VEULENT-ILS VRAIMENT LA CONSTITUTION D'UN GOUVERNEMENT NFP?
"Avec son annonce pour engager une "procédure de destitution de Macron" Mélenchon torpille volontairement la rencontre des partis du NFP du 23 (NDLR: Août prochain) avec le Président de la République.
Il préfère le buzz (raté) à la nomination de Lucie Castets et à la formation d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire susceptible d'imposer des avancées sociales...
Ce type et son clan dirigeant sont un désastre pour la gauche, ils jouent le chaos. Ils ne misent que sur une présidentielle anticipée espérant naïvement que Mélenchon arrivera en sauveur au second tour face à Le Pen. Le RN se verrait ainsi offrir l'élection présidentielle.
Totalement irresponsable ! "
Telle fut la réaction à chaud de notre camarade Michel Vuillaume depuis son lieu de villégiature à l'annonce faite par des dirigeants de LFI.
On peut certainement dire que la quasi-totalité des adhérents de notre section du PCF Chablais se trouve dans le même état d'esprit d'appréciation négative de ces dirigeants, processus initié d'ailleurs depuis l'échec des collectifs du Front de Gauche et confirmé en 2018 par la réorientation politique décidée lors du 38ème Congrès de leur parti.
Fabien Roussel, la veille de la nomination de Lucie Castets pour le rôle de premier ministre du NFP, n'avait-il pas déjà montré sa désespérance à l'égard de ces dirigeants de LFI qui mettent en oeuvre, sans concert avec les autres formations du NFP, leur propre stratégie purement électoraliste qui au final ne vise pas à répondre immédiatement aux besoins réels de la population française?
Tous les commentateurs politiques -et ceux de droite s'en réjouissent- concluent la même chose que notre camarade Michel. Le manque d'unité apparait alors pour beaucoup, y compris à gauche, comme une impossibilité pour le NFP ainsi divisé à gouverner; même si des dissensions au sein de n'importe quel gouvernement ont toujours existé.
On peut aussi constater dans les réseaux sociaux la colère d'électeurs de gauche et le désarroi d'électeurs LFI qui se disent consternés par cette démarche anti-unitaire.
Nous nous inquiétions de la passivité politique du NFP -hormis quelques déplacements et entretiens de Lucie Castets- et de l'absence d'une présentation progressive des membres du gouvernement du NFP, pour donner chair à un véritable travail collectif grâce au rassemblement de diverses personnalités politiques, syndicales, associatives ou de la société civile.
On peut s'interroger alors sur l'acceptation soudaine par les dirigeants de LFI du choix de la personne de Lucie Castets.
Nos adversaires de droite, nos ennemis d'extrême droite et beaucoup de leurs électeurs se frottent les mains devant cette pagaille qui n'a rien finalement d'incompréhensible à partir du moment où on veut sortir de la langue de bois et parler vrai comme le fait Fabien Roussel.
Ils se réjouissent car cela donne une légitimité à Macron non seulement de ne pas nommer un premier ministre issu du NFP, et donc de ne pas changer de politique, mais aussi de permettre à l'extrême droite toute rassemblée autour du groupe RN de poursuivre son rôle de fausse opposition, d'imposture économique, sociale et écologique.
ALORS QUE FAIRE?
Notre objectif de communistes reste de conserver, de construire et de consolider l'union non seulement des forces politiques de gauche mais aussi des organisations syndicales et associations locales qui le soutiennent et participent à notre comité chablaisien du NFP.
Il y a beaucoup de travail à réaliser sur tous les sujets dans notre beau territoire: l'union, c'est la force en quantité, en qualité et en diversité pour prendre à bras le corps un maximum de dossiers, afin d'être le plus pertinent et le plus efficace possible.
L'heure ne doit pas être à la résignation, au renoncement. Notre conviction permanente est qu'aucun changement réel et durable n'interviendra dans notre pays sans la mise en mouvement sur le long terme des travailleurs, qu'ils soient actifs, chômeurs, retraités, artisans, commerçants, exploitants agricoles, français, immigrés puisqu'ils sont les seuls à créer les richesses qu'il faut répartir autrement d'abord et rapidement revoir ensuite quant à leur adéquation avec les exigences actuelles, notamment en matière écologique.