Agir concrètement pour le droit à l'accès aux soins !
Les politiques d'austérité et leur cortège de mesures coercitives imposent aux personnels hospitaliers des conditions de travail insupportables et aux usagers une dégradation constante de la prise en soins depuis des dizaines d'années.
Les organisations syndicales n'ont eu de cesse de dénoncer depuis les années 2000 la pression imposée par le système destructeur de financement à la tarification à l'activité (T2A).
Système pernicieux qui impose aux établissements des objectifs de résultats financiers inatteignables, sauf en réduisant le volume d'emplois et les durées d'hospitalisation. C'est toujours produire plus d'activité avec moins de moyens puisque chaque année les majorités parlementaires réduisent l'ONDAM (Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie) dans le budget de la Sécurité Sociale.
Ces pressions budgétaires délirantes détruisent les conditions de travail des soignants, imposent un management dévastateur entraînant des troubles psycho-sociaux conduisant bon nombre d'entre eux au burn-out, ou à quitter la profession.
Alors que l'hôpital est à l'os, essoré par de multiples "Plans de Retour à l'Equilibre" "Plans d'Efficience" "Audits de l'Agence Nationale d'Aide à la Performance ", autant de formules creuses pour masquer des plans sociaux massifs avec suppression de postes et de lits, son budget ne cesse de s'enfoncer jusqu'à atteindre aujourd'hui 10 millions d'euros de déficit.
Ce cycle infernal, consistant à gérer l'hôpital comme une entreprise, conduit celui-ci dans le mur. C'est la conséquence du système capitaliste qui privilégie la finance aux besoins humains. C'est avec ce système qu'il est urgent de rompre.
Le projet de budget 2026 prévoit une saignée supplémentaire pour la fonction publique (3000 suppressions de postes et le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois) et une coupe budgétaire monstrueuse de 8 milliards pour le secteur de la santé. Une purge du budget de la Sécurité Sociale est programmée, son démantèlement est en marche au profit des assurances privées. La médecine à deux vitesses s'accélère, les déserts médicaux se développent, il est plus que temps de réagir politiquement.
La direction des HdL dénonce, à juste titre, l'engorgement des urgences en lien avec le manque de médecins généralistes dans notre territoire. Les communistes du Chablais tirent depuis des années la sonnette d'alarme sur le déficit médical qui s'amplifie du fait des départs en retraite de médecins généralistes, souvent épuisés du fait d'une patientèle qui ne cesse de croître. Et nous ne sommes qu'au début de la catastrophe annoncée si des décisions politiques ne sont pas prises dès maintenant.
Les communistes du Chablais ont fait des propositions :
- dans le cadre de l'agglomération de Thonon : privilégier la démarche "Aller vers" par la mise en service d'un bus médico bucco-dentaire pour le dépistage des problèmes dentaires chez les enfants, effectuer les vaccinations (enfants et adultes) en se rendant dans les quartiers, les zones industrielles et commerciales, vers les écoles, dans les villages.
- pour la création d'un réseau de centres de santé de service public avec des antennes médicales réparties dans nos territoires, avec des praticiens salariés à partir d'un centre basé sur Thonon.
Ce n'est pas LA solution miracle, mais certainement un moyen majeur pour garantir l'accès aux soins de proximité et de qualité pour tous.
L'urgence d'un choix politique fort à l'occasion des élections municipales !
Pour Thonon, une opportunité se présente avec le déménagement de la médecine du travail de ses locaux situé avenue des Tilleuls.
Une lettre ouverte au maire de Thonon, président de l'Agglo, lui a été adressée et fait l'objet d'une pétition déjà signée par plus d'un millier de chablaisiens, que vous pouvez soutenir en signant sur le lien suivant :
Améliorer la médecine de ville et la prévention sanitaire permettent d’éviter des problèmes de santé et à un moindre degré de saturer l’hôpital.