De De Gaulle à Macron, l’État refuse toujours de lever le secret-défense sur ce crime.
Publié le 29 octobre 2025
60 ans après les faits, l’affaire judiciaire entourant la disparition de Mehdi Ben Barka, principal dirigeant de l’opposition au roi du Maroc, Hassan II, demeure toujours en cours d’instruction auprès du tribunal judiciaire de Paris.
La responsabilité du régime marocain dans cette affaire ne fait aujourd’hui aucun doute, tandis que de nouveaux éléments corroborent les allégations quant à la compromission des services de police et de renseignement français. Les archives de l’affaire, jusqu’à présent classifiées, pourraient mettre en cause le rôle des autorités françaises dans une affaire chargée de décennies de silence et de soupçons d’arbitraire politique, avec des éléments susceptibles de qualifier un double, voire un triple crime d’État.
À l’heure où le Maroc s’apprête à devenir le premier partenaire de la France en Afrique du Nord, des vagues successives de contestation sociale ébranlent l’intégrité de son régime. Le « partenariat d’exception renforcé » constitué entre les deux pays intervient également dans un contexte d’amenuisement de l’influence de la France sur la scène internationale et particulièrement sur le continent africain.
Pour espérer enrayer la menace du déclin économique, dans un monde marqué par des exigences accrues de multilatéralisme et un contexte de recomposition des rapports internationaux, la France ne saurait éternellement faire l’impasse d’une démarche de responsabilité au regard de son statut d’ancienne puissance.
La fin du secret dans l’affaire de Mehdi Ben Barka pourrait constituer une opportunité pour la France d’agir pour bâtir un nouveau cadre de confiance, en levant une fois pour toutes le voile du silence sur la disparition de l’architecte de la Conférence Tricontinentale, figure emblématique de l’internationalisme, de l’anticolonialisme et de l’anti-impérialisme.
Une telle action doit passer par :
- La déclassification et la levée du secret défense sur les archives de l’affaire entourant la disparition de Mehdi Ben Barka.
- Une information complète sur les conditions dans lesquelles Mehdi Ben Barka a été enlevé, ainsi que sur l’identité des responsables et de toute personne impliquée dans son enlèvement le 29 octobre 1965 et les circonstances ayant conduit à sa disparition.
- La coopération judiciaire effective du Maroc
- La reconnaissance officielle de la disparition de Mehdi Ben Barka, il y a 60 ans, du fait d’un crime d’État.
- Un hommage à la mesure de sa contribution de premier plan aux mouvements de décolonisation et au combat pour l’émancipation humaine.
Le PCF renouvelle son soutien à la famille de Mehdi Ben Barka, à son fils, Bachir Ben Barka, dans leur quête de justice et de vérité. Les communistes français se joignent une fois de plus à l’appel de toutes les forces progressistes, de part et d’autre de la Méditerranée, pour que toute la lumière soit enfin faite sur cette affaire, en vertu de tous les principes fondamentaux de l’État de droit.
Paris, le 29 octobre 2025 Parti communiste français
L’Assemblée générale de l’ONU demande pour la 33eme fois consécutive la levée du blocus contre Cuba, les Etats-Unis sont de nouveau désavoués !
Aujourd’hui se déroulait à l’Assemblée Générale des Nations Unies le vote annuel de la résolution sur la « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba ».
L’administration Trump a multiplié les provocations ces derniers mois, foulant allègrement du pieds la charte des Nations Unies et le principe même de multilatéralisme. Le vote de cette résolution - à 165 voix pour 7 voix contre et 12 abstentions - demandant de mettre fin au blocus criminel et illégal rappelle une chose : les Etats-Unis sont de nouveau, et pour la 33eme fois consécutive, isolés sur la scène internationale.
Ces dernières semaines pourtant, la pression de la Maison Blanche s’est intensifiée pour faire basculer le vote de certains pays usant d’une propagande mensongère. La réinscription de Cuba sur la liste des Etats "finançant le terrorisme" en fait partie. Elle ne vise pas seulement à étrangler le peuple cubain et la révolution cubaine. Elle vise à renforcer l'emprise de l'impérialisme étatsunien sur la région des Caraïbes et d'Amérique Latine et à renforcer les relations avec les forces et les gouvernements d'extrême-droite, réactionnaires et suprémacistes qui écrasent le droit international et cherchent à étouffer toute perspective de progrès.
Le blocus quant à lui est bien réel : entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025, le blocus a causé des dommages matériels estimés à 7 556,1 millions de dollars, soit une augmentation de 49 % par rapport à la période précédente, suite aux mesures encore plus restrictives mises en place par l’administration étatsunienne.
Concrètement :Le coût de 2 mois de blocus équivaut aux besoins en carburants nécessaires pour satisfaire la demande en électricité du pays (1 600 000 000 USD)
Le coût de 16 jours de blocus équivaut au financement nécessaire pour répondre aux besoins en médicaments essentiels pour le pays (environ 339 000 000 USD).
Le coût de 14 heures de blocus équivaut au coût d'achat de l'insuline nécessaire pour répondre à la demande du pays durant un an (12 000 000 USD).
Retour en images sur la soirée en l’honneur du vote de la résolution contre le blocus illégal de Cuba aux Nations Unies !
La majorité du monde en soutien à Cuba pour la levée du Blocus ordonné par les États-Unis, la mobilisation continue au côté du peuple cubain !
Cette soirée fut l’occasion pour le PCF de réitérer son soutien à l’égard des camarades cubains !
Aujourd’hui, ce sont tous les pans de l’économie et de la société qui sont touchées par les pénuries d’aliments et de médicaments et les coupures d’électricité. C’est l'ensemble de l’appareil productif du pays qui est touché. Au moment ou sévit l’ouragan Melissa, le blocus empêche par exemple l’achat du matériel nécessaire à la restauration des infrastructures et habitations. Le blocus est incontestablement, comme viennent de le rappeler les Nations Unies, une atteinte fondamentale et massive aux droits humains et à l’égalité souveraine des États à disposer d’eux-mêmes. Si le blocus n’était « qu’une excuse » pour expliquer la crise à Cuba comme voudraient le faire croire les USA, alors qu’ils le lèvent et laissent la possibilité à Cuba de montrer ce dont son système est capable !
De nouveau, le PCF se tient aux côtés du peuple cubain et de la communauté internationale pour réclamer la levée immédiate du blocus, le retrait de la liste des états finançant le terrorisme et l’intégrité territoriale du pays avec le retrait des troupes et la fermeture de la base de Guantanamo.
Le PCF réaffirme sa solidarité avec ses camarades du Parti Communiste Cubain qui luttent pour l'indépendance de Cuba et pour un avenir de progrès pour le peuple Cubain.
L’impérialisme étasunien est de nouveau en échec aujourd’hui et ce depuis 1962. Pour notre part nous continuerons à renforcer notre campagne de solidarité politique et matérielle avec Cuba. Il est plus que jamais temps que les peuples s’unissent pour construire un autre futur émancipé de l’impérialisme et du capitalisme, et en toute indépendance des Etats-Unis.
Venceremos !
Rejoins-toi toi aussi la campagne : https://uncontainerpourcuba.fr/
« Le capital est du travail mort qui ne s’anime qu’en suçant du travail vivant, et qui vit d’autant plus qu’il en suce davantage. » — Karl Marx
Face à ce vampire qu’est le capital, nous avons une arme : la solidarité militante.
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