les Giboulées de Marx vous proposent
un débat sur un aspect des réponses envisagées :
« Vers un revenu universel ? »
le samedi 21 mai à 18h au Château de Sonnaz à Thonon-les-Bains.
la Finlande sera le premier pays
européen à distribuer
un revenu universel à l’ensemble de ses
habitants
Une allocation
mensuelle sera versée par les pouvoirs publics dès 2017 à tout résident du
pays, de manière inconditionnelle, quels que soient son âge et son revenu.
Le lancement du
revenu universel finlandais est prévu début 2017. Mais le gouvernement a décidé
de l’expérimenter avant cela sur un groupe limité de citoyens.
Dès janvier
2016, ces derniers vont percevoir 550 euros par mois. La proposition
finale sera
présentée par le gouvernement en novembre 2016, après avoir analysé
les résultats de
l’étude et envisagé les réformes de la fiscalité et de la protection
sociale à mettre
en place. À terme, l’objectif est de remplacer l’ensemble
L’instauration d’un revenu de base, distribué
de manière inconditionnelle
à chaque citoyen, est mise
chaque jour un peu plus dans le débat public pour palier aux ravages d’un
chômage de masse et de la précarisation généralisée des emplois et pour faire
obstacle à la division, entretenue par la droite, entre les « privilégiés »
(tous ceux qui détiennent un emploi stable) et les « assistés »(tous ceux qui, faute
de revenus d’activité suffisants, doivent faire appel à l’aide de la
collectivité nationale).
Toutefois, les objectifs
fixés à ce revenu universel diffèrent. Pour les ultra-libéraux, remplaçant
toutes les prestations sociales versées, il permettrait de mettre fin au
«monopole qu’exerce la sécurité sociale », de réduire le rôle de l’État dans la
protection sociale et de faciliter l’émergence de nouvelles compagnies
d’assurance.
Pour les partisans de la «
société du care », il serait chargé de mettre fin à la grande pauvreté et
d’éviter l’incitation à ne pas reprendre un emploi que représenterait un revenu
de remplacement comme le RSA, dont le montant diminue progressivement lors du
retour à l’emploi. Pour les animateurs des fab labs, les hackers et les adeptes
du dépassement du salariat par la révolution numérique, la défense d’un revenu
universel de base a un tout autre objectif : permettre au travailleur de ne pas
avoir à accepter n’importe quel emploi pour survivre et rémunérer
l’indispensable développement des connaissances dont la création, par nature
collective, fait aujourd’hui l’objet d’une appropriation exclusive par certains
grands groupes.
Créer les conditions
d’un libre choix de son apport à la société correspond à notre projet
d’émancipation par le travail. Encore faut-il que l’instauration d’un revenu
universel ne remette pas en cause la nécessaire valorisation des compétences
acquises et celle d’un apport utile à la société, et que la révolution fiscale
nécessaire pour assurer un montant suffisant à chacun soit acceptée.
Aujourd’hui, la priorité est donc à la lutte pour une sécurisation des parcours
professionnels de toutes les personnes, en emploi ou non, salariées ou «
indépendantes ».
Véronique Sandoval, responsable PCF du
secteur Emploi/travail