Dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas, le président de la République Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître l’État de Palestine, aux côtés de l’État d’Israël, à l’occasion de la prochaine réunion de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Cela représente une évolution importante, alors que les annonces précédentes du printemps dernier la conditionnaient à une reconnaissance collective. Cette reconnaissance doit être inconditionnelle et intervenir au plus vite.
Il s’agit de la réparation d’une injustice historique, 37 ans après la proclamation de l’État de Palestine par Yasser Arafat en 1988 et après que 148 États, soit une majorité mondiale, ont déjà décidé de le faire. C’est ce que le PCF, aux côtés de l’OLP et du camp de la paix israélien, exige depuis plusieurs décennies.
Cette reconnaissance doit être une première étape, et non une fin en soi. Le gouvernement doit maintenant agir pour faire advenir concrètement l’État de Palestine, en premier lieu pour faire reconnaître ses capacités juridiques internationales devant la CPI et pour donner ainsi au peuple palestinien une protection juridique internationale.
Il y a urgence à agir, alors que le gouvernement israélien d'extrême droite transforme Gaza en mouroir du fait de la famine qui y règne, mène une politique de nettoyage ethnique et vient de faire voter par la Knesset une déclaration appelant à l’annexion de la Cisjordanie alors que l'occupation et toutes les colonies sont illégales du point de vue du droit international.
D’ici la conférence de New York, la France doit agir pour que des sanctions soient prises à l’encontre des dirigeants israéliens, en premier lieu en faisant suspendre l’accord d’association UE-État d’Israël et par l’instauration d’un embargo pour les armes. Il y a urgence à délivrer de l’aide humanitaire à la population gazaouie. Il y a urgence aussi à la libération des otages israéliens encore détenus à Gaza.
Au nom du PCF, j'appelle à l'élargissement de la mobilisation pour sauver le peuple palestinien et pour faire de l’État de Palestine une réalité sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’OLP, avec qui il a constitué une alliance internationale pour les droits du peuple palestinien, et aux côtés des Israéliens qui se mobilisent pour une paix juste et durable pour les deux peuples.