IL N'EST JAMAIS BON DE RESTER L'ARME AUX PIEDS CONTRE LE CAPITAL
Emmanuel Macron n'a toujours pas désigné le premier ministre alors que près de 2 mois se sont déjà écoulés depuis le 2ème tour tenu le 7 Juillet dernier des élections législatives anticipées qu'il a provoquées suite à sa décision -avec ses conseillers de l'ombre- de dissoudre l'Assemblée Nationale, du fait des résultats de l'élection de nos députés au Parlement Européen, désastreux pour son camp et sa politique.
LA POLITIQUE DE MACRON LARGEMENT REJETEE
Et en effet, les législatives du 30 juin ont une nouvelle fois prouvé le rejet massif de cette politique qui fait la place et la part belles aux plus riches, aux plus grandes entreprises et aux marchés financiers.
Le second tour du 7 Juillet a entrainé fort heureusement un Front Républicain ragaillardi pour faire barrage à l'extrême droite et a donné le plus de députés au bloc NFP qui est la seule coalition qui s'est présentée en tant que telle aux électeurs avec un programme (*).
Le clan Macron n'accepte pas ce résultat et les droites comme l'extrême droite ne veulent pas du tout, comme aussi les grands patrons, que le programme du NFP puisse être mis en projets de loi et soumis au débat de nos députés, comme cela a été révélé après le fallacieux prétexte de refuser des ministres de LFI.
UN DENI DEMOCRATIQUE INACCEPTABLE
Il n'est pas de la responsabilité d'un Président de la République de censurer un gouvernement: ce rôle est uniquement dévolu aux élus de l'Assemblée Nationale.
Nous assistons donc à un déni démocratique qui vient renforcer l'autoritarisme quasi-dictatorial du clan Macron: le Président de la République se refuse de prendre en compte que son élection de 2017 et sa réélection de 2022 n'ont été obtenues que grâce au Front Républicain de la part majoritaire des électeurs de gauche.
Même si les dirigeants du NFP ont pris selon nous trop de temps à s'entendre sur le nom de Lucie Castets pour le poste de Premier Ministre, même s'ils n'ont pas dans la foulée présenté un gouvernement, assurant ainsi que le collectif passe bien avant la notion individuelle de sauveur ou de messie et qu'une première ouverture au delà des formations politiques composant le NFP existerait bien, cette situation créée par Macron (et ceux qui dans l'ombre l'entourent et le conseillent) est inadmissible.
Elle est totalement insupportable car il faut des mesures immédiates pour répondre aux besoins des habitants de notre pays qui souffrent de plus en plus et parce qu'il y a des échéances techniques comme le vote du budget de l'Etat (PLF **) et le vote du budget de notre Sécurité Sociale (PLFSS ***) en vue de financer le changement de politique. C'est notamment ce débat autour des budgets 2025 que se trouve une explication du retard imposé par Macron.
LES COMMUNISTES DU CHABLAIS DANS L'ACTION
Les communistes du Chablais de leur côté ne se sont donc pas pliés à l'injonction par Macron de trêve politique à cause des Jeux Olympiques et de cette période des congés annuels: leur souci est avant tout la montée d'un vaste mouvement populaire dans les pays et pour ce qui les concerne dans notre territoire bordant le Léman.
Ils ont donc déjà proposé à leurs partenaires un rassemblement le 18 Juillet devant la permanence d'Anne-Cécile VIOLLAND la députée Horizons de notre 5ème circonscription de Haute Savoie puis à mi-Août un collage d'affiches dans le territoire pour exiger la nomination immédiate de Lucie Castets.
A l'occasion de la foire de Crête ce jeudi 5 septembre, ils ont ouvert leur stand aux autres organisations du NFP local et ont obtenu de s'inscrire ensemble dans le mouvement national du samedi 7 Septembre appelant Macron à respecter le verdict des urnes.
Ils appellent aussi à participer à la journée nationale d'actions du 1er Octobre initiée par la CGT pour la satisfaction urgente de multiples revendications.
La démarche des communistes n'est jamais de rester l'arme aux pieds pour laisser du temps à leurs adversaires et leurs ennemis.
LE NFP DOIT POUVOIR FORMER UN GOUVERNEMENT ET CHERCHER A METTRE SON PROGRAMME EN APPLICATION AU TRAVERS DE VASTES DEBATS DANS TOUT LE PAYS, AU-DELA D'AILLEURS DU SEUL PARLEMENT.
Les droites et l'extrême-droite, toutes fondamentalement au service du capital contre le travail, ont peur de la clarification politique qu'une telle situation créerait dans notre pays et aussi en Europe! Elles font donc tout pour y échapper, et permettre ainsi au RN de rester pour elles un recours si nécessaire le temps venu.
(*) Selon les sondages d'avant second tour, si 72% des électeurs de gauche ont fait Front Républicain et permis ainsi l'élection de 45 députés supplémentaires pour le camp de Macron, seulement 43% des électeurs de droite ont fait barrage à l'extrême-droite toute rassemblée autour des candidats présentés par le RN.
(**) PLF: Projet de Loi de Finance pour le budget de l'Etat
(***) PLFSS: Projet de Loi de Finance pour le budget de la Sécurité Sociale