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mardi 26 avril 2016

UN REVENU UNIVERSEL ?

Le journal et le blog, "Les Gibouléees de Marx"
organisent

dans le cadre de la bataille contre la loi travail
“ Vers un salaire à vie ?”

soirée –débat 
Soutenue par le PCF du Chablais et le Front de Gauche Chablais

 Château de Sonnaz  le samedi 21 mai 2016 à 18h

 en présence de Bernard Friot, sociologue, économiste 
et Jean-Marc Durand , 
membre de la commission économique du Conseil National du PCF


L’instauration d’un revenu de base, distribué de manière incondition- nelle à chaque citoyen, est mise chaque jour un peu plus dans le débat public pour palier aux ravages d’un chômage de masse et de la précarisation généralisée des emplois et pour faire obstacle à la division, entretenue par la droite, entre les « privilégiés » (tous ceux qui détien- nent un emploi stable) et les « assistés »(tous ceux qui, faute de revenus d’activité suffisants, doivent faire appel à l’aide de la collectivité natio-
nale). Toutefois, les objectifs fixés à ce revenu universel diffèrent. Pour les ultra-libéraux, remplaçant toutes les prestations sociales versées, il per- mettrait de mettre fin au « monopole qu’exerce la sécurité sociale », de réduire le rôle de l’État dans la protection sociale et de faciliter l’émer- gence de nouvelles compagnies d’assurance.
Pour les partisans de la « société du care », il serait chargé de mettre fin à la grande pauvreté et d’éviter l’incitation à ne pas reprendre un emploi que représenterait un revenu de remplacement comme le RSA, dont le montant diminue progressivement lors du retour à l’emploi.
Pour les animateurs des fab labs, les hackers et les adeptes du dépasse- ment du salariat par la révolution numérique, la défense d’un revenu uni- versel de base a un tout autre objectif : permettre au travailleur de ne pas avoir à accepter n’importe quel emploi pour survivre et rémunérer l’indispensable développement des connaissances dont la création, par nature collective, fait aujourd’hui l’objet d’une appropriation exclusive par certains grands groupes.
Créer les conditions d’un libre choix de son apport à la société corres- pond à notre projet d’émancipation par le travail. Encore faut-il que l’ins- tauration d’un revenu universel ne remette pas en cause la nécessaire valorisation des compétences acquises et celle d’un apport utile à la so- ciété, et que la révolution fiscale nécessaire pour assurer un montant suffisant à chacun soit acceptée. Aujourd’hui, la priorité est donc à la lutte pour une sécurisation des parcours professionnels de toutes les per- sonnes, en emploi ou non, salariées ou « indépendantes ».

Véronique Sandoval