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vendredi 8 septembre 2017

Logement social :

 Mme Lenne, 
députée LREM du Chablais, 
veut-elle priver Léman-Habitat 
de 200 000 euros par an ?

► Emmanuel Macron et son Gouvernement, appuyés par leur majorité parlementaire, viennent de prendre la décision de réduire de 5€ toutes les aides au logement à compter du 1er octobre. 6,5 millions de foyers sont touchés, dont une majorité qui vit sous le seuil de pauvreté. 
► Dans le même temps, le Président de la République, par de grandes incantations, demande aux propriétaires et aux bailleurs de baisser les loyers de 5 euros par mois...

Si telle devait être le cas pour Léman-Habitat qui gère plus de 3300 logements sociaux dans le Chablais, l'opération consisterait à priver l'office public HLM de 200.000 euros par an !


Une ineptie budgétaire quand on connait les besoins financiers de l'office pour investir dans la construction de nouveaux logements ou dans la rénovation des bâtiments existants.
Madame la députée ne devrait pas ignorer que 1500 demandes de logements restent en attente rien que pour Thonon...

La baisse des APL :
Pour les ménages les plus fragiles, les aides au logement représentent jusqu’à un cinquième de leur niveau de vie ! 5€ par mois, 60€ par an, c’est une perte de pouvoir d’achat importante pour les étudiants, les salariés précaires, les privés d’emploi, les retraités, les familles monoparentales. 
Baisser les aides, c’est diminuer le niveau de vie de milliers de familles. C’est augmenter les risques d’impayés de loyer et les expulsions locatives. C’est empêcher certains de se soigner ou de partir en vacances. 
Tout cela au nom de  prétendues « économies budgétaires »... C’est une manipulation grossière : Macron et son gouvernement ont décidé d’offrir 3 milliards d’euros aux plus fortunés à travers la réforme de l’ISF. Si on trouve des milliards à donner aux riches, pourquoi réduit-on les ressources des plus modestes ?

Pour tenter de faire retomber la contestation qui prend forme contre cette mesure, le gouvernement a annoncé que l'économie réalisée permettrait de financer la construction de nouveaux logements sociaux. Mais là encore, il y a un gouffre entre la communication et les décisions qui s'appliquent. En effet, au cœur de l'été et en toute discrétion, un décret a annulé 185 millions d'euros de crédits dédiés au financement du logement social. Très concrètement, ces crédits correspondent à 12 000 logements sociaux de type PLAI, c'est à dire des logements aux loyers les plus bas, destinés aux plus fragiles, et pour lesquels se concentre logiquement la demande.

Alors que se profile une réforme plus globale du logement, la politique du gouvernement se résume pour l'instant à un rabotage des aides à la personne et une baisse du financement de la production de logements sociaux...

De l’argent, il y en a...
En 2016, les 500 plus gros milliardaires Français ont vu leur fortune augmenter jusqu’à atteindre aujourd’hui près de 600 milliards d’euros, un record. L’évasion fiscale des grandes entreprises et des grandes fortunes représente un coût gigantesque pour l’État. Mais Emmanuel Macron et Edouard Philippe ne font rien pour récupérer ces sommes qui fuient vers les paradis fiscaux. 

En finir avec le mal-logement
Pour aider les Français à se loger, ce ne sont pas les APL qu’il faut réduire, mais les loyers exorbitants. Il faut généraliser et renforcer l’encadrement des loyers et construire massivement des logements sociaux dans les zones où il y en a le plus besoin. Cela nécessite de mobiliser des financements, de renforcer les obligations des maires et les sanctions pour les communes récalcitrantes. Tous les territoires doivent prendre part à l’effort pour en finir avec le mal-logement !

Michel Vuillaume


Administrateur CGT au CA de Léman-Habitat