelles de départ à la retraite ( 62 ans et 9 mois pour l’âge et 1?? trimestres pour une pension complète) et à une possibilité d’être relancée. Le montant nécessaire à cette suspension se chiffre à quelques milliards, inférieurs par exemple aux 6,5 milliards que Macron veut encore rajouter au budget dit de la Défense)
L’abrogation signifie un retour aux conditions de départ d'avant la contre-réforme obtenue avec le 49.3, c’est à dire un âge de départ à 62 ans. Bien entendu cela exige un financement plus important encore que celui de la suspension mais de nombreuses propositions existent, y compris pour un retour au départ à l’âge de 60 ans ( mais ceci mérite de nombreuses autres publications).