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dimanche 12 mai 2024

ASSISES DE LA MONTAGNE ORGANISÉES LE 4 MAI 2024 À LA MAISON DU TOURISME ET DE LA MONTAGNE DE GRENOBLE


PAR LA FÉDÉRATION DE L’ISÈRE DU PARTI COMMUNISTE
FRANÇAIS À L’INITIATIVE DU GROUPE MONTAGNE
ISÈRE/HAUTES-ALPES/SAVOIE DU PCF

BILAN ET PERSPECTIVES

A l’occasion de nos Assises de la Montagne, une trentaine de personnes ont participé aux cinq heures de débats organisés autour de trois thèmes :
  • vivre en montagne ;
  • travailler en montagne ;
  • la montagne pour tous.
Parmi les personnes présentes : des dirigeants, élus et militants politiques (principalement communistes et socialistes), des sympathisants écologistes et insoumis, des dirigeants et militants syndicaux, des représentants d’associations et de mouvements d’éducation populaire, des chercheurs, et des représentants des milieux professionnels exerçant leur activité en zone de montagne.



Mais dans le cadre de la préparation de ces Assises, plus de 80 personnes ont été associées à nos travaux dans les six massifs de l’Isère (Vercors, Chartreuse, Belledonne, Oisans, Trièves et Matheysine), en Savoie (dans le Bassin de Chambéry, dans le massif des Bauges et en Maurienne), dans les Hautes-Alpes (dans le Gapençais, l’Embrunais et le Briançonnais).

Parmi les élus présents le 4 mai : Marie-Noëlle Battistel, rapporteur de la dernière Loi Montagne à l’Assemblée Nationale, députée socialiste de la 4ème circonscription de l’Isère qui recouvre le Vercors, l’Oisans, le Trièves, la Matheysine et une partie de l’agglomération grenobloise ; et Stéphane Falco, maire communiste d’Engins, vice-président de la Communauté de communes du Massif du Vercors. Ces deux élus sont intervenus à plusieurs reprises au cours des débats. Marie-Noëlle Battistel a suivi les Assises pendant plus de trois heures, Stéphane Falco a assisté à la totalité des échanges.

Une quinzaine de personnes ont adressé des messages pour s’excuser de leur absence, étant pris par d’autres obligations, et pour se féliciter de la tenue de ces Assises. C’est le cas de Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, sénateur de l’Isère ; Coraline Saurat, présidente socialiste de la
Communauté de communes de la Matheysine ; Amandine Demore, maire communiste d’Echirolles et conseillère départementale ; Annie David, ancienne sénatrice communiste de l’Isère ; Pierre Weick, maire-adjoint socialiste d’Autrans-Méaudre en Vercors. Plusieurs scientifiques, chercheurs de l’Université, d’instituts de recherche publique, ou journalistes spécialisés, se sont également manifestés pour apporter leur soutien à notre projet d’écrire avec la population une nouvelle Loi Montagne.

Parmi ces messages d’encouragement, celui de Philippe Bourdeau, professeur émérite à l’Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine de Grenoble : « Merci pour cette invitation, à laquelle je ne
peux malheureusement pas répondre car je serai dans le Jura pour une fête de famille le 4 mai. Votre démarche et votre projet pour la montagne sont particulièrement stimulants. Je suis prêt à échanger avec vous à ce sujet. » Ou encore le message adressé par Emmanuelle George, chef de service à l’Institut national de la

Recherche Agronomique et Environnementale de Grenoble : « Merci pour cette proposition bien intéressante et pertinente dans le contexte actuel. » A toutes les personnes que je viens de citer, ont été envoyés, dans le cadre de la préparation des Assises, notre projet communiste de développement de la montagne, ainsi que les huit premiers amendements que nous avons rédigés à l’intention de nos députés
et sénateurs. Prenant la parole au cours des Assises, Marie-Noëlle Battistel a indiqué qu’elle voterait à l’Assemblée Nationale en faveur des huit amendements proposés, aux côtés des députés communistes. Elle a également précisé qu’elle souscrivait à notre proposition de décentraliser les comités de massifs, issus du Conseil National de la Montagne, afin d’associer plus étroitement les travailleurs et les habitants aux choix économiques, sociaux et environnementaux, qui les concernent.

Une preuve supplémentaire de l’intérêt que suscitent nos propositions dans l’opinion, bien au-delà de nos rangs, a été apportée par la Cour des Comptes dans son dernier rapport sur la gestion des stations de sports d’hiver, confrontées aux conséquences du réchauffement climatique.

Dans ses recommandations, la Cour des Comptes reprend le premier de nos amendements : celui qui concerne la mise à contribution obligatoire des grandes entreprises multinationales, cotées en Bourse, qui s’enrichissent de l’activité liée au ski alpin. Nous proposons qu’une partie des profits considérables réalisés par ces grandes entreprises, soit mise de côté, dès maintenant, afin de financer la reconversion professionnelle des travailleurs embauchés en station ; et de financer également le démontage des
installations et équipements rendus obsolètes par le manque de neige. Dans notre esprit, il est hors de question que les collectivités territoriales et l’Etat soient contraints de remettre au propre la montagne, avec l’argent des contribuables, une fois la neige disparue.

Ce que l’on retiendra de ces Assises, c’est d’abord la présence de travailleurs et de syndicalistes, souvent jeunes, à qui l’on donne rarement la parole dans les colloques universitaires ou dans les forums dits « citoyens ». Alors qu’ils ont beaucoup à dire, de leurs conditions de vie et de travail, mais aussi de leurs combats et de leurs aspirations pour conserver à la montagne son patrimoine naturel et son visage humain. Ils adhérent pleinement à l’objectif de notre projet communiste qui est d’abord un projet d’émancipation humaine : vivre et travailler, se divertir, se reposer dans une nature préservée et partagée, un droit pour
toutes et tous.

Ces Assises constituent une première étape d’un mouvement que nous souhaitons inscrire dans la durée. En élargissant encore l’activité de notre groupe Montagne ; en allant à la rencontre des habitants des zones de montagne et de toutes celles et ceux qui les fréquentent, pour élaborer de nouvelles propositions ; en
cultivant nos liens avec les élus locaux, avec les membres de la représentation nationale, à commencer par les députés et sénateurs communistes.

A ceux, dans les rangs de la droite, qui expliquent que « sans le ski, tout est fini », suscitant le désespoir et jetant les habitants des montagnes dans les bras du Rassemblement national, nous opposons des perspectives de lutte pour concilier justice sociale et préservation de l’environnement. Pour élaborer un modèle alternatif de développement en rupture avec la logique capitaliste. Je vous invite à retrouver ou découvrir sur le site de la section le contenu de ces Assises, dans les vidéos réalisées par Martine et
Michel Barrionuevo, dont je salue ici l’investissement et les compétences. Je tiens à remercier également Laurent Jadeau, à la fois pour la conception de l’environnement graphique de ces Assises, et pour son appui logistique sur le plan informatique.