RASSEMBLEMENT DU PREMIER MAI 2021
THONON, Place des Arts, à 10H30
La mobilisation pour l'emploi dans le Chablais est plus qu'à l'ordre du jour à l'occasion du traditionnel rassemblement du 1er Mai qui est la fête internationale pour les droits des travailleurs.
Les annonces de suppressions et de pertes d'emploi s'accumulent en cette période de crise sanitaire, alors que le gouvernement persiste dans sa contre-réforme de l'assurance chômage qui vise à réduire brutalement les allocations versées aux privés d'emploi (qui ne sont d'ailleurs qu'à peine plus de 40% à en bénéficier, faut-il le rappeler!).
Après les frontaliers et les saisonniers victimes par centaines de la crise sanitaire, la menace sur 131 postes chez Thalès qui conduirait inévitablement à la fermeture de ce site historique qui compte aujourd'hui un peu plus de 300 salariés, le transfert de la blanchisserie des Hôpitaux du Léman vers celle de l'hôpital d'Annecy, l'abandon du projet d'extension de l'usine Veka qui permettait de créer 50 nouveaux emplois selon la direction d'entreprise, voici que le groupe Danone annonce une nouvelle restructuration.
Celle-ci va entraîner 450 suppressions d'emplois en France dont plusieurs dizaines sur le siège des Eaux d'Evian. Cette décision destinée à rassurer les actionnaires après le limogeage du PDG jugé "trop social" par ceux-ci, vise à accroître encore un peu plus la rentabilité du groupe, pourtant en excellente santé financière.
Quel contraste avec le plan de relance aux USA présenté par son nouveau président démocrate Joe Biden qui finalement choisit d'appliquer au moins en partie les propositions de la gauche socialiste de son parti entrainée par Bernie Sanders, en voulant par exemple relever le taux des impôts sur les entreprises de 20% à 40%!
Dans notre pays, selon l'Observatoire des multinationales, les grandes entreprises du CAC40 vont présenter lors de leurs assemblées générales respectives des résolutions qui entraineraient en 2021 le versement de 51 milliards d'euros à leurs actionnaires, répartis en 43,7 milliards de dividendes et 7,3 milliards de rachat d'actions qui sont alors définitivement détruites.
Quelle ineptie quand on sait que les bénéfices de ces groupes ont chuté en 2020 à 36,9 milliards d'euros (soit une baisse de 55% par rapport à 2019) et qu'ils décident donc de taper dans leur trésorerie pour satisfaire les appétits insatiables de ces actionnaires auxquels le gouvernement français ne demande aucun geste de solidarité!
Au contraire la Banque Centrale Européenne, et donc dans notre pays, la Banque de France ont racheté à ces groupes des obligations pour justement préserver leur trésorerie pendant cette pandémie.
Décidément, on ne peut rien attendre de nos dirigeants économiques qui font la pluie et le beau temps, d'autant plus facilement que les dirigeants politiques de droite et d'extrême-droite, de LREM au RN en passant par LR et l'UDI, préfèrent saper notre modèle social, nos services publics dont l'hôpital, les droits des salariés.
Etre présent dans les manifestations et rassemblements du 1er Mai est donc plus qu'une urgence comme aussi il faudra participer les 20 et 27 Juin prochains aux scrutins de l'élection régionale AURA (liste PCF-LFI) comme à ceux des élections départementales et plus particulièrement dans les 3 cantons du Chablais (Evian, Thonon et Sciez) où le PCF est membre de l'union de la gauche et des écologistes "Le Chablais en commun".
Pour les élections départementales, voici d'ailleurs une partie de la déclaration adoptée le 24 Avril dernier, par les membres du Conseil National du PCF:
"La crise sanitaire souligne la gravité des choix gouvernementaux récents ou des choix politiques de ces
dernières années contre l’égalité des territoires, les services publics, les collectivités départementales.
Nous sommes opposés à la suppression des départements dans les zones urbaines ou rurales et
attachés au couple département-commune pour des politiques de proximité.
La demande d’aide
alimentaire explose avec une augmentation d’environ 30 %. Les inscriptions au RSA affluent avec 15 à
25 % d’augmentation par département.
La crise et les besoins de solidarité démontrent le rôle majeur
des départements dans la vie de tous les jours, de la naissance à la prise en charge du vieillissement, et
dans les politiques d’aménagement du territoire.
Les départements gèrent les collèges, les voiries départementales, les actions sociales, la petite
enfance, la vie associative, le logement, la culture, le développement économique.
Près de 80 milliards
de budget que les marchés financiers aimeraient récupérer. Depuis des mois, les communistes sont
pleinement mobilisés dans la préparation de ces élections, engagés dans la construction de projets de
solidarité et d’égalité pour tous nos territoires, urbains, ruraux, de montagne ou du littoral."