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mardi 16 février 2021

NON A LA FUSION DES DEPARTEMENTS DE SAVOIE ET DE HAUTE-SAVOIE

POURQUOI UN PROJET DE FUSION?

Les promoteurs d'une Europe fédérale ont dès le début eu pour objectif d'organiser celle-ci autour de grandes régions qui viendraient remplacer les niveaux territoriaux, existant dans notre pays depuis la Révolution, à savoir les communes et les départements. Jusqu'à terme  faire disparaître les Etats-Nations!

L'opposition des communistes à cet objectif a donc commencé dès ce moment après la seconde guerre mondiale.

Ainsi le projet de décentralisation a créé le niveau régional puis sont venus les regroupements de communes (inter-communalité) et plus récemment les métropoles.

Cela résulte dans ce fameux mille-feuilles que ceux qui l'ont créé ne cesse de dénoncer pour justement aller plus vite dans la réalisation de leur objectif.

Le clan Macron accélère donc ce mouvement avec la fusion des 2 départements d'Alsace (Bas et Haut Rhin), la création de métropoles comme celle de Lyon ou encore l'obligation faite aux communes de se rassembler en communautés de communes.

C'est dans cette logique donc que la fusion entre les 2 départements savoyards se prépare!

ALORS POURQUOI LES COMMUNISTES SONT OPPOSES A CETTE LOGIQUE?

Disons d'entrée que la position des communistes n'a rien à voir avec une quelconque histoire "territoriale" pouvant exister entre les 2 départements. 

Celle-ci doit s'expliquer sur un tout autre plan qui ressort en fait de favoriser au maximum la participation active de tous les citoyens de nos territoires.

On sait que les libéraux au pouvoir sont favorables à une gestion d'entreprise pour nos institutions territoriales, de la commune à l'Etat. Cette gestion patronale recherche les effets d'échelle sous le prétexte de réduire les dépenses publiques.

Mais il y a une autre manière pour aboutir à cela: au lieu de forcer l'intégration au sein d'une entité supérieure, il nous semble plus efficace et démocratique de pousser les entités voisines de chaque niveau (local, départemental et national) à coopérer et collaborer pour répondre intelligemment aux besoins de leurs populations respectives.

Et on constate que l'intégration dans un niveau supérieur a aussi pour conséquence à la fois l'éloignement des lieux de décision et la présidentialisation des institutions, d'ailleurs tant anciennes que nouvelles. 

Alors que notre société est de plus en plus complexe, que les défis et les enjeux sont de plus en plus ardus et aigus, cette construction entraîne le renforcement du pouvoir de quelques individus qui deviennent des petits "dictateurs" ou du moins des autocrates à leur niveau:  ils oublient même qu'ils participent à un conseil à animer et non pas à dominer, souvent plus accrochés à leur poste et à leur évolution personnelle.

La politique en France se meurt de cette personnalisation à tous les niveaux résultant au départ de l'élection présidentielle.

L'absence de proportionnelle intégrale a aussi pour conséquence de ne pas permettre aux "petits partis" d'être représentés lorsque le niveau institutionnel s'accroît, si bien que nos institutions sont de moins en moins représentatives des populations dont elles ont la charge.