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jeudi 19 janvier 2017

Marche mondiale des femmes,

 samedi 21 janvier 2017


Nous sommes tou.te.s mobilisé.e.s alors que le nouveau président des États-Unis s’apprête à appliquer l’idéologie violemment sexiste, lesbophobe, homophobe, xénophobe et raciste qu’il a défendue durant toute sa campagne. Il envisage de nommer à la Cour suprême William Pryor, un juge qui considère que « l’avortement est la pire abomination de l’histoire du droit ». Son vice-président, Mike Pence, promeut ouvertement des thèses créationnistes. Son principal conseiller, Steve Bannon, publie sur son site des messages racistes et misogynes haineux. Il veut aussi détruire la loi sur la santé, dite Obamacare.

Cette politique réactionnaire à l’œuvre aujourd’hui aux États-Unis est la concrétisation d’une dynamique plus large dans le monde, en Europe, en France. En Europe, des mouvements conservateurs et rétrogrades remettent régulièrement en cause les droits des femmes, en particulier l’avortement (Pologne, Espagne…).
En France, le danger est réel, avec plusieurs candidats à la présidentielle qui instrumentalisent les droits des femmes.

Nous marcherons le 21 janvier pour témoigner de notre solidarité 
avec la Women’s March on Washington, car 
défendre les droits des femmes aux États-Unis, c’est défendre les droits des femmes 
en France et dans le monde entier. 
Nous marcherons contre les incitations à la haine, les attitudes discriminatoires, les messages et actions réactionnaires. Cette marche se veut ouverte à toutes et tous, et chaque individu partout dans le monde sera le/la bienvenu.e.


http://www.humanite.fr/marche-mondiale-des-femmes-samedi-21-janvier-2017-630669

En Russie, frapper femme ou enfant 
ne serait plus un crime

En 1917 en Russie, les révolutionnaires d’Octobre avaient conquis le droit à l'avortement, l'accès des femmes à toutes les responsabilités, à tous les métiers et instauré sanctions pour les auteurs de violences au sein de la famille. Cent ans plus tard, au nom de la « tradition familiale », jeudi 12 janvier 2017, 368 députés russes sur 370 ont voté en première lecture, un projet de loi visant à dépénaliser les violences domestiques. Décryptage.

Le contenu du projet de loi
La députée Yelena Mizulina, présidente très conservatrice du comité sur la famille et les affaires féminines, à la Douma porte haut et fort le projet de loi qui prévoit de ne plus juger les violences domestiques (commises y compris sur les enfants) comme un crime puni par le code criminel de peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison, mais comme une simple infraction, qui exposerait son auteur à une amende, au pire à des travaux d’intérêts généraux et à une possible légère peine de prison.
"Vous ne voulez pas que les gens soient emprisonnés pendant deux et considérés comme des criminels durant le reste de leur vie à cause d’une gifle ? Dans la culture de la famille traditionnelle russe, les relations parents/enfants sont construites sur l’autorité. Les lois doivent soutenir cette tradition familiale" a-t-elle argumenté la veille du vote à la Douma (chambre basse du parlement russe), selon des propos rapportés par le journal The Moscow Times.

Les conservateurs trouvent à justifier l’injustifiable  
Les violences conjugales en Russie ont fait l’objet d’une étude chiffrée en 2015 qui révèle que près de 36 000 femmes subissent quotidiennement la brutalité de leurs compagnons de vie, tandis que 26 000 enfants agressés par leurs parents tous les jours. Au pays de Vladimir Poutine, 40% des crimes graves seraient commis au sein de la sphère familiale. Une « tradition familiale » que les conservateurs veulent protéger pour préserver « l’autorité » patriarcale.
Yelena Mizulina, qui œuvre main dans la main avec l’Eglise Orthodoxe qui opère un grand retour en force, n’en est pas à sa première sortie rétrograde. Elle est déjà à l’origine d’une loi interdisant l’adoption d’enfants russes par des étrangers et de plusieurs autres qui entendent lutter contre "la propagande homosexuelle". La députée très conservatrice fomente par ailleurs un projet visant ne plus rembourser l’interruption volontaire de grossesse qu’en cas de viol ou "pour raisons médicales". 

Les députés ont voté le texte à la quasi-unanimité. 

Il ne s’est trouvé qu’un seul parlementaire sur 370 à la Douma pour oser voter contre ce projet.