Santé : c'est un tout autre
choix politique qu'il faudra faire
Dans le Dauphiné de ce 15 juin les deux candidates finalistes des législatives de notre circonscription, Marion Lenne (LREM) et Astrid Baud-Roche (ex-LR) étaient interrogées sur les actions qu'elles seraient succeptibles de mener pour assurer l'avenir des HDL.
Hormis qu'elles sont toutes deux partisantes des politiques suivies jusqu'à présent, leurs réponses laisseront quelques peu interrogatifs celles et ceux qui connaissent la réalité hospitalière, son carcan budgétaire, ses diktats imposés par les politiques libérales qui les étouffent. A les lire, on pourrait croire que leur simple élection va permettre de balayer tout cela, qu'il ne suffira que de téléphoner à l'ARS ou au ministère pour Marion Lenne, ou de taper du poing sur la table pour Astrid Baud Roche.
En fait, elles sont toutes deux prisonnières des politiques qu'elles ont, l'une comme l'autre, soutenues ces dernières années, leurs nuances n'étant qu'infiniment marginales. L'une comme l'autre sera confrontée à la politique qu'elle votera à Paris et aux conséquences de celle-ci au niveau local... Le grand écart a de beaux jours devant lui.
Quelques "perles"
de leur interview croisé dans le DL :
Mme Lenne (LREM) " va voir avec le directeur comment on planifie la défense de l'hôpital"... Lui qui, en bon élève de l'ARS, a tout saboté depuis qu'il en a la responsabilité en laissant partir le deuxième scanner et le deuxième IRM au privé. Quel drôle de conseiller en matière de défense du service public... En plus, dans deux mois il sera parti. Quelle démagogie !
Pour Astrid BAUD ROCHE "le député Saddier a fait le job, on aurait même pu croire qu'il était le directeur du CHAL (Hôpital Annemasse-Bonneville) et obtenu tout ce qu'il voulait". (Elle ferait pareil !...) Rien d'étonnant à cela puisque c'était le projet de l'ARS avec un pôle nord du département fort aux dépends des HDL et de Sallanches... C'était d'ailleurs l'application de la loi HPST (Bachelot) que Mme BAUD ROCHE comme Mrs DENAIS et FRANCINA ou SADDIER ont toujours soutenue.
C'est beau les pompiers pyromanes !
Non mesdames, c'est un tout autre choix politique qu'il faudra faire à l'assemblée nationale pour sauver les Hôpitaux du Léman, et tous les autres, et garantir l'accès aux soins pour tous. Un choix de rupture avec les politiques libérales, partant des besoins de la population avec un service public de proximité renforcé comme le proposent les candidats communistes et Front de Gauche.
Alors, chiche ? Personnels, médecins, syndicats, collectifs d'usagers vous attendent au tournant !
Michel Vuillaume