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samedi 22 juillet 2017

Délocalisations : « un coup de poignard

les ouvriers de Semperit dénoncent 


Les ouvriers de Semperit manifestaient ce jeudi à Argenteuil pour protester contre la délocalisation de leur usine en Pologne laissant 88 employés sur le carreau. Soutenu par la CGT, FO et des élus communistes, ils dénoncent des licenciements boursiers sur fond de juteuse opération immobilière

Les GM&S luttent 
pour une meilleure reprise


Jusqu’au bout, les négociations autour de la reprise du sous-traitant automobile de La Souterraine (Creuse) GM&S auront été aussi âpres que nébuleuses. Alors que le tribunal de commerce de Poitiers devrait acter ce mercredi la reprise de l’usine par le groupe GMD, les incertitudes et les insatisfactions restent nombreuses. Lundi soir, le ministère de l’Économie faisait savoir que PSA, donneur d’ordres principal du site aux côtés de Renault, refusait de financer 5 millions d’euros d’investissements exigés par GMD pour mener à bien la reprise. « L’État et le groupe Renault ont confirmé leur volonté de financer chacun cinq millions d’euros, soit un total de dix millions d’euros. Le groupe PSA a confirmé ce jour au ministre de l’Économie et des Finances qu’il ne souhaitait pas participer à ce financement. Il manque donc cinq millions d’euros pour faire aboutir la reprise », a taclé Bercy, renvoyant PSA à ses responsabilités. Des déclarations aussitôt démenties par PSA, qui s’est fendu à son tour d’un communiqué rappelant que le constructeur « s’est toujours engagé à investir dans GM&S avec un plan précis de 4 millions d’euros permettant de générer un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros sur la période 2018-2020 ».
Blasés par ces passes d’armes, les salariés restent mobilisés
Un négociateur cité dans un article du Monde hier estimait que ces annonces de Peugeot-Citroën relevaient de « l’enfumage », précisant que « ce n’est en rien l’effort supplémentaire demandé par GMD, mais un investissement habituel dans des machines et des moules destinés à produire les futures pièces », et que « cet outillage spécifique reste de toute manière la propriété du constructeur ». En outre, PSA a rappelé que « la mise en œuvre de ce plan n’est envisageable qu’en l’absence de toute nouvelle action des salariés de GM&S envers un de ses sites, qui serait considérée comme une nouvelle agression vis-à-vis de ses 70 000 salariés français. Une telle action délierait le groupe PSA de tout engagement ».
Les GM&S, qui n’ont pas abandonné les actions mais ont choisi de bloquer le site de Renault à Villeroy hier matin, semblent un peu blasés par ces passes d’armes. « Ça fait sept mois que PSA fait le yoyo en nous promettant une chose puis en revenant dessus. Donc, on n’est pas plus inquiets que d’habitude. L’important est que les constructeurs se remettent autour de la table pour discuter de comment on peut faire reprendre plus de 120 salariés et comment ceux qui sont licenciés peuvent obtenir des primes supralégales supérieures à ce qu’avaient obtenu les salariés qui étaient partis précédemment en plans de départ volontaire avec 35 000 euros », explique Yannick Augras. Pour le délégué CGT dans l’usine de La Souterraine, les salariés resteront déterminés à faire bouger les choses « même après la reprise ». « Comme ce sont des personnes avec une moyenne d’âge de plus 50 ans, comme ils pourront difficilement retrouver du travail, comme on n’en fera que des chômeurs formés sans avenir sur leur bassin d’emploi, comme certainement ils devront s’expatrier de leur territoire où ils ont pris racine avec leur famille, nous exigeons que les responsables de cet état de fait indemnisent conséquemment, par une extra-légale à la hauteur du préjudice subi », précise la CGT dans un communiqué. En soutien aux salariés de GM&S, la fédération de la CGT métallurgie avait appelé hier l’ensemble des travailleurs de la branche à effectuer une heure de grève.