L’ancien commissaire européen n’a plus de prise sur son poste ni sur la durée de vie de son gouvernement ou sur la survie de son budget pour 2025. La censure – le Nouveau Front populaire (NFP) comme le Rassemblement national (RN) ont chacun déposé une motion – devrait, sauf retournement de situation, être adoptée par l’Assemblée nationale, mercredi 4 décembre. Les motions de censure y seront débattues à partir de 16 heures.
À qui la faute ? « Aujourd’hui, on a un gouvernement qui est dans les mains du Rassemblement national, s’est insurgée Lucie Castets, ex-candidate du NFP pour Matignon, sur France Info, ce mardi matin. Les négociations ont eu lieu exclusivement avec ce parti. »
Lucie Castets « prête à gouverner »
Michel Barnier n’a en effet pas hésité à multiplier les annonces en faveur du Rassemblement National. Le parti présidé par Jordan Bardella n’a cependant pas renoncé à faire tomber le gouvernement et, galvanisé par cette séquence inédite dans l’histoire de la Ve République, entend en profiter pour s’afficher comme un bouclier face aux mesures antisociales et un parti en capacité de s’imposer à l’Élysée et à Matignon.
En conséquence, Michel Barnier « aura la censure et le déshonneur », a lancé Marine Tondelier, présente avec la candidate à Matignon du NFP sur le plateau de France Info. Interrogée sur la stratégie du gouvernement, la secrétaire nationale des Écologistes a ajouté : « On a bien compris leur ligne, mais là, ils devraient revenir du bon côté de l’histoire. » Lucie Castets en a, enfin, profité pour se déclarer « prête à gouverner »