Le programme du Nouveau Front Populaire (NFP) est attaqué de façon virulente et mensongère par tous les tenants et privilégiés du système actuel, économiques et politiques, via les médias à leur botte et comme à chaque fois (1936, 1968, 1981) qu’une alternative réelle est proposée aux Français. Les mêmes font semblant de s’attaquer à celui de l’extrême-droite mais ils savent très bien qu’ils n’ont aucun risque à craindre du RN puisque ce sont eux qui ont œuvré à sa percée et à son imposture sociale pour séduire les électeurs qui sont trompés là-aussi (diviser pour régner!).
Le NFP a reçu le soutien d’économistes de renom (à l’instar d’Esther Duflo, prix Nobel d’économie) comme de tous les économistes hétérodoxes qui réfléchissent et participent à la construction d’une autre économie qui fait le choix de l’Homme et de la Nature, sans oublier tous ces syndicalistes des entreprises et des administrations qui connaissent vraiment la réalité des choses.
Ce programme a donc une logique totalement différente de celle d’aujourd’hui. De plus il y a un phasage parce qu’on ne peut pas faire tout d’un seul coup, surtout si on se limitait à de pures mesures fiscales (comme le rétablissement de l’ISF). Néanmoins ces dernières sont impératives pour enclencher la bifurcation sociale et écologique que nous devons rendre durable toutes et tous ensemble, en tenant compte des particularités de chaque territoire.
Il faut donc bâtir un cercle vertueux qui permette de créer des nouvelles richesses utiles aux populations et de démarrer une autre croissance riche en emplois qualifiés pour faire face à tous les défis complexes du moment pour lesquels il y a en plus urgence.
S’il faut donc augmenter les recettes des budgets publics et de notre système social pour redonner toute leur place à nos services publics de l’éducation, de la santé, des transports, de l’eau et de l’énergie, de la culture et du sport, de la sécurité et de la justice, il faut donc utiliser aussi l’argent disponible d’une autre façon, en soutenant des projets qui créeront de l’activité locale et réduiront leur impact environnemental.
Les aides aux entreprises (près de 180 milliards par an dont plus de 60 milliards pour les exonérations de cotisations sociales) doivent donc être ciblées et contrôlées, en premier chef par les salariés eux-mêmes, en différenciant bien les situations suivant les types et les résultats des entreprises.
La dette publique résulte principalement d’une réduction des impôts et taxes dont le rétablissement doit toucher toutes les sources de revenus, en commençant par ceux des entreprises où les richesses sont créées par le seul travail : il faut pour cela une fiscalité juste et progressive. Avoir plus de recettes permet aussi de moins emprunter et donc de payer moins d’intérêts, la charge de la dette étant le budget de dépenses le plus important au profit des marchés financiers privés (50 milliards en 2023).
Et justement une piste à travailler est celle de la définanciarisation de l’économie qui est source de gabegies inutiles, et d’évasion de nos richesses à l’étranger. Cela passe par exemple par faire cotiser les revenus financiers nets des entreprises comme le sont les salaires bruts (presque 31% pour la part dite patronale) : ces revenus se montent à plus de 610 Milliards en 2023 (INSEE Comptes de la nation), ce qui rapporterait donc près de 190 milliards pour notre Sécu (dont 64 milliards pour la branche Retraite), l’indemnisation et la formation des chômeurs. En ayant aussi en tête que la nouvelle logique conduira à une baisse permanente de ces revenus.
En 40 ans la part de la masse salariale dans le PIB a perdu entre 8 à 10 % suivant les économistes, soit entre 200 à 250 milliards annuels aujourd’hui : relever les salaires et les pensions de retraite, payer les qualifications, indexer les salaires sur l’inflation nous permettront de consommer mieux, de consommer français et donc d’accroître l’activité économique dans notre pays.
Il faut aussi se sortir, pour les entreprises publiques et privées, des marchés financiers privés pour financer les nouveaux projets utiles à mener en créant des fonds publics abondés en toute ou partie aussi directement par la Banque Centrale Européenne à des taux nuls.
Rendement d’un prélèvement
sur les revenus financiers des entreprises
Revenus financiers des entreprises (milliards d’euros) | Sociétés non financières | Sociétés financières | Ensemble des entreprises |
Intérêts * | 165,5 | 33,8 | 199,3 |
Revenus distribués des sociétés | 191,1 | 83,4 | 274,5 |
Bénéfices réinvestis d’investissements directs étrangers | 30,2 | -1,1 | 29,1 |
Autres revenus d’investissements | 8,6 | 101,7 | 110,4 |
Total des revenus financiers soumis à prélèvement | 395,5 | 217,9 | 613,4 |
Montant du prélèvement au taux des cotisations sociales patronales (maladie, vieillesse, famille, chômage : 30,955%) | 122,4 | 67,4 | 189,8 |
Dont cotisations retraites (10,45%) | 41,3 | 22,8 | 64,1 |
Dont cotisations retraites et maladie | 92,7 | 51,1 | 143,8 |
* pour les sociétés financières : intérêts perçus nets des intérêts versés. | |||
Source : INSEE, comptes nationaux 2023. |