La mise en cause du régime de l’intermittence par le patronat est un épisode lamentable du feuilleton interminable et insupportable du rétrécissement de l’assurance-chômage.
Augmenter le nombre d'heures de travail nécessaire par an pour être indemnisés conduirait la grande majorité des artistes à être privés de ressources et constituerait un gigantesque plan de licenciements secs privant le pays d’une force de création et de culture qui ne sont pas un luxe mais une nécessité.
Selon la CGT, 75 % des intermittents actuels seraient ainsi sortis de leurs droits. Si telle était l’idée, utiliser ce levier dans un jeu visant à impressionner les organisations syndicales dans ces tristes discussions imposées et cadrées par l’État, est franchement lamentable.
Non seulement nous refusons de voir les travailleurs et les travailleuses du spectacle vivant, et le spectacle vivant lui-même, payer le prix de l’austérité libérale, mais nous contestons ces choix politiques inconséquents qui visent à réduire le droit acquis par les salariés à une assurance chômage.
Paris, le 12 novembre 2024,
Pierre Dharréville, responsable de la commission Culture au PCF;