Communiqué de la CGT Chablais
"Dans le cadre de la journée d'action pour le retrait de la loi Travail et pour la négociation d'un vrai Code du Travail du 21ème siècle, l'Union Locale des syndicats CGT du Chablais appelle tous-tes les salarié(e)s, retraité(e)s, privé(e)s d'emploi et citoyen(ne)s à une manifestation à Thonon les Bains JEUDI 23 JUIN à 18h00 Place des Arts.
Dès 16h00, les militants CGT vous invitent à venir débattre librement à la Maison des Syndicats, montée de Crête à Thonon, dans la suite de l'initiative "Thonon Debout du 9 juin dernier.
Par ailleurs, le Collectif pour un autre projet de soins dans le Chablais se réunira samedi 25 juin à 9h00 à la salle sous la mairie de Bons en Chablais. Tout le monde est invité à écrire le projet avec nous."
Odile ROUFFIGNAC
Secrétaire Générale de l'UL CGT Chablais
ATTAQUES CONTRE LES SYNDICATS, LE DROIT DE MANIFESTER ET LE DROIT DU TRAVAIL : UNI-ES POUR DIRE NON
Depuis des semaines le gouvernement tente de
discréditer la mobilisation sociale contre la loi El Khomri en fustigeant tout
particulièrement la CGT et son leader Philippe Martinez, alors que
sept syndicats soutiennent le mouvement. Les grèves sont assimilées à des
« prises d’otage » et tout est bon pour appeler à leur fin : les
inondations, l’Euro, les menaces contre les personnes et les biens, etc.
Depuis mardi, Bernard Cazeneuve puis Manuel Valls
ont franchi un nouveau cap. Sur France 2, le Ministre de l’Intérieur
n’a pas hésité à instrumentaliser le crime terroriste contre les deux policiers
des Yvelines pour faire l’amalgame avec les violences constatées en marge des
manifestations. Manuel Valls, sur France Inter, est allé jusqu’à dénoncer la
complicité des syndicats avec une partie des manifestants venus dans l’objectif
de « tuer » (sic) des policiers. Dans la foulée, le préfet de police
de Paris dénonce aujourd’hui une forme de solidarité entre
« casseurs » et syndicalistes !
La boucle est ainsi bouclée : les
manifestant-es sont assimilé-es aux « casseurs » et les
« casseurs » aux terroristes : appliquer l’état
d’urgence à tou-te-s devient la conséquence logique. Manuel Valls et son
gouvernement reprennent en définitive à leur compte la logique du Medef qui
avait accusé les syndicats de terrorisme et usent de ce prétexte pour annoncer
la possible interdiction des manifestations contre la loi travail, approuvé en
cela par la direction du PS à travers son premier secrétaire.
Nous condamnons les violences qui entravent la vie
des citoyen-ne-s et attaquent le service hospitalier public, et qui
sont d’ailleurs préjudiciables au mouvement social. Mais imputer cette violence
aux organisateurs et organisatrices de la mobilisation est un mensonge :
le maintien de l’ordre en marge des manifestations est de la responsabilité du
gouvernement.
Pour la première fois depuis des décennies, un
gouvernement propose d’interdire une manifestation syndicale. Cette
annonce est d’une extrême gravité pour les libertés publiques.
Sans légitimité populaire ni parlementaire pour imposer sa
loi, le gouvernement aura donc tout tenté : l’état d’urgence maintenu et
utilisé contre les mobilisations (écologistes, sociales…), le passage en force
via l’article 49-3 et l’utilisation de la division comme de la répression pour
tenter de juguler le mouvement. Il en vient maintenant à cette menace
inacceptable pour la démocratie.
Les organisations politiques signataires demandent
à François Hollande de cesser d’attaquer le mouvement syndical et le monde du
travail.
Elles défendent une tout autre politique,
respectueuse des salarié-es et non guidée par les intérêts des grandes
entreprises.
Elles rappellent que la Loi Travail est rejetée par trois
confédérations syndicales sur cinq et que les manifestations sont organisées
par sept syndicats de salarié-es et de jeunes.
Elles dénoncent les attaques intolérables contre
les syndicats, et tout particulièrement contre la CGT.
Elles appellent à refuser toute remise en question
du droit de manifester, et à se mobiliser plus fortement encore aux
côtés des syndicalistes lors des prochaines manifestations.
Elles exigent enfin le retrait de la Loi Travail,
seule décision raisonnable à même de calmer les tensions sociales dont le
gouvernement est le principal responsable.
Organisations politiques signataires :
Ensemble !,
Europe Ecologie Les Verts, le Mouvement Républicain et Citoyen, Nouvelle Donne,
la Nouvelle Gauche Socialiste, le Parti Communiste Français, le Parti
Communiste des Ouvriers de France, le Parti de Gauche, le Parti Ouvrier Indépendant,
République et Socialisme.
