Autoroutes, ligne Charles-de-Gaulle Express, privatisation des aéroports… L’argent public coule à flots au profit d’entreprises du privé.
STOP
Face au privé, l’État pigeon consentant
L’argent public coule à flots au profit d’entreprises du privé. Incompétence de l’État ou, dans l’opacité la plus totale, stratégie de cadeaux aux copains ? L’intérêt général y perd, les usagers en font les frais, mais les sociétés autoroutières,les grosses entreprises du BTP, elles, y gagnent. Démonstration en trois exemples.
Autoroutes Si l’état est le pigeon,
les usagers sont les dindons !
« L’usage des autoroutes est en principe gratuit. » Le gouvernement devrait relire la loi de 1955 portant sur le statut des autoroutes. Les péages devaient être provisoires… 50 ans plus tard, en 2006, il n’en était plus question. Le gouvernement Villepin vendait les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) 14,8 milliards d’euros – notamment à Eiffage, Vinci et Abertis. Pour la Cour des comptes, les bijoux de famille valaient plus 25 milliards. Les contrats de concession, eux, offrent un boulevard aux groupes privés. Chaque nouvelle demande d’investissement de l’État doit être compensée par un allongement de concession ou une augmentation des tarifs. Par exemple, pour installer du télépéage sous prétexte d’écologie, car ça limite les bouchons, les SCA ont lâché 800 millions d’euros… contre un an de rab de concession. Chaque année de péage leur rapporte 2 milliards. Au passage, elles ont supprimé 2 776 postes. Et engrangent 14,9 milliards de dividendes entre 2006 et 2013.