Au lendemain du second tour, une réalité s’impose : le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête du scrutin avec près de 200 sièges et a déjoué le scénario d’une majorité absolue du Rassemblement National à l’Assemblée.
Il appartient donc dès à présent au président de la République d’en tirer les conséquences et de respecter le choix et les attentes fortes de changement exprimées par notre peuple.
Ce 7 juillet, les Français et les Françaises ont manifesté par leur vote leur attente de salaires dignes, d’emplois de qualité, de services publics reconstruits, de protection dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Cela ne peut se traduire par un gouvernement issu des forces battues lors de ce scrutin. La nomination renouvelée de Gabriel Attal à Matignon est un mépris du vote des Français·es. Tout comme le serait tout gouvernement de coalition guidé par les orientations politiques du camp présidentiel et de la droite.
Emmanuel Macron doit cesser les artifices qui masquent son échec. Il doit sans délai permettre la constitution d’un gouvernement du Nouveau front populaire.
Le PCF appelle les millions d’électrices et d’électeurs qui ont contribué au sursaut républicain du 7 juillet, les forces vives de la nation, les organisations syndicales et le mouvement associatif, les acteurs du monde de la culture et de la création, la jeunesse, à agir partout dans le pays pour construire cet espoir.
Le PCF prendra toute sa part à cette dynamique, seule à même de faire reculer l’extrême droite, d’apaiser le pays et d’ouvrir un chemin d’avenir pour la France.
Pour y contribuer, dans le prolongement du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, nous sommes prêts à former un groupe comme dans le précédent mandat avec sa culture de travail parlementaire.
Dès aujourd’hui et tout l’été, le PCF se déploiera dans le pays pour construire l’alternative avec nos concitoyen·nes. L’intervention populaire sera plus que jamais nécessaire pour combattre l’extrême droite dont la progression dans le pays nécessite une riposte d’ampleur contre les idées xénophobes, racistes et antisémites et l’imposture sociale du Rassemblement national ainsi que pour imposer les changements que le pays attend, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites.
Paris, le 8 juillet 2024.