Le PCF soutient la mobilisation sociale et appelle à l'amplifier
Déclaration du Conseil national du PCF – 20 juin 2016
L’énorme manifestation du 14 juin a montré que la mobilisation contre la loi travail est plus forte que jamais. Le refus de voir pulvérisées les protections qu'ont gagnées les salarié-e-s grâce à leurs luttes et aux conquêtes politiques de la gauche continue d’être largement majoritaire dans une opinion publique acquise au soutien de ce mouvement.
Ces mobilisations, les manifestations, les grèves et formes d’actions diverses utilisées par les salarié-e-s et les citoyen-ne-s, à l’appel d’un front syndical qui s’élargit et des organisations de jeunesse, sont totalement légitimes. Elles sont empreintes de la responsabilité, du refus de la violence et des provocations.
Alors que la mobilisation se poursuit depuis plus de quatre mois, l’opinion publique continue de la soutenir malgré les difficultés qu’elle entraîne, malgré les violences des casseurs en marge des défilés, celles de la police à l’encontre de manifestants pacifiques et du public et en dépit de la campagne haineuse contre la CGT. C’est que la population, les salarié-e-s, les jeunes n’acceptent pas cette fragilisation massive que l'on veut leur imposer, cette généralisation de la précarité et du dumping social contenues dans la loi El Khomri, dans un pays qui crée plus de richesses que jamais.
La mobilisation a déjà payé, elle peut l’emporter. Le Parti communiste appelle à participer aux mobilisations des 23 et 28 juin prochains et à étendre la solidarité avec le mouvement et les actions grévistes.
Plutôt que de reconnaître la réalité de ce mouvement, le gouvernement et le président de la République s’enferment dans le déni, le mépris, l’autoritarisme pour faire passer en force leur projet. Incapables de trouver une majorité parlementaire, ils veulent renouveler l'utilisation du 49‑3 pour empêcher le débat. L'opération qui consiste à laisser la droite faire le sale boulot au Sénat, malgré le combat offensif des seuls sénateurs et sénatrices communistes, a pour objectif de rendre acceptable auprès de l'opinion sa loi comme un moindre mal. Ils restent, malgré cette manœuvre, incapables de trouver un soutien populaire, ils mènent campagne contre la CGT et les syndicats, utilisent la division, le mensonge, la menace. Ils s’appuient sur les violences totalement condamnables des casseurs pour faire un amalgame odieux entre eux et les manifestants, entre les terroristes qui viennent de se livrer à d'abjects assassinats et la CGT. Ils menacent d’utiliser des armes inconstitutionnelles comme l’interdiction des manifestations. C'est inacceptable.
Le Parti communiste alerte l’opinion sur les dangers ouverts par l’attitude irresponsable du pouvoir. Cette attitude est totalement comptable du blocage que connaît le pays, blocage qui peut être immédiatement levé si le gouvernement suspend le débat parlementaire sur la loi travail et ouvre la négociation avec les syndicats.
D'autres choix sont possibles. Nos parlementaires, au Sénat et à l'Assemblée nationale, mènent la bataille avec, sur toutes les questions en débat, des contre-propositions. La loi El Khomri est la loi du Medef. C'est aussi une loi directement dictée par les institutions européennes. Pour combattre le chômage et le dumping social, nous avons besoin d'une loi de sécurisation de l'emploi et de la formation, d'une réduction du temps de travail, de lutter contre les coûts de la finance et du capital, comme celle qu'élaborent les parlementaires communistes.
L’entêtement du gouvernement est une preuve qu’il est aux abois, lâché par celles et ceux qui l’ont porté au pouvoir. Il provoque la rancœur, ouvre le risque d’une radicalisation, de fractures irréparables dans la société, de violences. D’une mise en cause de l’État de droit.
L’obstination du gouvernement ouvre la porte à la droite extrêmisée et à l’extrême droite pour s’emparer du pouvoir dans moins d’un an et mettre en œuvre une politique de régressions sociales et démocratiques incommensurables.
Devant cet immense danger, la mobilisation sociale en cours contre la destruction du Code du travail est une chance pour la France et pour la gauche. Face à l'autoritarisme du gouvernement, elle porte une logique d'espoir pour la défense des principes d'égalité et de solidarité, fondements de notre pacte républicain. Face à l'exploitation des peurs et des divisions de la société française, elle défend l'action collective des salarié-e-s, de la jeunesse, des citoyen-ne-s. C'est pourquoi, le PCF appelle à la soutenir et à se rassembler.
Le Parti communiste renouvelle l’appel à construire un nouveau Front populaire et citoyen. Il est temps d’ouvrir