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vendredi 13 mai 2016

DÉBAT, SAMEDI 21 MAI, THONON

les Giboulées de Marx vous proposent 
un débat sur un aspect des réponses envisagées :

«  Vers un revenu universel ? »
le samedi 21 mai à 18h au Château de Sonnaz à Thonon-les-Bains. 

la Finlande sera le premier pays européen à distribuer
un revenu universel à l’ensemble de ses habitants
Une allocation mensuelle sera versée par les pouvoirs publics dès 2017 à tout résident du pays, de manière inconditionnelle, quels que soient son âge et son revenu.
Le lancement du revenu universel finlandais est prévu début 2017. Mais le gouvernement a décidé de l’expérimenter avant cela sur un groupe limité de citoyens.
Dès janvier 2016, ces derniers vont percevoir 550 euros par mois. La proposition
finale sera présentée par le gouvernement en novembre 2016, après avoir analysé
les résultats de l’étude et envisagé les réformes de la fiscalité et de la protection
sociale à mettre en place. À terme, l’objectif est de remplacer l’ensemble

L’instauration d’un revenu de base, distribué de manière inconditionnelle

à chaque citoyen, est mise chaque jour un peu plus dans le débat public pour palier aux ravages d’un chômage de masse et de la précarisation généralisée des emplois et pour faire obstacle à la division, entretenue par la droite, entre les « privilégiés » (tous ceux qui détiennent un emploi stable) et les « assistés »(tous ceux qui, faute de revenus d’activité suffisants, doivent faire appel à l’aide de la collectivité nationale).

Toutefois, les objectifs fixés à ce revenu universel diffèrent. Pour les ultra-libéraux, remplaçant toutes les prestations sociales versées, il permettrait de mettre fin au «monopole qu’exerce la sécurité sociale », de réduire le rôle de l’État dans la protection sociale et de faciliter l’émergence de nouvelles compagnies d’assurance.

Pour les partisans de la « société du care », il serait chargé de mettre fin à la grande pauvreté et d’éviter l’incitation à ne pas reprendre un emploi que représenterait un revenu de remplacement comme le RSA, dont le montant diminue progressivement lors du retour à l’emploi. Pour les animateurs des fab labs, les hackers et les adeptes du dépassement du salariat par la révolution numérique, la défense d’un revenu universel de base a un tout autre objectif : permettre au travailleur de ne pas avoir à accepter n’importe quel emploi pour survivre et rémunérer l’indispensable développement des connaissances dont la création, par nature collective, fait aujourd’hui l’objet d’une appropriation exclusive par certains grands groupes.

Créer les conditions d’un libre choix de son apport à la société correspond à notre projet d’émancipation par le travail. Encore faut-il que l’instauration d’un revenu universel ne remette pas en cause la nécessaire valorisation des compétences acquises et celle d’un apport utile à la société, et que la révolution fiscale nécessaire pour assurer un montant suffisant à chacun soit acceptée. Aujourd’hui, la priorité est donc à la lutte pour une sécurisation des parcours professionnels de toutes les personnes, en emploi ou non, salariées ou « indépendantes ».

Véronique Sandoval, responsable PCF du secteur Emploi/travail